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NOUVEAU TESTAMENT

L’Apôtre Paul et ses Voyages Missionnaires en détails

L’Apôtre Paul est célèbre pour sa contribution grandissime à la diffusion de l’évangile au premier siècle de notre ère. Il est et restera le plus grand missionnaire chrétien que la terre n’ait jamais porté ! A un moment ou un autre, le chrétien qui étudie le Nouveau Testament est interpellé par les périples et voyages de Paul et il souhaite savoir exactement les diverses étapes et voyages missionnaires que ce dernier a effectués. Où est-il allé ? Par où est-il passé ? Quelles sont les régions qui ont été traversées par l’Apôtre ? Qu’a-t-il accompli ?

L’Apôtre Paul, né en 5 de notre ère, et anciennement persécuteur de l’église chrétienne primitive, s’est converti au Christ peu après la crucifixion/résurrection qui a eu lieu en l’an 30. Il est indiqué d’après le livre des Actes qu’il a effectué trois voyages missionnaires, entre les années 40 et 60 à travers le monde méditerranéen pour diffuser l’évangile et établir les premières églises chrétiennes. Selon certaines informations et certains chercheurs, il est possible qu’il ait effectué un quatrième et dernier voyage jusqu’en Espagne. Selon la tradition, il meurt en martyr entre l’année 64 et 68 sous le règne de l’Empereur Néron.

Le premier voyage missionnaire de Paul et Barnabas – Actes 13-14

Carte du premier voyage missionnaire de l'Apôtre Paul

Le premier voyage missionnaire de Paul (entre l’an 46 et 48) a commencé à Antioche, c’est là que le Saint-Esprit a appelé Paul et Barnabas parmi les croyants et les a envoyés dans leur premier voyage missionnaire.

Notons que les trois voyages missionnaires de l’Apôtre Paul se sont globalement déroulés en Turquie et en Grèce qui a l’époque étaient des provinces romaines (Galatie, Pamphylie, Lycie, Cilicie, Asie, Macédoine, Achaïe…). Bien évidemment les autres zones traversées sont les zones classiques d’Israël, du Liban et de la Syrie.

compagnon de voyage de saint paul

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De nouveaux contenus sont ajoutés régulièrement ce qui vous permet de suivre  l’actualité scientifique, archéologique et prophétique en lien avec la Parole de Dieu  mais aussi d’approfondir ou de revoir certaines  doctrines bibliques!

1.Départ à Antioche (Ville moderne turque d’Antakya)

Dieu appelle Saul et Barnabas à l’œuvre de diffusion et d’établissement de l’église de Christ.

2.Ile de Chypre à Salamis

Ils annoncent la Parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Jean-Marc (l’évangéliste est avec eux à ce moment-là).

3.Ile de Chypre à Paphos

Le faux prophète Bar-Jésus essaie de détourner le proconsul de la foi alors qu’il s’intéressait à Jésus. Paul, rempli du Saint-Esprit frappe le magicien de cécité et le proconsul se convertit.

4.Pergé en Pamphylie (Aksu dans la province d’Antalya – Turquie)

Après avoir pris la mer à Paphos, ils arrivent à Pergé. Jean-Marc les abandonne à ce moment ci pour retourner à Jérusalem.

5.Antioche en Pisidie (ne pas confondre avec la première Antioche) (régions des lacs de Turquie, province d’Isparta)

Ils vont à la synagogue et commencent à prêcher avec succès, ils sont suivis par de nombreux juifs et presque toute la ville se rassemble pour les écouter. D’autres juifs cependant réagissent avec jalousie. Les non-juifs de leur côté sont remplis de joie lorsqu’ils apprennent que Dieu a mis en place un plan pour leur accorder le salut. Enfin les juifs jaloux finissent par persécuter et faire expulser Paul et Barnabas de la ville, lesquels se dirigent alors vers Iconium.

6.Iconium (Konya, ville turque)

Paul et Barnabas se rendent comme lors de l’étape précédente dans la synagogue et de par leurs discours persuasifs provoquent la conversion de beaucoup de juifs et non-juifs. La ville finit par se diviser en deux camps : ceux qui soutiennent les juifs et ceux qui soutiennent les Apôtres. Paul et Barnabas sont sur le point de se faire lapider mais ils parviennent à trouver refuge dans les villes de Lycaonie : Lystres, Derbé et les environs où ils annoncent l’évangile.

7.Lystres (30km au sud de Konya)

Lorsque Paul réalise un miracle en donnant à un paralytique la capacité de marcher, les gens de la zone le prennent pour Hermès et considèrent Barnabas comme Zeus. Atterrés, ils déchirent leurs vêtements et s’écrient au milieu de la foule qu’ils ne sont que des hommes, qu’ils sont venus leur apporter une bonne nouvelle et qu’ils doivent abandonner leurs idoles inutiles pour se tourner vers le Dieu vivant. Des juifs venant d’Antioche et d’Iconium parviennent à retourner le peuple contre eux, ils lapident Paul puis le traîne hors de la ville, pensant qu’il est mort. Le lendemain il quitte la zone pour aller à Derbé avec Barnabas.

8.Derbé (à quelque distance de Lystres)

C’est la seule ville mentionnée où le message de l’Évangile a été accepté dès le début par ses habitants. Après avoir annoncé l’Evangile dans cette ville et y avoir fait de nombreux disciples, ils retournent à Lystres, à Iconium et à Antioche. Dans chaque Église ils font élire des responsables et les confient au Seigneur.

9.Lystres (retour)

Paul et Barnabas fortifient les disciples et les encouragent à demeurer fermes dans la foi. Ils leur disent que c’est à travers beaucoup de souffrance qu’on entre dans le royaume de Dieu.

10.Iconium (retour)

Voir les points 8 et 9.

11.Antioche en Pisidie (retour)

12.Pergé en Pamphylie (retour)

Ils annoncent la parole puis descendent au port d’Attalie.

13.Port d’Attalie en Pamphylie (retour)

Ils embarquent pour Antioche d’où ils étaient partis et où on les avait confiés à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils venaient d’accomplir.

14.Retour à Antioche

A leur arrivée, ils réunissent l’Eglise et racontent tout ce que Dieu a fait avec eux ; ils exposent en particulier comment Dieu a ouvert aux non-Juifs la porte de la foi.

Le deuxième voyage missionnaire de Paul et Silas – Actes 16-18

Carte du deuxième voyage missionnaire de l'Apôtre Paul

Paul durant son deuxième voyage missionnaire (entre l’an 49 et 52) a établi de nombreuses églises auxquelles il a écrit plus tard dans ses épîtres pastorales. Il est intéressant de noter que ce nouvel itinéraire a été choisi en partie à cause d’un désaccord qu’il a eu avec Barnabas (Actes 15:36-41).

Le plan initial de Paul était essentiellement de reprendre l’itinéraire du premier voyage, pour renforcer les communautés qu’ils avaient formées et leur dire que le Concile de Jérusalem avait statué sur les croyants païens. Un incident a toutefois provoqué un changement de plan. Barnabas a voulu prendre Jean-Marc, qui les avait abandonnés lors du premier voyage à l’étape de Pergé en Pamphylie.

Paul a tellement été opposé à l’idée qu’ils se sont séparés et ont entrepris deux voyages missionnaires distincts. Barnabas a pris Jean-Marc et a suivi le plan original en retournant à l’île de Chypre. Paul de son côté a pris un homme nommé Silas et a voyagé à travers les provinces de Syrie et de Cilicie.

