La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du mythe

Notre imaginaire s’est nourri du récit de la genèse, qui popularisa cette construction aussi démesurée que l’orgueil des hommes qui l’édifièrent. et si cette tour ne relevait pas que du mythe .

Et si cette tour ne relevait pas que du mythe ? L’opiniâtreté des archéologues en quête ...

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du 5e siècle av. J.-C., se dressa dans toute sa majesté l’un des monuments les plus célèbres de l’Antiquité : la tour à étages, ou ziggourat, dédiée au dieu principal de la ville, Bêl-Marduk, et acco­lée au temple où résidait sa statue de culte, l’Esagil.

La ziggourat elle-même portait un nom distinct en langue sumérienne : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre ». Elle illustrait la force symbolique de sa situation, au milieu de la ville qui était elle-même centre de l’univers, comme un pivot reliant la terre et ses tréfonds au ciel, résidence des dieux du panthéon mésopotamien. La date de l’édification initiale de l’Etemenanki reste matière à conjectures. Il faut attendre en fait une date assez tardive, à la fin du 2e millénaire, pour en trouver une mention écrite.

On situe vers le 12e siècle av. J.-C. la mise en forme d’une liste lexicale en écriture cunéiforme, appelée Tintir (l’un des noms sumériens de Babylone), qui enregistre les éléments marquants de la topo­graphie de la ville et cite, dans sa quatrième tablette, la ziggourat en seconde position, juste après l’Esagil. Et ce n’est que dans une inscription du roi assy­rien Sennachérib (704-681) que l’on voit l’Etemenanki cité dans un contexte historique précis, celui de la destruction que le roi ordonne des monuments de Babylone en 689 av. J.-C., pour la punir de s’être rebellée contre lui.

UN MILLE-FEUILLE ARCHITECTURAL 

Selon les résultats des fouilles archéologiques alle­mandes menées au début du 20e siècle à Baby­lone, l’Etemenanki a compté trois strates successives de construction : une première structure, sur une base carrée de 65 mètres de côté, recouverte par une deuxième, établie sur un carré de 73 mètres de côté, qui fut porté à 91 mètres pour la troisième. Les spécialistes discutent encore sur l’attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l’œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (604-562). C’est donc le deuxième état qui aurait été détruit en 689 av. J.-C. par Sennachérib, avant de faire l’objet d’une magnifique restauration.

La question de la hauteur et de l’organisation architecturale de la ziggourat fait encore débat, puisque rien n’a été retrouvé à Babylone de l’Etemenanki, si ce n’est sa plate-forme de fondation, établie effectivement sur une base d’à peu près 90 mètres de ­côté. Il existe deux thèses. La première s’appuie sur les données métrologiques fournies par une tablette cunéiforme, appelée « tablette de ­l’Esagil ». Rédi­gée en 229 av. J.-C., elle donne les dimensions de plusieurs bâtiments du sanctuaire de Marduk à Babylone, dont l’Etemenanki : la base de la ziggourat s’inscrit dans un carré de 90 mètres de côté et compte 6 étages, couronnés par un temple haut appelé ­šahuru.

Le premier étage est haut de 33 mètres, le ­deuxième, de 18 mètres, et chaque étage suivant s’élève à 6 mètres. Le šahuru mesure quant à lui 15 mètres de haut. La hauteur de l’ensemble s’établit donc à 90 mètres, et la tour à étages se présente comme une pyramide parfaite, s’inscrivant dans un cube aux arêtes de 90 mètres.

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du ...

L’iconographie d’une stèle de pierre provenant vraisemblablement de Babylone conforte ces données : elle repré­sente une ziggourat de 6 étages avec un temple au sommet. La seconde thèse reprend certains éléments de la tablette de l’Esagil, mais elle prend en compte les contraintes matérielles ­qu’entraîne une construction faite, pour l’essentiel, de briques d’argile séchées au soleil, dont les différents lits sont renforcés par des nattes de roseaux et par du bitume. Seul le pare­ment extérieur de l’Etemenanki semble avoir été fait de briques cuites, certaines vernissées en bleu. Il existe, de ce fait, de réelles difficultés pour édifier, avec ce type de structure architecturale, un bâtiment aussi élevé par rapport à une base de 90 mètres de côté.

La tablette de ­l’Esagil mentionnerait donc des éléments réels et d’autres relevant d’une numération ésotérique ; la véri­table hauteur de la tour aurait été, pour des raisons de stabilité, dans une proportion de deux tiers par rapport au côté du carré de base, c’est-à-dire environ 60 mètres.