Notons pour la petite histoire que bien plus tard, Paul a retrouvé une bien meilleure opinion sur Jean-Marc (lire Colossiens 4:10 et 2 Timothée 4:11).

1.Syrie et Cilicie (correspond à peu près à la province turque d’Adana)

Ils parcourent la Syrie et la Cilicie et fortifient les Églises.

Il s’agit de la ville qui avait accepté facilement l’Évangile.

Paul rencontre Timothée dont les frères de Lystres et d’Iconium disaient beaucoup de bien. Paul le prend avec lui et le fait circoncire par égard pour les juifs qui savent que le Père de Timothée est grec. Dans toutes les villes où ils passent, ils communiquent les décisions prisent par les apôtres et les responsables de l’Église à Jérusalem et leur demandent de s’y conformer.

4.Galatie phrygienne (région historique d’Anatolie (autour de l’actuelle Ankara)

Le Saint-Esprit empêche Paul et ses compagnons d’aller prêcher dans la province d’Asie, ils traversent donc la Mysie et descendent au port de Troas. Paul y reçoit une vision et comprend que le Saint-Esprit veut qu’il aille en Macédoine.

5.Macédoine (Europe du sud, péninsule des Balkans)

Ils embarquent au port de Troas mettent le cap sur l’île de Samothrace, atteignent le lendemain Néapolis et de là vont à la colonie romaine de Philippes, ville du premier district de Macédoine. Ils y passent plusieurs jours.

6.Philippes (Kavala en Grèce)

À Philippes, ils parlent avec des femmes à l’extérieur de la porte de la ville. L’une d’elles était une marchande d’étoffes de pourpre nommé Lydia. Après que sa famille soit baptisée, elle persuade le groupe de Paul de rester avec elle pendant un certain temps. Pendant leur séjour avec elle, une jeune fille possédée par un esprit de divination vient à leur rencontre. Elle procurait de grands revenus à ses maîtres. Au bout d’un certain temps, Paul, excédé, chasse finalement le démon et provoque la colère des maîtres de l’esclave au point où ils sont roués de coups et finissent en prison. Dans la nuit, cependant, un ange du Seigneur les libère, le geôlier est sauvé et baptisé avec les siens.

7.Thessalonique (ville grecque, golfe Thermaïque)

Ils gagnent Thessalonique en traversant Amphipolis et Apollonie. Paul se rend à la synagogue et pendant trois sabbats, discute avec les juifs sur les Écritures, leur démontrant que le Messie devait mourir puis ressusciter. A l’accoutumée, certains juifs le croient, beaucoup de non-juifs également, mais d’autres sont jaloux et cherchent à leur causer des problèmes.

8.Bérée (ville de Grèce, Macédoine centrale)

A la nuit tombée, Paul et Silas quittent Thessalonique pour Bérée. Les gens sont davantage disposés à accueillirent la Parole de Dieu et ils examinent les Écritures pour vérifier la justesse des enseignements reçus. Beaucoup de juifs et de grecs se convertissent mais voilà que les Juifs de Thessalonique apprennent que Paul annonce la Parole de Dieu à Bérée. Sans tarder les frères font partir Paul pour Athènes alors que Silas et Timothée restent à Bérée.

En attendant la venue de Silas et Timothée, Paul bouille d’indignation en voyant Athènes remplie d’idoles. Il va discuter à la synagogue avec les juifs et les non-juifs. Il prend part à des débats avec les philosophes, des épicuriens et des stoïciens et fait un beau discours à l’aéropage aux athéniens où ils prêchent Jésus-Christ, la résurrection, la repentance et le jugement dernier. Quelques auditeurs croient en ce qu’il dit.

10.Corinthe (ville portuaire importante de la Grèce moderne)

Paul quitte Athènes et se rend à Corinthe où il s’installe pendant un an et demi. A chaque sabbat il prend la parole et cherche à convaincre les Juifs et les Grecs. Il peut se permettre de consacrer tout son temps à annoncer la Parole car Silas et Timothée arrivent de Macédoine avec des dons des Philippiens qui pourvoient à ses besoins.

11.Éphèse (Littoral ouest de l’Asie mineure, Turquie actuelle)

Paul finit par quitter Corinthe après quelques péripéties et arrivent à Éphèse après avoir pris la mer au port de Cenchrées. Il se rend à la synagogue pour discuter avec les juifs mais ne peut pas rester longtemps malgré leur invitation.

12.Césarée (Nord de Jérusalem)

Il quitte Ephèse par la mer et débarque à Césarée.

13.Jérusalem

Une fois à Jérusalem, il va saluer l’Église et puis retourne à Antioche où il séjourne un certain temps.

Le troisième voyage missionnaire de Paul – Actes 18:23 – 20:38

Carte du troisième voyage missionnaire de l'Apôtre Paul

Le troisième voyage de Paul (entre l’an 53 et 57) commence à nouveau à Antioche, où il prend un itinéraire similaire à celui du deuxième voyage, en passant par la Syrie, la Cilicie et la Galatie.

Il quitte Antioche pour aller dans la province d’Asie

Après avoir traversé la région montagneuse, Paul arrive à Ephèse. Il y passe deux ans où tous dans la province d’Asie, tant juifs que grecs, entendent la Parole du Seigneur. Dieu a fait durant cette période beaucoup de miracle par l’intermédiaire de Paul. Ce dernier a également provoqué la chute « commerciale » d’artisans qui vendaient des idoles fabriquées. Un certain Démétrius soulèvera la ville pour se rebeller et essayer de renverser la situation.

3.Macédoine

Une fois le tumulte apaisé, Paul prend congé des disciples et part pour la Macédoine. En parcourant la province, il encourage les croyants à de nombreuses occasions. Au moment où il décide de partir en Syrie, il est informé d’un complot contre lui et décide de repasser par la Macédoine avec ses compagnons.

4.Troas (Nord-ouest de l’Asie mineure)

Paul se retrouve avec ses compagnons à Troas et se produit l’épisode où un jeune homme nommé Eutychus chute de la fenêtre après s’être endormi lors d’un long discours de Paul. Celui-ci ne décèdera pas. Paul continuera de parler jusqu’au point du jour et partira.

5.Assos (Nord de l’Asie mineure)

Paul rejoint ses compagnons à Assos puis prend la mer avec eux.

6.Mytilène (principale ville de Lesbos, l’île grecque de la mer Égée)

Ils font une escale à Mytilène.

7.Chio (principale ville de l’île de Chios)

Ils passent au large de Chio.

8.Samos (île grecque de la mer Égée)

Ils jettent l’ancre à Samos.

9.Milet (côte sud-ouest de la Turquie)

Ils abordent à Milet. Paul ne s’arrête pas à Éphèse de peur de trop s’attarder dans la Province d’Asie. Il veut arriver à Jérusalem pour le jour de la Pentecôte. Durant l’escale à Milet, Paul fait venir à lui les responsables de l’Église d’Éphèse. Il annonce qu’il va à Jérusalem et leur fait ses adieux. A la fin, ils se jettent au cou de Paul et éclatent en sanglot. Ils l’amènent ensuite au bateau.

10.Ile de Cos (une île grecque faisant partie de l’archipel du Dodécanèse, dans la mer Égée)

Ils prennent la mer et mettent le cap sur l’île de Cos.

11.Rhodes (une île grecque, la plus grande du Dodécanèse)

Le lendemain ils continuent jusqu’à Rhodes.