La fonction de l’Etemenanki, comme celle de toutes les ziggourats de Mésopotamie, était de fournir, par son sanctuaire sommital, un complément au temple du bas, l’Esagil, où résidait le dieu Marduk. Les indications de la tablette de l’Esagil sont, de ce point de vue, très précises : le temple du sommet comprenait une entrée et une cage d’escalier menant probablement à une terrasse, une cour centrale de 65 mètres carrés et 7 pièces qui servaient de chapelle aux divinités : celle du dieu Marduk, probablement partagée avec Zarpanitu (ou Beltiya), son épouse divine, était la plus grande, avec 48 mètres carrés.

Le dieu disposait aussi d’une chambre à coucher de 37,5 mètres carrés, pourvue d’un lit majestueux de 4,5 mètres de long sur 2 mètres de large. Son père, le dieu Ea, occupait une chapelle à laquelle était associée une autre pièce pour son vizir, le dieu Nusku. Les anciens chefs du panthéon suméro-akkadien, les dieux Anu et Enlil, auxquels Marduk avait succédé comme roi des dieux, avaient droit à une chapelle commune, tandis que le fils de Marduk, le dieu Nabu, et son épouse, la déesse Tašmetu, occupaient chacun une chapelle de 18 mètres carrés. C’est donc l’élite du panthéon mésopotamien, depuis le 3e millénaire sumérien jusqu’à l’état du 1er millénaire, qui était logée au sommet de la ziggourat et qui y recevait un culte lié aux aspects célestes de ces divinités.

Les rituels qui s’y déroulaient n’ont pas été conservés, mais devaient certainement inclure des invocations aux étoiles, dans lesquelles s’incarnaient ces dieux. Ainsi, la fonction de la ziggourat et de son temple était avant tout religieuse, et ces deux édifices constituaient un espace sacré accessible seulement aux erib biti, les prêtres consacrés du temple. Les activités astronomiques et astrologiques, auxquelles se livraient les lettrés et les savants de Babylone, ne se déroulaient donc pas au sommet de l’Etemenanki, même si le sanctuaire de Marduk patronnait leurs activités et en conservait les écrits dans sa bibliothèque.

VICTIME D'UNE LENTE DÉCHÉANCE 

Quelle que soit sa hauteur, la ziggourat de ­Babylone était sans doute le monument le plus spectaculaire de la ville, visible à des dizaines de kilomètres de distance dans la vaste plaine de Mésopotamie centrale. Elle témoignait de la présence de Marduk dans sa cité et de la protection qu’il étendait sur elle. Elle indiquait aussi l’endroit symbolique où se trouvait le centre de l’univers, selon la vision mésopotamienne du monde. Il n’est donc pas étonnant que les gens du pays de Juda, qui furent déportés en Babylonie à partir, surtout, de 587 av. J.-C., aient été impressionnés par cet édifice d’un style totalement inconnu à Jérusalem.

La Bible, qui connut à ce moment sa première véritable mise en forme, intégra donc la « tour de Babel » dans le récit de la Genèse, à la suite de l’épisode du Déluge. Elle en fit une marque de l’impossibilité pour l’humanité d’atteindre les cieux, malgré ses efforts pour bâtir un monument d’une élévation inédite. Et la situation contemporaine de Babylone, capitale cosmopolite d’un empire qui couvrait alors tout le Proche-Orient, illustrait bien la diversité des langues qui fut la conséquence de l’échec de l’entreprise.

Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n’avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu’il en paracheva le dernier état. La conquête de l’empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l’abandon progressif des bâti­ments religieux. La fragilité des constructions en briques crues fit que la tour se dégrada très vite. Les révoltes de Babylone contre le roi perse Xerxès en 484 av. J.-C. accélérèrent le désintérêt pour les monuments de la métropole méso­potamienne.

Lorsqu’Alexandre le Grand pénétra dans Babylone en octobre 331, l’Esagil et l’Etemenanki étaient en triste état, et le Conquérant décida de les restaurer. Mais son absence puis sa mort en 323 av. J.-C firent que les travaux n’avancèrent que très lentement. En fait, après l’enlèvement des déblais qui s’accumulaient sur la ziggourat, la restauration prévue ne fut jamais achevée. Le monument fut peu à peu désacralisé pour deve­nir, au fil des siècles, une carrière de briques ; celles-ci servirent à bâtir les maisons des villages qui s’implantèrent à l’emplacement de Babylone, quand la ville disparut dans les premiers siècles de l’ère chrétienne ; d’autres furent utilisées pour enrichir la terre des champs avoisinants.