12.Patara (antique port de Lycie)

De Rhodes, ils vont vers Patara.

13.Tyr (ville du sud du Liban)

Ils laissent Chypre sur leur gauche et vont vers la Syrie pour débarquer vers Tyr. Ils restent sept jours avec des disciples de Tyr.

14.Ptolémaïs (une ville d’Israël, située au nord de la baie de Haïfa – Saint Jean d’Acre)

De Tyr, ils vont à Ptolémaïs par la mer. Ils saluent les frères et passent une journée avec eux.

15.Césarée (ville antique de Judée et moderne d’Israël, située sur la côte méditerranéenne à 20 km au sud de la ville de Dor, entre Netanya et Hadera)

Le lendemain ils prennent la route pour Césarée où ils se rendent à la maison de Philippe, prédicateur de l’évangile et l’un des sept hommes élus à Jérusalem. Un prophète nommé Agabus arrive de Judée, prend la ceinture de Paul, s’attache les pieds et les mains et déclare que Paul sera attaché de cette manière par les Juifs à Jérusalem et qu’il sera livré de cette manière entre les mains des non-Juifs. Alors que ses compagnons insistent pour que Paul n’aille pas à Jérusalem, celui-ci insiste.

16.Jérusalem

Après quelques jours passés à Césarée, ils prennent le chemin de Jérusalem. Paul se rend chez Jacques où tous les responsables de l’Eglise se rassemblent. Paul expose en détail tout ce que Dieu a accompli par son ministère parmi les non-Juifs. Après environ une semaine, des Juifs de la province d’Asie voient Paul dans la cour du Temple, ils ameutent la foule et se jettent sur lui. L’agitation gagne la ville tout entière. Le commandant romain rassemble ces soldats et des officiers et se précipitent vers la foule, ce qui permet à Paul de ne pas être battu davantage. Ce dernier parvient à convaincre le commandant de lui laisser la permission de s’adresser à la foule. Il fait un beau discours mais ne parvient pas à convaincre la foule. Comme Paul est citoyen romain il échappe à la flagellation. Le lendemain Paul est mis face à face avec les Juifs membres du Grand-Conseil, il provoque une dispute entre Saducéens et Pharisiens au sujet de la résurrection. La dispute s’envenime et le commandant fait récupérer Paul pour l’amener à la citadelle. La nuit suivante Jésus indique à Paul qu’il sera son témoin à Rome et pas seulement à Jérusalem. Paul échappe encore à un complot grâce à son neveu qui informe le commandant du plan mis en place contre lui.

Le voyage difficile de Paul à Rome

Carte du quatrième voyage missionnaire de Paul

En 60 après JC, après avoir passé environ deux ans dans la prison de Césarée, Paul demande que le gouverneur romain Festus l’envoie à Rome pour que l’affaire soit entendue par César. Festus l’oblige et bientôt un soldat romain nommé Julius est chargé de l’emmener à Rome, la capitale de l’empire.

Paul est envoyé en Césarée par le commandant au gouverneur Félix, il est escorté par soixante-dix cavaliers et deux cents soldats armés de lance. Ce dernier met Paul en résidence surveillée dans le palais d’Hérode.

Cinq jours plus tard les Juifs viennent se présenter au gouverneur pour porter plainte. Paul se défend bien et Félix fait garder Paul prisonnier en lui laissant une certaine liberté. Félix s’intéresse à la foi en Christ mais ne parvient toutefois pas à la foi.

Deux années s’écoulent et Félix est remplacé Porcius Festus (vers 59-60). Les Juifs ne lâchent pas l’affaire et veulent la tête de Paul qui fait jouer son droit romain pour comparaître devant l’empereur. Il comparait tout d’abord devant Agrippa qui au final indique qu’il aurait été relâché s’il n’avait pas fait appel à l’empereur.

2.Sidon (ville du Liban, dans l’Antiquité elle était la capitale importante de la Phénicie)

Paul est confié à la garde d’un officier du bataillon impérial, nommé Julius. Ils font escale à Sidon. Julius témoigne une grande bienveillance à l’égard de Paul, qui peut alors se rendre chez ses amis pour recevoir de l’aide. Ils longent la côte de Chypre, traversent la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie et débarquent à Myra, en Lycie.

3.Lycie (une région historique située au sud de la Lydie en Anatolie actuelle Turquie)

A Lycie, l’officier trouve un bateau d’Alexandrie qui est sur le point de partir pour l’Italie. Ils naviguent lentement pendant plusieurs jours et atteignent la hauteur de Cnide avec beaucoup de peine à cause du vent. Ils passent au sud de la Crète et doublent le cap Salmoné. Ils ont dû mal à longer la côte et arrivent à un endroit appelé « Beaux-Ports » près de la ville de Lasée.

La navigation est dangereuse et Paul avertit l’officier qui cependant fait davantage confiance au pilote du bateau. Peu de temps après, un vent violent comme un typhon, connu sous le nom d’euraquilon, se met à souffler le long des hauteurs de la Crète. Le bateau est emporté à la dérive et passe au sud d’une petite île appelée Cauda.

Les difficultés continuent et comme la tempête ne cesse pas de secouer le bateau, l’équipage le déleste d’une partie de sa cargaison, les matelots jettent même les agrès du bateau à la mer. Un ange se révèle à Paul et lui dit qu’il comparaîtra devant l’empereur et que tous ses compagnons de voyage seront sauvés.

Après être parvenu sur le rivage à la nage ou sur des planches du bateau, les habitants de Malte accueillent avec bienveillance les naufragés et allument un grand feu en raison de la pluie et du froid. Paul guérira le père du premier personnage de Malte puis d’autres malades de l’île. Trois mois plus tard ils repartent à bord d’un bateau d’Alexandrie et font escale à Syracuse (capitale de la Sicile) et longent la côte jusqu’à Reggio. Le lendemain ils gagnent Pouzzoles.

5.Pouzzoles (ville située en bord de mer, immédiatement à l’ouest de Naples en Campanie – Italie)

Dans cette ville, des frères les invitent à passer une semaine chez eux.

Grâce à ces frères qui viennent à leur rencontre jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes, ils parviennent enfin à Rome où Paul est autorisé à loger dans un appartement personnel, sous la garde d’un soldat.

Au bout de trois jours, il invite les chefs des juifs à le rencontrer et il leur explique la situation. Ces derniers n’ont rien contre lui mais savent que la « secte » dont fait partie Paul rencontre partout une opposition. Un autre rendez-vous suit où Paul enseigne à nouveau le Royaume de Dieu et Jésus. Certains sont persuadés par ces paroles, mais d’autres refusent d’y croire.

Paul reste deux années entières dans le logement et reçoit tous ceux qui viennent le soir, il proclame le Royaume de Dieu et enseigne avec assurance et sans aucun empêchement ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ.

Paul a-t-il effectué un quatrième voyage missionnaire jusqu’en Espagne ?

Il est difficile de dire avec certitude si Paul a fait un quatrième voyage missionnaire, et certains considèrent son voyage de Césarée à Rome comme son quatrième, car il a servi de nombreuses personnes en cours de route. D’autres, cependant, pensent que ses lettres à Timothée indiquent que Paul a été emprisonné à Rome à deux reprises, et c’est après la première libération qu’il a entrepris un quatrième voyage, peut-être en Espagne, bien qu’il n’y ait pas d’éléments solides pour cela.

Dans sa lettre aux Corinthiens, le père de l’église du premier siècle, Clément de Rome, a déclaré que Paul était allé à l’extrémité de l’ouest, ce qui signifiait vraisemblablement à l’époque l’Espagne. Paul lui-même suggère qu’il devait se rendre en Espagne (Romains 15:24), mais il ne fournit aucune trace de ce voyage dans ses lettres.

Dans 2 Timothée 4, Paul fait une référence ambiguë à sa première défense et prétend qu’il a été délivré de la gueule du lion (2 Timothée 4:16-17). Certains interprètent cela comme une référence à sa première défense devant l’empereur Néron.

Les lettres de Paul font d’autres références à des événements non rapportés dans les Actes, mais étant donné qu’il y a beaucoup de chevauchements dans les endroits mentionnés, et que Paul a passé plusieurs années dans certains de ces endroits au cours de ses trois voyages, il est difficile d’affecter ces évènements à un quatrième voyage.

Les accomplissements de Paul sont assez difficiles à qualifier tellement ils sont significatifs et importants. Il a parcouru plus de 15 000km, établi près d’une quinzaine d’Églises et écrit 13 ou 14 lettres (qui représentent plus d’un quart du Nouveau Testament). Après le ministère terrestre de notre Seigneur Jésus-Christ, c’est le ministère de Paul qui occupe la majeure partie du Nouveau Testament et qui nous est utile à nous chrétiens aujourd’hui. Son endurance, sa persévérance, sa dévotion et sa générosité sont des exemples puissants et édifiants pour tous les chrétiens.

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Saints Tite et Timothée, disciples et compagnons de saint Paul

La vie de timothée.

Timothée naît  à Lystre, à environ 200km au nord-ouest de Tarse, de mère juive et de père païen. Lorsque Paul passe dans ces zones au début de son deuxième voyage missionnaire, il choisit Timothée comme compagnon  parce «  qu’il était assez estimé par les frères de Lystre et d’Iconium  » (AC 16,2), mais  il le fait  circoncire «  à cause des juifs qui se trouvaient dans les parages  » (AC16, 3).Avec l’Apôtre des Gentils, Timothée  traverse  l’Asie Mineure et rejoint la Macédoine. Ensuite il accompagne Paul à Athènes et de là il est invité à Thessalonique. Puis, il poursuit  pour Corinthe et collabore  à l’évangélisation de la ville sur l’Isthme. La figure de Timothée tranche comme celle  d’un pasteur  de grand relief. Selon  l’Histoire ecclésiastique postérieure d’Eusèbe de Césarée. Timothée fut le premier évêque d’Ephèse. Certaines  de ses reliques se trouvent  depuis 1239 en Italie dans la cathédrale de Termoli dans le Molise, en provenance de Constantinople.

La vie de Tite

Tite est de famille grecque, encore païenne, et il est converti par Paul au cours d’un de ses voyages apostoliques, pour ensuite devenir  son collaborateur, son compagnon et frère dans l’apostolat. L’Apôtre des Gentils l’emmène avec lui à Jérusalem, pour ce qui est appelé Concile apostolique, justement au moment crucial de la controverse  à propos du baptême des Païens. L’Apôtre  s’oppose  fermement  à la circoncision du chrétien d’Antioche, et Tite  devient ainsi le symbole  vivant de la valeur universelle du Christianisme, sans distinction ni de nationalité, race, et culture. Après le départ de Timothée de Corinthe, Paul envoie Tite  avec la charge de ramener  cette  communauté  indocile à l’obéissance et il réussit à restaurer la paix  entre l’Eglise de Corinthe et  l’Apôtre. A Corinthe Tite est encore recommandé par Paul, qui le qualifie de «  mon compagnon et collaborateur  »2 Cor 8,23, pour y organiser la conclusion des collectes en faveur des chrétiens de Jérusalem. D’ultérieures informations en provenance des Lettres Pastorales le qualifient comme Evêque de Crète.

Deux fidèles serviteurs de l’Evangile

Paul circoncit le disciple Timothée et ne circoncit pas Tite, qu’il emmène tout de même avec lui à Jérusalem devant le Concile des Apôtres. Ainsi en ses deux collaborateurs  Paul réunit  les hommes  de la circoncision et les hommes de la non-circoncision ; les hommes de la loi et les hommes de la foi. Selon  la tradition, Paul écrit deux lettres à Timothée  et  à Tite. Ce sont les seules lettres du Nouveau Testament adressées non pas à des communautés mais à des individus. L’Apôtre, désormais âgé, se laisse aller à des annotations  riches d’affection envers ces deux disciples, satisfait d’avoir  mis en leurs mains l’annonce  de l’Evangile. Selon Benoît XVI, Timothée  et Tite «  nous enseignent a servir l’Evangile avec générosité, en sachant que cela est  aussi un service à l’Eglise  ».

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  • B.3. Pergé en Pamphylie

En route vers Pergé

De Paphos, où ils s’embarquèrent, Paul et ses compagnons gagnèrent Pergé, en Pamphylie. (Ac 13,13)

C’est un voyage de 290 km par mer jusqu’à Attalia (aujourd’hui Antalya, en Turquie).

Puis, en débarquant, il reste encore 18 km pour arriver à Pergé, capitale de la Pamphylie.

À vrai dire, Luc ne nous dit pas que les missionnaires ont débarqué à Attalia. Il y a une autre possibilité : le bateau a pu remonter le fleuve Kestros (aujourd’hui Aksu Çayı), près duquel était bâti Pergé. Dans l’Antiquité, ce fleuve était praticable, ce qui donnait à la ville un port maritime à quelques kilomètres des côtes. Puis au cours des siècles, l’ensablement de la vallée a rendu cet accès impossible, ce qui a entraîné le déclin de la ville.

Départ de Marc

Luc ajoute qu’à Pergé, Jean les quitta pour retourner à Jérusalem (Ac 13,13)

On s’est beaucoup interrogé sur cette phrase, surtout à cause de son retentissement futur : en Ac 15,37-39 , au début du 2 e voyage missionnaire, ce départ de (Jean-)Marc sera la cause d’une dispute entre Paul et Barnabé, au point que chacun partira de son côté.

Pourquoi Marc n’a-t-il pas voulu continuer ? On n’a que des hypothèses à avancer.

  • Est-ce qu’il ne supportait pas le rythme des missionnaires ?
  • Est-ce qu’il vivait mal de voir Paul supplanter son cousin Barnabé ?
  • Ce « crochet » par l’intérieur des terres, motivé par les lettres de recommandations de Sergius Paulus, n’était peut-être pas prévu au départ…
  • Avait-il peur de s’engager dans l’intérieur des terres pour un voyage qu’il estimait autrement plus difficile et dangereux qu’à Chypre?
  • Autre raison ?

St Marc – Église Ste Sophia de Kiev

Ce qui semble sûr, par contre, c’est que Paul a mal vécu cette séparation. Au départ du 2 e voyage missionnaire, il avancera que « celui qui les a abandonné en Pamphylie et n’a pas été à l’œuvre avec eux » (Ac 15,37) ne devait pas se joindre à eux … Et la dispute avec Barnabé ne s’apaisant pas, il devra emmener avec lui Silas, … qui n’avait pas non plus été à l’œuvre lors de ce 1 e voyage missionnaire…

Heureusement, les épîtres que Paul écrit à la fin de sa vie, à Philémon et aux autres chrétiens de Colosses, montrent que le lien fraternel avec Marc est rétabli en profondeur ( Phm 1,23-24 ; Col 4,10 ).