Au bout du processus, il ne demeura plus que l’empreinte de l’Etemenanki, un carré marécageux de 90 mètres de côté, pourtant encore bien visi­ble sur les photos satellite. 

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The Tower of Babel

1563, Artist: Pieter Bruegel d. Ä.

Bruegel’s monumental composition became the most famous, most often copied and varied classic depiction of the tower. Perspective is provided by the seemingly Flemish port which seems tiny in comparison with the tower. Painstakingly, and in encyclopaedic detail, Bruegel depicts countless technical and craftsmanship processes. He blends elements from antique and Romanesque architecture in the stone structure around the building’s exterior.

Object data

Classification, object name.

Netherlandish

Pieter Bruegel d. Ä. (um 1525/30 Breugel oder Antwerpen? - 1569 Brüssel) - GND

Overall: 114,4 cm × 155,5 cm × 3,8 cm Framed: 135 cm × 176 cm × 6,5 cm

Designated at the bottom of a cuboid: BRVEGEL. FE. M.CCCCC.LXIII

Image rights

Kunsthistorisches Museum Wien, Gemäldegalerie

Gemäldegalerie, 1026

1566 Nicolaas Jongelinck; probably passed into the possession of the city of Antwerp in 1566; Rudolf II; Coll. Leopold Wilhelm

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Le mythe de la tour de Babel

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La tour de Babel est l’un des monuments mythiques les plus connus. D’où provient ce mythe ?

Dans la Bible

« Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Shinéar (Babylonie) et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : ‘Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu !’ La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : ‘Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Genèse 11, 1-5.

Plusieurs éléments du récit biblique sont tirés de l’histoire de la Mésopotamie. La tour de Babel, par exemple, a probablement été inspirée par grande ziggurat de Babylone. Nabuchodonosor II l’avait fait construire en l’honneur du dieu Marduk :

« Je m’appliquai à élever l’Etemenanki, la ziggurat de Babylone, pour faire rivaliser son sommet avec le ciel. Les peuples nombreux, que Marduk m’a confiés, (...) j’offris comme hommes de corvée à Marduk, pour construire l’Etemenanki et je leur fis porter des briques (…) J’érigeai sa base sur une hauteur de 30 coudées. Un temple haut, une chapelle sainte, j’érigeai pour Marduk, mon seigneur, au dernier étage, avec art ».

La tour était perçue comme le moyen de relier le ciel, le monde divin, symbolisé par le temple sommital, avec la terre et le monde souterrain dans lequel est ancrée la base de la ziggurat. La ville de Babylone était plurilingue au moment de la construction de la tour, on y parlait l’ akkadien , écrit en cunéiforme , mais aussi l’ araméen écrit en alphabet sur parchemin. La ville elle-même abritait des populations très diverses, avec notamment des groupes de déportés provenant des villes conquises par les rois.

La légende noire de Babylone

La légende noire de Babylone, ville orgueilleuse et viciée, provient de différentes sources.

Le récit biblique est marqué par l’expérience de l’exil forcé, à Babylone, de la population de Juda par Nabuchodonosor II , après les sièges de Jérusalem de 597 et 587 av . J.-C. Les auteurs grecs et romains véhiculent aussi une image déformée de l’Orient qui était leur ennemi au temps des guerres médiques (guerres d’Athènes contre la Perse).

Au Moyen Âge, cette image noire s’est transmise et il faut attendre les premières fouilles archéologiques et le déchiffrement du cunéiforme pour que la Mésopotamie soit perçue non plus comme l’antithèse de la civilisation mais comme l’un de ses berceaux.

Dans la peinture

Avant la découverte de la tablette de l’Esagil, de très nombreuses peintures, enluminures et gravures représentent la tour de Babel en se fondant sur le récit Biblique. Rare sont les artistes qui imaginent alors une tour à base carrée.

En savoir sur Babylone

Consultez le titre consacré à  Babylone  dans la série  Patrimoine du Proche-Orient  :  archeologie.culture.gouv.fr/babylone

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La tour de Babel : signification symbolique

La tour de Babel : quelle interprétation ? Quelle est la signification de la tour de Babel dans la Bible ? Quelle dimension symbolique ?

Après la colère du Déluge et l’épisode de l’arche de Noé, Dieu conclut une alliance avec les hommes ; il les invite à se répandre et à se multiplier sur la Terre. Le peuplement se fait, différentes nations sont fondées et divers langages apparaissent. C’est alors qu’intervient l’édification de la tour de Babel :

1) Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2) Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3) Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4) Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel , et faisons-nous un nom , afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5) L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6) Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7) Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8) Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9) C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre. Livre de la Genèse, chapitre 9

Les hommes décident donc d’édifier une ville et une tour pour éviter leur dispersion sur le globe, et pour « se faire un nom ». La tour est donc sensée être le nouveau centre de l’humanité, permettant aux humains de former un seul peuple, parlant une seule langue, portant un seul nom, ce nom pouvant concurrencer le nom ineffable de Dieu.

Cette initiative ne plaît pas à Dieu, qui décide de confondre les langages et de disperser les hommes loin de la Tour. A noter que le mot Babel dérive de la racine hébraïque blbl , qui signifie « confondre » ou « bredouiller ».

Pourquoi Dieu rejette-t-il cette construction humaine ? Comment interpréter la tour de Babel dans la Bible ? Quel parallèle peut-on établir avec notre civilisation actuelle ?

Entrons dans la signification et le symbolisme de la tour de Babel.

Lire aussi notre article sur le symbolisme de la tour .

Soucieux d’éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d’une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l’humanité, voire le centre du monde et de l’univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

C’est donc à une conquête du Ciel que se livrent les hommes : en s’appropriant le domaine du céleste, ils créent leur propre Loi, ils prennent la place de Dieu.

Ainsi, au lieu de s’unir autour de la loi divine, les hommes se rassemblent autour d’une construction matérielle, autour d’un axe du monde artificiel, conçu selon leurs propres règles.

Cette tentative montre l’incapacité de l’homme à reconnaître la prééminence de Dieu : la tour de Babel symbolise l’ ignorance autant que l’orgueil. Elle est l’expression même du péché :

  • les hommes renient l’alliance qu’ils avaient passée avec l’Eternel,
  • ils vénèrent un symbole artificiel,
  • ils se rendent coupables d’ hybris , mot qui traduit la démesure humaine, mais aussi la tentative de l’Homme d’usurper les qualités divines. Ce désir irrationnel de puissance, doublé d’arrogance, annonce une chute prochaine.

La tour de Babel a quelque chose de monstrueux : ses dimensions gigantesques écrasent l’humanité au lieu de la libérer. Incapable de comprendre que seul le respect de la loi divine peut mener à la liberté, au bonheur et à l’épanouissement, l’Homme crée une société de violence et de souffrance : il se soumet à lui-même.

Précisément, la construction de la tour est une souffrance, puisque fondée sur le travail comme décrit dans Genèse 9, 3. L’Homme s’enchaine à lui-même, à ses passions et à son ambition déréglée. Ceci sous-entend la présence de tyrans qui imposent leurs symboles et leur loi sur le peuple.

La nature du châtiment de Dieu

Dieu réagit en dispersant les hommes et en faisant en sorte qu’ils parlent des langues différentes, sans possibilité de se comprendre. Rappelons qu’avant la construction de la tour de Babel, les hommes parlaient différentes langues, mais étaient en mesure de se comprendre.

Dieu sème donc la confusion et la discorde . La confusion constitue la nature même du châtiment : elle renvoie à l’erreur des hommes, qui confondent les plans terrestre et céleste.

Par ailleurs, la confusion est la marque d’une société décentrée, où chacun pense avoir raison, ou chacun se prend pour un Absolu.

En dispersant les hommes, Dieu les empêche de s’allier pour le concurrencer. On peut aussi penser qu’il les protège contre eux-mêmes, contre l’avènement d’un totalitarisme et d’un despotisme mondial. Mais en ne leur donnant plus la capacité de communiquer, de se comprendre, il rend aussi possible la guerre.

Au final, les hommes obtiennent ce qu’ils voulaient éviter : leur séparation, leur fragmentation.

La localisation de la tour : de Babel à Babylone

Selon le Livre de la Genèse, la tour de Babel est édifiée dans une plaine au pays de Schinear (ou Shinar), ce qui correspond au sud de la Mésopotamie, autrement dit la Babylonie.

La tour a souvent été comparée aux ziggurat mésopotamiennes, ces édifices religieux à degrés dotés d’un temple à leur sommet, symbolisant le lien entre la Terre et le Ciel. La ziggurat de Babylone comportait 7 étages.

Dans la Bible, Babylone représente la perversion de l’Homme qui se crée un faux Dieu païen à son image. Babylone est une cité où règnent en maître les passions et les instincts de domination et de luxure.

Cité splendide, luxuriante, Babylone ne pouvait que s’effondrer et disparaître, car bâtie uniquement sur des valeurs matérialistes. Babylone est donc l’antithèse de la Jérusalem céleste et du Paradis.