Sur les pas de Paul

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Pergé vu par Google Earth

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Le théâtre de la ville

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Vue du théâtre

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Vue de l'acropole

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Le dieu Kestros

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Les tours de la ville

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La porte de l’époque romaine

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2017-06-26 22:50:39

Les thermes romains

Nous quittons maintenant Pergé pour suivre Paul et Barnabé vers Antioche de Pisidie.

B. 1er voyage missionnaire

  • B.1. D’Antioche à Salamine
  • B.2. Vers Paphos
  • B.4. Vers Antioche de Pisidie
  • B.5. Antioche de Pisidie
  • B.6. Iconium
  • B.7. Lystres et Derbé
  • B.8. Retour à Antioche

La Pamphylie

La Pamphylie (ou Panfilia, en Grec) était une petite région côtière au Sud de l’Asie Mineure, bordée à l’Ouest par la Lycie, à l’Est par la Cilicie et au Nord-nord-est par la Galatie. Baignée par la Méditerranée orientale et séparée au Nord de la Pisidie par les monts Taurus. Elle correspondait à la province moderne d’Antalya en Turquie. Le nom Grec, signifie « Terre de toutes les tribus », indiquant que l’origine des colons fut d’ethnies mélangées : Grecs, Doriens, Éoliens, etc…

(Source : Antikforever)

Pergé fut fondée vers 1000 av. J.C., à 20 km à l’intérieur des terres pour éviter les incursions de pirates. En -546, les Achéménides s’emparèrent de la cité et la contrôlèrent jusqu’aux conquêtes d’Alexandre le Grand. La civilisation hellénistique qui s’ensuivit se prolongea au sein du royaume séleucide de Syrie qui succéda à l’Empire d’Alexandre. Les murailles de la ville témoignent de cette présence hellénique. C’est aussi à cette époque qu’y vécut Apollonius de Pergé (-262 à -190). Élève d’Archimède, ce mathématicien étudia les sections coniques (cercles, ellipses, paraboles, hyperboles). Il fut peut-être à la base de la théorie des épicycles de l’astronome Hipparque.

Apollonius de Pergé

En -133, Pergé intégra l’empire romain quand Rome reçut en héritage le royaume de Pergame qui possédait la ville.

Parmi les dieux vénérés à Pergé, il y avait principalement Artémis. Cette déesse est représentée sur les monnaies de Pergé ainsi que sur de nombreux bas-reliefs et statues.

Tétradrachme de Pergé Entre 255 et 240 avant JC

(Source : Wikipedia)

Actes 18:23-21:25 Segond 21

Troisième voyage missionnaire 18.23–21.25, l’evangile à ephèse.

23  Après avoir passé quelque temps à Antioche, Paul se mit en route et parcourut successivement la Galatie et la Phrygie en fortifiant tous les disciples.

24  Un Juif originaire d'Alexandrie du nom d'Apollos était arrivé à Ephèse. C’était un homme éloquent et versé dans les Ecritures. 25  Il était instruit quant à la voie du Seigneur et, plein de ferveur, il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien que ne connaissant que le baptême de Jean [ a ] . 26  Il se mit à parler avec assurance dans la synagogue. Après l'avoir écouté, Aquilas et Priscille le prirent avec eux et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu. 27  Comme il voulait aller en Achaïe, les frères l'y encouragèrent et écrivirent aux disciples de lui faire bon accueil. Dès son arrivée, il se rendit, par la grâce de Dieu, très utile aux croyants. 28  En effet, il réfutait avec force les Juifs en public et il démontrait par les Ecritures que Jésus est le Messie.

19  Pendant qu'Apollos était à Corinthe, Paul arriva à Ephèse après avoir traversé les hautes provinces de l'Asie. Il rencontra quelques disciples 2  et leur dit: «Avez-vous reçu le Saint-Esprit lorsque vous avez cru?» Ils lui répondirent: «Nous n'avons même pas entendu parler d'un Saint-Esprit.» 3  Il demanda: «Quel baptême avez-vous donc reçu?» Ils répondirent: «Le baptême de Jean.» 4  Alors Paul dit: «Jean a baptisé du baptême de repentance, en disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus [le Messie].» 5  Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. 6  Lorsque Paul posa les mains sur eux, le Saint-Esprit vint sur eux et ils se mirent à parler en langues et à prophétiser. 7  Il y avait une douzaine d’hommes en tout.

8  Ensuite Paul entra dans la synagogue où il parla avec assurance. Pendant 3 mois, il discuta de ce qui concerne le royaume de Dieu et il s'efforça de persuader ceux qui l'écoutaient. 9  Cependant, quelques-uns restaient endurcis et incrédules et disaient du mal de la voie du Seigneur devant la foule. Alors il les quitta, prit les disciples à part et enseigna chaque jour dans l'école d'un dénommé Tyrannus. 10  Cela dura 2 ans, si bien que tous les habitants de l'Asie, juifs et non juifs, entendirent la parole du Seigneur. 11  Dieu faisait des miracles extraordinaires par l’intermédiaire de Paul, 12  au point qu'on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps; les maladies les quittaient et les esprits mauvais sortaient [d’eux].

13  Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent de prononcer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui avaient des esprits mauvais; ils disaient: «Nous vous conjurons par le Jésus que Paul prêche!» 14  Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, un Juif chef des prêtres. 15  L'esprit mauvais leur répondit: «Je connais Jésus et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous?» 16  Alors l'homme qui avait l'esprit mauvais en lui se jeta sur eux, les maîtrisa tous et les maltraita de telle sorte qu'ils s'enfuirent de cette maison nus et blessés. 17  Cela fut connu de tous les habitants d’Ephèse, juifs et non juifs; la crainte s'empara de tous et on célébrait la grandeur du nom du Seigneur Jésus. 18  Beaucoup de croyants venaient reconnaître publiquement ce qu'ils avaient fait. 19  Un grand nombre de ceux qui avaient pratiqué la magie apportèrent leurs livres et les brûlèrent devant tout le monde. On en estima la valeur à 50'000 pièces d'argent. 20  C'est ainsi que la parole du Seigneur se propageait et gagnait en puissance.

21  Après ces événements, Paul forma le projet d'aller à Jérusalem en traversant la Macédoine et l'Achaïe. «Quand j'y serai allé, disait-il, il faudra aussi que je me rende à Rome.» 22  Il envoya en Macédoine deux de ses aides, Timothée et Eraste, et resta lui-même encore quelque temps en Asie.

23  A cette époque, il se produisit un grand trouble au sujet de la voie du Seigneur. 24  En effet, un orfèvre du nom de Démétrius fabriquait des temples d'Artémis en argent et procurait un gain considérable aux artisans. 25  Il les rassembla avec ceux qui exerçaient une activité similaire et dit: «Vous savez que notre prospérité dépend de cette industrie. 26  Or, vous voyez et entendez dire que non seulement à Ephèse, mais dans presque toute l'Asie, ce Paul a persuadé et détourné une grande foule en disant que les dieux fabriqués par la main de l’homme ne sont pas des dieux. 27  Cela risque non seulement de discréditer notre activité, mais aussi de réduire à néant l’importance du temple de la grande déesse Artémis et même de dépouiller de sa majesté celle que toute l'Asie et le monde entier vénèrent.»