Notons que les mots Babel et Babylone ont la même racine étymologique.

Parallèle avec la civilisation occidentale

La tour de Babel évoque un centre matériel autant qu’un modèle unique, standardisé, auquel les habitants du monde doivent se soumettre. Ceci n’est pas sans rappeler les caractéristiques de notre civilisation occidentale , fondée sur un système économique individualiste, le matérialisme, le travail et l’exploitation.

Marquée par la démesure, la civilisation occidentale connaît un développement hors-sol , axé sur les villes et leurs centres d’affaires triomphants. Jamais rassasié, l’Homme occidental déploie son ambition de conquête dans tous les domaines, y compris le ciel et l’espace. La spiritualité passe au second plan, Dieu est oublié : l’Homme se considère comme le seul maître de la Nature et des éléments.

L’unité du monde occidental, dont le modèle s’étend désormais sur toute la planète (en particulier à travers l’usage d’une langue unique : l’anglais), s’est faite par la conquête, la colonisation et la domination.

Les dérives de notre civilisation annoncent sa chute prochaine : le changement climatique en cours peut être vu comme un nouveau déluge.

La tour de Babel : fin de la spiritualité ?

Les systèmes sociaux hégémoniques ou impérialistes ont tendance à vouloir effacer les langues régionales et imposer une langue unique. Or la capacité à comprendre une langue à partir d’une autre, par le jeu des équivalences, renvoie à l’approche symbolique et analogique qui constituent le fondement même de la spiritualité. C’est ce que René Guénon appelle le « don des langues ».

On pourrait donc dire que la tour de Babel annonce la fin de toute spiritualité.

Les représentations de la tour de Babel

La tour de Babel a largement été représentée au fil des siècles jusqu’à nos jours.

Parmi les représentations les plus célèbres, citons :

  • les peintures de Pieter Brueghel ( La Grande tour de Babel, la Petite tour de Babel, XVIème siècle). L’artiste insiste sur le caractère instable et déséquilibré de la tour, qui a tendance à s’effondrer. La construction semble irrationnelle, absurde,
  • les peintures d’autres artistes flamands de la Renaissance : Lucas van Valckenborch (en tête de cet article), Hendrik III van Cleve, Hans Bol, Lodewijk Toeput, Jacob Grimmer, Tobias Verhaecht,
  • la représentation énigmatique de Monsù Desiderio (XVIIème siècle),
  • la gravure Turris Babel d’Athanase Kircher (XVIIème siècle),
  • la Confusion des langues de Gustave Doré (XIXème siècle),
  • les œuvres de Maurits Cornelis Escher (XXème siècle),
  • ou encore l’interprétation d’Endre Rozsda (XXème siècle).

La tour de Babel est souvent représentée sous la forme d’une spirale à étages, traduisant un désir d’élévation mais aussi une tendance au déséquilibre.

La tour de Babel et son symbolisme : conclusion

En construisant la tour de Babel, l’Homme pense pouvoir s’affranchir de Dieu. De même, il croit pouvoir échapper au châtiment divin en construisant une tour assez haute pour ne pas être menacée par les eaux d’un nouveau déluge.

Pourtant, du fait de ses dimensions monstrueuses, la tour de Babel contient en elle-même le déséquilibre , donc la chute et l’effondrement.

Symbole des pires illusions, la tour de Babel annonce une société de contrôle, sans âme, sans amour et sans avenir, où l’Homme se trouve écrasé par un monstre de technicité qu’il a lui-même créé. En tant que faux centre, la tour cache une confusion spirituelle qui se traduira bientôt par la violence, la souffrance et la discorde permanente.

L’union ne pourra être restaurée que par le Christ : c’est le miracle des langues à la Pentecôte ( Actes 2, 5-12 : le Saint-Esprit descend sur les apôtres, lesquels se mettent à parler toutes les langues) ou encore l’assemblée des nations au Ciel ( Apocalypse 7, 9-10 ).

Lire aussi notre article : La parole perdue : comment la retrouver ?

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Pour aller plus loin :

Couverture les Essentiels de la Spiritualité Adrien Choeur

Qu’est-ce que la spiritualité ? Quel est le but à atteindre ? En quoi consiste la méthode spirituelle ? Quel lien avec la philosophie ?

Ce livre numérique pdf (216 pages) aborde les notions essentielles de la spiritualité à travers 65 textes

Modif. le 5 mai 2024

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La tour de Babel en construction (Contemporains) (French Edition)

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La tour de Babel en construction (Contemporains) (French Edition) Paperback – March 29, 1995

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  • Language French
  • Publisher AGE D HOMME
  • Publication date March 29, 1995
  • ISBN-10 2825106054
  • ISBN-13 978-2825106051
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Product details

  • Publisher ‏ : ‎ AGE D HOMME (March 29, 1995)
  • Language ‏ : ‎ French
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2825106054
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2825106051
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Raconte-nous la construction de Babylone Raconte-nous l'Histoire

Babylone est une cité où se mêlent mythologie, histoire et archéologie. Depuis l’Enūma eliš, le récit de la création du monde jusqu’aux plus grandes prouesses architecturales (réelles ou mythiques) des anciens peuples de Mésopotamie, cet épisode nous fait voyager des jardins suspendus, à la tour de Babel en passant par la magnifique porte d’Ishtar. _____________________________________________________ Retrouvez-moi sur les pages des réseaux sociaux de la chaîne : Facebook : https://www.facebook.com/Archejohann/ Twitter/X : https://twitter.com/archejohann Instagram : https://www.instagram.com/archejohann/ Pour toute question, commentaire ou suggestion pour une prochaine vidéo. Vous pouvez aussi m’écrire sur l’adresse mail dédiée : [email protected] Attention, je ne répondrai qu’aux messages des adultes, donc des parents ! _____________________________________________________ Les sources principales utilisées pour l’écriture du script sont : - Babylonian Creation Myths, par Wilfried Lambert, Eisenbrauns, 2013. - Histoires, par Hérodote. - Histoire de la Mésopotamie : Dieux, héros et cités légendaires, par Pascal Butterlin, Ellipses, 2019. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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La Tour de Babel

Les détails vertigineux de pieter bruegel l’ancien.

Conception : Museum Boijmans Van Beuningen

Museum Boijmans Van Beuningen

The Tower of Babel (circa 1568), Pieter Bruegel the Elder Museum Boijmans Van Beuningen

Ce tableau de Pieter Bruegel l’Ancien (vers 1526/30–1569) représente la Tour de Babel (Genèse 11:1-9). Les descendants de Noé construisent cette tour afin de s’approcher le plus possible des cieux et de Dieu. Cependant, Dieu considère cette opération comme un signe d’orgueil. Pour les punir, il fait parler aux constructeurs des langues différentes, pour qu’ils ne puissent plus communiquer. Ce tableau de Bruegel ne se focalise pas sur le récit biblique, mais sur la construction de la tour. Il montre clairement que des milliers de personnes y collaborent intensivement.

À côté de la tour, Bruegel représente un port actif où des bateaux viennent livrer des matériaux de construction. Il doit s’agir d’une scène très familière pour Bruegel. Il a longtemps habité à Anvers et cette ville s’est développée au XVIe siècle pour devenir une des villes portuaires les plus importantes d’Europe de l’Ouest.

À l’aide d’une grue dotée d’une grande roue, des marchandises sont hissées des bateaux. La roue fonctionne comme une roue à tambour. La force de marche des ouvriers permet de mettre en mouvement la roue, puis la grue. Au XVIe siècle, on utilisait des grues comparables dans le port d’Anvers.

Les matériaux de construction ne sont pas tous acheminés par voie d’eau. On voit bien la façon dont on taille la pierre dans le paysage environnant. D’une rivière, on puise l’argile pour fabriquer des briques.

Les matériaux de construction sont levés à l’aide de grues.

La poussière de construction des briques rouges et de la chaux blanche a laissé deux traces rouge et blanche sur la tour. La poussière retombante a donné la même couleur aux ouvriers et aux appareils de levage.

En haut de la tour, la construction bat son plein, la tour transperce même déjà les nuages. Les briques récemment maçonnées ont encore une couleur rouge vif. En raison de la longueur du processus de construction, les briques des étages inférieurs ont déjà pris une teinte grise. En haut, nous apercevons un système de couloirs, mais il ne semble pas y avoir d’autres locaux en construction. Ce système sert uniquement à monter plus haut.

La tour du récit biblique s’inspire probablement de la grande « ziggurat » de Babylone : un complexe énorme avec une largeur, une profondeur et une hauteur de probablement 91 mètres. Au sommet se situait un temple. Des escaliers et une rampe inclinée conduisent le long de la façade jusqu’à ce sanctuaire. Au XVIe siècle, cette construction n’existait plus depuis longtemps, mais des descriptions en avaient été conservées. Bruegel trouvait son inspiration architecturale auprès d’un autre bâtiment célèbre.