28  A ces mots, ils furent remplis de colère et se mirent à crier: «Grande est l'Artémis des Ephésiens!» 29  Toute la ville fut dans l'agitation. Ils se précipitèrent tous ensemble au théâtre en entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, des Macédoniens compagnons de voyage de Paul. 30  Paul voulait se présenter devant le peuple, mais les disciples l'en empêchèrent, 31  et même quelques Asiarques [ b ] qui étaient ses amis envoyèrent quelqu'un vers lui pour l’inviter à ne pas se rendre au théâtre. 32  Les uns criaient une chose, les autres une autre, car la confusion régnait dans l'assemblée et la plupart ne savaient pas pourquoi ils s'étaient réunis. 33  Alors on fit sortir de la foule Alexandre, que les Juifs poussaient en avant, et Alexandre fit signe de la main qu'il voulait parler au peuple. 34  Mais quand ils reconnurent qu'il était juif, tous crièrent d'une seule voix pendant près de deux heures: «Grande est l'Artémis des Ephésiens!»

35  Cependant le secrétaire de la ville put calmer la foule: «Ephésiens, dit-il, quelle est la personne qui ignore que la ville d'Ephèse est la gardienne du temple de la grande [déesse] Artémis et de sa statue tombée du ciel? 36  C'est un fait incontestable! Vous devez vous calmer et ne rien faire avec précipitation. 37  En effet, vous avez amené ces hommes ici alors qu’ils ne sont coupables ni de sacrilège ni de blasphème envers notre déesse. 38  Si donc Démétrius et les artisans qui l’accompagnent ont à se plaindre de quelqu'un, il y a des jours d'audience et des gouverneurs: qu'ils portent plainte. 39  Et si vous avez d'autres réclamations, cela se réglera dans une assemblée légale. 40  Nous risquons en effet d'être accusés de révolte pour ce qui s'est passé aujourd'hui, puisqu'il n'existe aucun motif qui nous permette de justifier cet attroupement.» Avec ces paroles, il congédia l'assemblée.

L’Evangile à Troas

20  Lorsque le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples [et les encouragea], puis il prit congé d'eux et partit pour la Macédoine. 2  Il parcourut cette région en adressant de nombreuses paroles d'encouragement aux croyants et se rendit en Grèce 3  où il séjourna trois mois. Il était sur le point d'embarquer pour la Syrie, mais comme les Juifs formaient un complot contre lui, il décida de repartir par la Macédoine. 4  Il avait pour l'accompagner [jusqu'en Asie] Sopater de Bérée, [fils de Pyrrhus,] Aristarque et Secundus de Thessalonique, Gaïus de Derbe, Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, originaires d'Asie. 5  Ceux-ci prirent les devants et nous attendirent à Troas.

6  De notre côté, après la fête des pains sans levain, nous avons embarqué à Philippes et, au bout de 5 jours, nous les avons rejoints à Troas où nous avons passé 7 jours.

7  Le dimanche, nous étions réunis pour rompre le pain. Comme il devait partir le lendemain, Paul s'entretenait avec les disciples, et il a prolongé son discours jusqu'à minuit. 8  Il y avait beaucoup de lampes dans la chambre à l'étage où nous étions rassemblés. 9  Or, un jeune homme du nom d'Eutychus était assis sur le bord de la fenêtre. Il s'est profondément endormi pendant le long discours de Paul et, entraîné par le sommeil, il est tombé du troisième étage. Quand on a cherché à le relever, il était mort. 10  Mais Paul est descendu, s’est penché sur lui et l’a pris dans ses bras en disant: «Ne vous inquiétez pas, car son âme est en lui.» 11  Ensuite il est remonté, a rompu le pain et a mangé. Il a poursuivi ses entretiens jusqu'à l'aube, puis il est parti. 12  Le jeune homme a été ramené vivant, à leur grande consolation.

13  Quant à nous, nous avons pris les devants pour embarquer sur un bateau à destination d’Assos. Nous devions y reprendre Paul, conformément à ses instructions, car il voulait faire la route à pied. 14  Lorsqu'il nous a rejoints à Assos, nous l'avons pris à bord et sommes allés à Mytilène. 15  De là, continuant par la mer, nous sommes arrivés le lendemain en face de Chios. Le jour suivant nous sommes passés par Samos, et le jour d'après nous sommes arrivés à Milet.

Paul et les anciens d’Ephèse

16  Paul avait décidé de passer au large d'Ephèse sans s'y arrêter afin de ne pas perdre de temps en Asie; il se dépêchait en effet pour être, si possible, le jour de la Pentecôte à Jérusalem. 17  Cependant, de Milet, il a envoyé chercher à Ephèse les anciens de l'Eglise. 18  Lorsqu'ils sont arrivés vers lui, il leur a dit:

«Vous savez de quelle manière je me suis toujours comporté avec vous, depuis le jour où j’ai mis le pied en Asie: 19  j'ai servi le Seigneur en toute humilité, avec [beaucoup de] larmes et au milieu des épreuves que provoquaient pour moi les complots des Juifs. 20  Vous savez que, sans rien cacher, je vous ai annoncé et enseigné tout ce qui vous était utile, en public et dans les maisons, 21  en appelant les Juifs et les non-Juifs à changer d’attitude en se tournant vers Dieu et à croire en notre Seigneur Jésus[-Christ].

22  »Et maintenant, voici que, lié par l'Esprit, je vais à Jérusalem sans savoir ce qui m'y arrivera. 23  Je sais seulement que, de ville en ville, l'Esprit saint m'avertit que des liens et des souffrances m'attendent. 24  Mais je n’y attache aucune importance et je ne considère pas ma vie comme précieuse, pourvu que j'accomplisse [avec joie] ma course et le ministère que le Seigneur Jésus m'a confié: annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu.

25  »Désormais, je le sais, vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu de qui j'ai passé en prêchant le royaume [de Dieu]. 26  C'est pourquoi je vous déclare aujourd'hui que je suis pur du sang de vous tous, 27  car je vous ai annoncé tout le plan de Dieu sans rien en cacher. 28  Faites donc bien attention à vous-mêmes et à tout le troupeau dont le Saint-Esprit vous a confié la responsabilité; prenez soin de l'Eglise de Dieu qu'il s'est acquise par son propre sang. 29  Je sais qu'après mon départ des loups cruels s'introduiront parmi vous, et ils n'épargneront pas le troupeau; 30  de vos propres rangs surgiront des hommes qui donneront des enseignements pervertis pour entraîner les disciples à leur suite. 31  Restez donc vigilants et souvenez-vous que durant 3 ans, nuit et jour, je n'ai pas cessé d'avertir avec larmes chacun de vous.

32  »Et maintenant, [frères,] je vous confie à Dieu et au message de sa grâce, lui qui a le pouvoir d'édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les saints. 33  Je n'ai désiré ni l'argent, ni l'or, ni les habits de personne. 34  Vous le savez vous-mêmes, les mains que voici ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. 35  En tout, je vous ai montré qu'il faut travailler ainsi pour soutenir les faibles et se rappeler les paroles du Seigneur Jésus, puisqu’il a lui-même dit: ‘Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir.’»

36  Après avoir dit cela, il s’est mis à genoux et a prié avec eux tous. 37  Tous ont alors fondu en larmes; ils se jetaient au cou de Paul et l'embrassaient, 38  attristés surtout parce qu'il avait dit qu'ils ne verraient plus son visage. Puis ils l'ont accompagné jusqu'au bateau.