Le Colisée romain doit avoir fait grande impression à Bruegel. Peu après 1550, il entreprit un voyage d’étude à travers l’Italie et la France. Dans la Ville éternelle, Bruegel aurait déjà peint une version plus petite de la Tour de Babel sur de l’ivoire, qui n’a malheureusement pas été conservée.

Non seulement la construction ronde a été inspirée du Colisée (à l’origine, les ziggurats ont un plan carré), mais Bruegel a également repris les galeries d’arches de la bâtisse romaine.

Le paysage plat où Bruegel place la tour est typique des Pays-Bas. Il place même un pignon à redents sur une des tours de surveillance. Pour le spectateur attentif, Bruegel ajoute toujours de petits détails à ses œuvres.

Par exemple, au troisième étage, une procession est en plein déroulement. Sous le baldaquin rouge, un religieux marche en tenant dans ses mains un ostensoir, un présentoir en métal précieux pour l’hostie.

Bruegel peignit plusieurs versions de la Tour de Babel. Celle-ci accentue particulièrement le processus de construction. La tour occupe presque la totalité de la scène, en ne faisant quasiment aucune référence au récit biblique. Bruegel travaillait de manière très détaillée : ainsi, ce tableau compte plus de 1000 personnages.

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COMMENTS

  1. Tower of Babel

    Tower of Babel, in biblical literature, structure built in the land of Shinar (Babylonia) some time after the Deluge.The story of its construction, given in Genesis 11:1-9, appears to be an attempt to explain the existence of diverse human languages. According to Genesis, the Babylonians wanted to make a name for themselves by building a mighty city and a tower "with its top in the heavens."

  2. Genèse 11:1-9 BDS

    La tour de Babel. 11 A cette époque-là [], tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. 2 Lors de leurs migrations depuis l'est, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Shinéar et ils s'y établirent. 3 Ils se dirent les uns aux autres : Allons, moulons des briques et cuisons-les au four. Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume ...

  3. La tour de Babel : ce que l'archéologie révèle du mythe

    La tour de Babel : ce que l'archéologie révèle du mythe ... Les spécialistes discutent encore sur l'attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l'œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens ...

  4. Tower of Babel

    The Tower of Babel is an origin myth and parable in the Book of Genesis meant to explain why the world's peoples speak different languages.. According to the story, a united human race speaking a single language and migrating eastward, comes to the land of Shinar (Hebrew: שִׁנְעָר, romanized: Šinʿār; Ancient Greek: Σενναάρ, romanized: Sennaár).

  5. Tour de Babel

    Corrado Mochis, Tour de Babel, vitrail conservé dans le musée du dôme de Milan; Cinéma. Dans le film Metropolis de Fritz Lang (1927), une scène raconte l'histoire de la tour de Babel : son but, sa construction, les incompréhensions entre la main et la tête et sa fin.

  6. Tower Of Babel

    These are mainly oratorios including César Franck's La Tour de Babel (1865) and Anton Rubinstein's markedly unsuccessful Der Turm zu Babel (1858; revised as an opera, 1872). Two 20 th-century works are La Tour de Babel (1932) by René Barbier and Igor Stravinsky's Babel, a cantata for narrator, men's chorus, and orchestra (1944, published in ...

  7. The Tower of Babel

    The Tower of Babel. Bruegel's monumental composition became the most famous, most often copied and varied classic depiction of the tower. Perspective is provided by the seemingly Flemish port which seems tiny in comparison with the tower. Painstakingly, and in encyclopaedic detail, Bruegel depicts countless technical and craftsmanship processes.

  8. Genèse 11 SG21;LSG

    La tour de Babel. 11 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. 3 Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!». La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4 Ils dirent ...

  9. The Tower of Babel

    The Tower of Babel (circa 1568) by Pieter Bruegel the Elder Museum Boijmans Van Beuningen. This painting by Pieter Bruegel the Elder (c. 1526/30-1569) depicts the Tower of Babel (Genesis 11:1-9). Noah's descendants constructed this tower to get as close as possible to the heavens and God. However, God saw this work as a sign of vanity.

  10. The Tower of Babel

    Go to, let us build us a city and a tower, whose top may reach unto heaven;and let us make us a name […]. And the LORD came down to see the city and the tower […]. And he said: […] let us go down, and there confound their language, that they may not understand one nother's speech. […] and they left off to build the city." (Gen. 11:4-8.)