Retour en Judée

21  Après nous être séparés, nous avons pris la mer pour aller directement à Cos, puis le lendemain à Rhodes, et de là à Patara. 2  Ayant trouvé un bateau qui faisait la traversée vers la Phénicie, nous sommes montés à bord et sommes partis. 3  Arrivés en vue de l'île de Chypre, nous l'avons laissée à gauche, poursuivant notre route du côté de la Syrie pour débarquer à Tyr. Le bateau devait en effet décharger sa cargaison. 4  Comme nous avons trouvé des disciples, nous sommes restés 7 jours avec eux. Poussés par l'Esprit, les disciples disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem 5  mais, une fois les 7 jours passés, nous sommes repartis pour continuer notre route. Tous nous ont accompagnés avec leur femme et leurs enfants jusqu'à l’extérieur de la ville. Nous nous sommes agenouillés sur le rivage et avons prié. 6  Puis, après avoir pris congé les uns des autres, nous sommes montés sur le bateau tandis qu’ils retournaient chez eux.

7  Mettant un terme à notre navigation, nous sommes allés de Tyr à Ptolémaïs où nous avons salué les frères et sœurs et passé un jour avec eux.

8  Nous sommes repartis le lendemain pour Césarée. Là, nous sommes entrés chez Philippe l'évangéliste, qui était l'un des sept [ c ] , et nous avons logé chez lui. 9  Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. 10  Nous étions là depuis plusieurs jours lorsqu'un prophète du nom d'Agabus est descendu de Judée 11  et est venu nous trouver. Il a pris la ceinture de Paul, s'est attaché les pieds et les mains et a dit: «Voici ce que déclare le Saint-Esprit: ‘L'homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs l’attacheront de la même manière à Jérusalem et le livreront entre les mains des non-Juifs.’» 12  En entendant cela, nous-mêmes et les croyants de Césarée, nous avons supplié Paul de ne pas monter à Jérusalem. 13  Il a alors répondu: «Que faites-vous là à pleurer et à me briser le cœur? Je suis prêt non seulement à être emprisonné, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus.» 14  Comme il ne se laissait pas persuader, nous n'avons pas insisté et avons dit: «Que la volonté du Seigneur soit faite!»

Arrivée à Jérusalem

15  A la fin de ces quelques jours, nous avons fait nos préparatifs et sommes montés à Jérusalem. 16  Quelques disciples de Césarée sont aussi venus avec nous et nous ont conduits chez un certain Mnason, originaire de l'île de Chypre. Il était disciple depuis longtemps et nous devions loger chez lui. 17  A notre arrivée à Jérusalem, les frères et sœurs nous ont accueillis avec joie.

18  Le lendemain, Paul s’est rendu avec nous chez Jacques, où tous les anciens se sont réunis. 19  Après les avoir salués, il a raconté en détail ce que Dieu avait fait au milieu des non-Juifs à travers son ministère. 20  Après l'avoir entendu, ils se sont mis à célébrer la gloire du Seigneur. Puis ils lui ont dit: «Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs on compte parmi les croyants, et tous sont zélés pour la loi. 21  Or, ils ont entendu dire que tu enseignes à tous les Juifs vivant parmi les non-Juifs d’abandonner la loi de Moïse; tu leur dirais de ne pas circoncire leurs enfants et de ne pas se conformer aux coutumes. 22  Que faire donc? Sans aucun doute [une foule se rassemblera, car] on apprendra que tu es venu. 23  C'est pourquoi, fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu. 24  Prends-les avec toi, accomplis la cérémonie de purification avec eux et pourvois à leurs dépenses afin qu'ils se rasent la tête. Ainsi, tous sauront que ce qu'ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu vis en respectant la loi. 25  Quant aux croyants d’origine non juive, nous leur avons communiqué par écrit notre décision: ils doivent [seulement] s'abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l'immoralité sexuelle.»

  • Actes 18:25 Le baptême de Jean : précurseur de Jésus, Jean-Baptiste avait baptisé en signe de repentance et annoncé la venue du Christ, Agneau de Dieu qui devait enlever le péché du monde.
  • Actes 19:31 Asiarques : délégués nommés annuellement par plusieurs villes de la province d’Asie, ils étaient chargés de la surveillance des affaires religieuses et des jeux publics (notamment du culte impérial).
  • Actes 21:8 L’un des sept : c’est-à-dire un des sept hommes élus à Jérusalem dans les débuts de l’Eglise (voir 6.3).

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La dernière étape du troisième voyage missionnaire de saint Paul selon les deux versions des Actes des Apôtres (21, 16-17)

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  • Référence bibliographique

Delebecque Édouard. La dernière étape du troisième voyage missionnaire de saint Paul selon les deux versions des Actes des Apôtres (21, 16-17). In: Revue théologique de Louvain , 14ᵉ année, fasc. 4, 1983. pp. 446-455.

DOI : https://doi.org/10.3406/thlou.1983.2003

www.persee.fr/doc/thlou_0080-2654_1983_num_14_4_2003

  • RIS (ProCite, Endnote, ...)

Résumé (eng)

A confrontation of the normally accepted text of Acts 21, 16-17 with the probably posterior Western text shows the superiority of the latter through its modifications and significant additions. The Western text, which better explains the succession of events, seems to prove that Paul, with his companions - including Luke - made a hait between Caesaria and Jérusalem in the village of his former disciple, the Cypriot Mnason. The clear ability to recompose the phrases, making use of Lukan vocabulary, and the ease with which the best of the Greek language is used suggest that the author is Luke himself seeking to make his narrative more lively, more complète and more expressive. An additional note on the two following verses strengthens this impression.

  • Le texte court de 21, 16 [link]
  • Le texte long de 21, 16 [link]
  • Les deux versets 17 [link]
  • Note additionnelle sur les versets 18-19 [link]

Texte intégral

Revue théologique de Louvain, 14, 1983, 446-455 É. Delebecque

La dernière étape du

troisième voyage missionnaire de saint Paul selon les deux versions des Actes des Apôtres (21, 16-17)

Grâce à la présence de saint Luc, reparu à Philippes (Actes 20, 5-6), nous pouvons de nouveau suivre saint Paul pas à pas, pour ainsi dire, et jour par jour, de Troas à Jérusalem. Les escales sont indiquées avec précision : Cos, Rhodes, Patara (et aussi Myra s'il faut croire le texte occidental des Actes) l ; passage au large de Chypre, Tyr, Ptolémaïs et Césarée. Là le prophète Agabos annonce à Paul qu'à Jérusalem il sera arrêté par les Juifs et livré aux païens. Les compagnons de l'apôtre essayent de le dissuader de poursuivre sa route. Il répond qu'il est prêt à subir la captivité et aussi «à mourir pour le nom du Seigneur Jésus» (21, 14).

La montée de Paul depuis Césarée jusqu'à Jérusalem est, à très peu de chose près, longue de cent kilomètres. Elle est racontée selon deux versions, on le sait, d'une part celle du texte court, œuvre de saint Luc, celle du texte long d'autre part, un texte qui, malgré ses lacunes, apporte au premier des changements et additions remarquables. Avec leur double tradition, les versets 16 et 17 sont de ceux qui ont fait l'objet des plus importants débats entre les exégètes2. On ne peut

LES DEUX VERSIONS DE ACTES 21, 16-17 447

espérer y voir clair qu'en s'assurant d'abord du sens du texte grec de chacun des deux versets du passage en question.