  11. Zoom In to the Tower of Babel

    The Tower of Babel (1563) by Pieter Bruegel the Elder Kunsthistorisches Museum Wien. In the book of Genesis, the famous story of the Tower of Babel appears. "Go to, let us build us a city and a tower, whose top may reach unto heaven; and let us make us a name […]. And the LORD came down to see the city and the tower […].

  12. « La Grande Tour de Babel » de Brueghel l'Ancien

    Signé Pieter Bruegel l'Ancien (1525-1569), l'un des plus grands maîtres de la Renaissance flamande, ce tableau - ancêtre génial du surréalisme et de la fantasy - aspire le regard qui se retrouve happé par la profusion de détails finement ciselés d'une tour en construction, dotée d'une architecture absurde et fantastique en forme de spirale : la tour de Babel, bâtiment ...

  13. Le mythe de la tour de Babel

    La tour était perçue comme le moyen de relier le ciel, le monde divin, symbolisé par le temple sommital, avec la terre et le monde souterrain dans lequel est ancrée la base de la ziggurat. La ville de Babylone était plurilingue au moment de la construction de la tour, on y parlait l' akkadien, écrit en cunéiforme, mais aussi l ...

  14. La Tour de Babel (Brueghel)

    La Tour de Babel est le titre de plusieurs tableaux de Pieter Brueghel l'Ancien peints d'après l'épisode biblique de la tour de Babel.. Le plus célèbre, surnommé La « Grande » Tour de Babel, a été peint vers 1563 et est actuellement conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne. La « Petite » Tour de Babel, peinte vers 1568 et de dimension plus modeste, se trouve au musée ...

  15. La tour de Babel : signification symbolique, interprétation

    Rappelons qu'avant la construction de la tour de Babel, les hommes parlaient différentes langues, mais étaient en mesure de se comprendre. Dieu sème donc la confusion et la discorde. La confusion constitue la nature même du châtiment : elle renvoie à l'erreur des hommes, qui confondent les plans terrestre et céleste. ...

  16. La tour de Babel en construction (Contemporains) (French Edition

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  17. The Tower of Babel

    Bruegel 's monumental composition had several forerunners in Netherlandish painting, but his work became the most famous classic among the Tower of Babel depictions and was frequently copied in many different variations. The sense of scale is provided by the flemish-style port city, which is impressively tiny in comparison to the tower.

  18. Raconte-nous la construction de Babylone Raconte-nous l'Histoire

    Babylone est une cité où se mêlent mythologie, histoire et archéologie. Depuis l'Enūma eliš, le récit de la création du monde jusqu'aux plus grandes prouesses architecturales (réelles ou mythiques) des anciens peuples de Mésopotamie, cet épisode nous fait voyager des jardins suspendus, à la tour de Babel en passant par la magnifique porte d'Ishtar.

  19. Elektrostal, Moscow Oblast, Russia

    Elektrostal Geography. Geographic Information regarding City of Elektrostal. Elektrostal Geographical coordinates. Latitude: 55.8, Longitude: 38.45. 55° 48′ 0″ North, 38° 27′ 0″ East. Elektrostal Area. 4,951 hectares. 49.51 km² (19.12 sq mi) Elektrostal Altitude.

  20. La Tour de Babel, tentative pour s'y retrouver dans le grand bazar

    La Tour de Babel, voyages au cœur du grand bazar européen, Kokopello (scénario et dessin), Christian Lerolle (couleurs). Éditions Dargaud, 184 pages, 23 euros. (parution 5 avril 2024 ...

  21. La Tour de Babel

    Bruegel peignit plusieurs versions de la Tour de Babel. Celle-ci accentue particulièrement le processus de construction. La tour occupe presque la totalité de la scène, en ne faisant quasiment aucune référence au récit biblique. Bruegel travaillait de manière très détaillée : ainsi, ce tableau compte plus de 1000 personnages.

  22. Visit Elektrostal: 2024 Travel Guide for Elektrostal, Moscow Oblast

    Cities near Elektrostal. Places of interest. Pavlovskiy Posad Noginsk. Travel guide resource for your visit to Elektrostal. Discover the best of Elektrostal so you can plan your trip right.

  23. Genèse 11 SG21

    La tour de Babel - Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville ...

  24. Stone, Paver & Concrete Contractors in Elektrostal'

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  25. Elektrostal

    In 1938, it was granted town status. [citation needed]Administrative and municipal status. Within the framework of administrative divisions, it is incorporated as Elektrostal City Under Oblast Jurisdiction—an administrative unit with the status equal to that of the districts. As a municipal division, Elektrostal City Under Oblast Jurisdiction is incorporated as Elektrostal Urban Okrug.