Le texte court de 21, 16

Après les mots «nous montions à Jérusalem», qui achèvent le verset 15, Luc écrit : Luvfj^Bov ôè kcù tcùv uaGnjcov ânà Kcucrapeiaç aùv f|uïv, âyovTEç 7iap' d) ^eviaGcouEv Mvàcrcavi tivi Kimpia» àpxakp ua9r|Tfi.

Cette phrase, d'un grec très pur sauf sur un point, est ainsi rendue par saint Jérôme : Venerunt autem et ex discipulis a Caesarea nobiscum, adducentes secum apud quem hospitaremur Mnasonem quemdam Cyprium antiquum discipulum.

La phrase grecque signifie, ou peut signifier: «II vint avec nous également des disciples de Césarée, qui amenaient un certain Mnason, ancien disciple chypriote, pour être logés chez lui». Par influence de la Vulgate, certains traducteurs, comme Crampon, adoptent cette traduction, mais on aura remarqué l'infidélité de la Vulgate sur un point : l'addition de secum après adducentes, c'est à dire « qui amenaient avec soi».

A cette exception près, la traduction latine est acceptable, aussi bien que la française. Toutes deux rendent les trois héllénismes particuliers à la phrase originale, qui n'étonnent pas sous la plume d'un helléniste comme saint Luc.

Il y a d'abord l'emploi du génitif partitif tcûv uaGrjTcôv, ici l'équivalent d'un nominatif, comme sujet du verbe principal3.

Il y a, en second lieu, l'emploi d'une proposition relative finale, rcap'cb ÇeviaGôâuev, apud quem hospitaremur, en français «chez qui être hébergés», ou «pour être hébergés chez lui». Sans doute le grec classique use-t-il ordinairement de l'indicatif futur dans une finale de ce genre, et Luc ne l'ignore pas, même dans un verset tiré de la Septante4. Mais le sens n'est pas douteux, parce que Luc emploie le même subjonctif dans la relative finale de son Évangile, 22, 11 : «la salle où manger la pâque avec mes disciples».

Il y a enfin, et surtout, un tour inconnu du français, mais très courant dans le grec classique, celui qui consiste à introduire l'antécédent du pronom relatif dans la proposition relative où, logiquement, il est un intrus5. En ce cas l'antécédent peut être en grec au génitif, au datif, et même au vocatif; mais il est en général au nominatif ou, comme ici, à l'accusatif. La proposition dont dépend la relative est d'ordinaire placée après la relative - ici elle l'est avant - et il lui arrive alors de reprendre le relatif par un démonstratif, ce qui évidemment n'est pas le cas ici.

Ainsi, dans notre verset, âyovTsç rcap' a> ÇeviaGœuev Mvâaœvi équivaut à ayovxeç Mvàacova raxp'd) ^evict9c&(X8V, «amenant Mnason pour être hébergés chez lui». Luc est familier de ce tour aussi bien dans l'Évangile que dans les

448 É. DELEBECQUE

Actes6. Dans notre passage, le relatif est précédé d'une préposition, comme dans le meilleur grec, par exemple Thucydide, 6, 89, 6 : èv <h axf|uaxi; 7, 77, 5 : èv d) ... Xcopico ; Xénophon, Helléniques 4, 8, 22 : rcpôç cb eïn epyco etc. ; c'est-à-dire «(maintenir) la forme de gouvernement dans laquelle...»; «(il aura) l'emplacement dans lequel...»; «(il accomplissait) le travail auquel il était attaché».

Les exemples de cet hellénisme caractérisé sont tellement nombreux que l'on s'étonne de voir Clark blâmer Scrivener d'appeler le tour «élégant but not very simple»; il aurait attendu de lui «stronger adjectives», des adjectifs plus énergiques.

Cependant, si le sens ainsi obtenu, et adopté premièrement par la Vulgate, est grammaticalement autorisé, il ne peut satisfaire, parce qu'il implique des actes et une situation peu vraisemblables. Ainsi compris, le texte donne à supposer, à Ropes entre autres, que Mnason habite normalement Jérusalem et que les disciples le choisissent précisément pour qu'il héberge Paul et ses compagnons, dont Luc, dans sa maison de la Ville Sainte. Par chance il se trouverait actuellement à Césarée, et c'est la raison pour laquelle les disciples l'emmènent (secum, «avec soi», ajoute la Vulgate) de Césarée pour gagner Jérusalem. Dans ces conditions, les voyageurs auraient logé chez lui à Jérusalem où, une fois arrivés, comme le dit le verset suivant, ils furent «accueillis avec joie par les frères». Ce double accueil peut surprendre.

ïl est nécessaire de renoncer à cette interprétation, non seulement parce qu'elle donne lieu à des hypothèses aventureuses impossibles à vérifier, mais surtout parce que la phrase grecque se prête sans effort à un sens différent. Les traducteurs modernes, qui pourtant n'aiment guère s'écarter de la Vulgate, sont en général portés à l'adopter.

Au lieu de prendre l'accusatif Mvàacova, tiré du datif Mvàaœvi, pour en faire le complément de âyovxeç, il convient de donner comme complément à ce participe le pronom f|uàç, «nous», que Luc ne sentait pas le besoin d'exprimer après ce participe, quand il venait d'employer avant lui, au datif, ce même pronom. Cette construction ne semble pas douteuse, parce que c'est précisément celle que reprend l'auteur du codex Bezae, comme on le verra mieux plus loin. Il coupe la phrase de manière à pouvoir écrire cette fois lîudç après le verbe âyeiv, mis alors à l'indicatif aoriste, «ils nous menèrent...».

Avec ce nouveau complément, sous-entendu mais facile à sous-entendre, donné au participe âyovxeç, Mnason se trouve jouer un tout autre rôle dans la relative. Il est toujours l'antécédent du relatif introduit dans la relative mais, ayant cessé d'être le complément du participe, il dépend à présent de la préposition napâ. Ainsi rcap' ra ÇevioOcôuev Mvdacovi est, en raccourci, l'équivalent de rcapà Mvâacova nap' co ÇevioDœuev; il n'y a pas à s'étonner de donner par là deux valeurs successives, avec et sans mouvement, à la préposition jcapâ suivie d'un accusatif inexprimé puis du datif: elle imite ainsi Mnason, dont le datif contient un accusatif7.

LES DEUX VERSIONS DE ACTES 21, 16-17 449

La phrase est ainsi conforme aux usages et aux libertés du grec. Elle l'est peut- être même davantage qu'avec l'interprétation précédente parce qu'il faut dès lors donner une valeur nouvelle au participe présent ayovxsç: après un verbe de mouvement il est normal que le participe présent ait en grec la valeur finale d'un participe futur8. Donc, avec Paul et ses compagnons de route, viennent des disciples de Césarée chargés de les mener chez Mnason.

Le sens donne alors une pleine satisfaction, et l'on peut traduire le verset 16 de la façon suivante: «II vint avec nous des disciples de Césarée, chargés de nous mener chez Mnason, un ancien disciple chypriote, pour être hébergés chez lui».

On remarquera simplement que Luc ne dit pas tout. Pressé de conduire Paul à Jérusalem, il omet un détail qui pourrait être intéressant. Il ne dit pas, bien qu'il le sache puisqu'il était là, où habitait Mnason. C'est forcer le sens que de supposer, comme on l'a vu faire ci-dessus, que sa demeure était à Jérusalem et de conclure à une erreur de Luc pour la raison qu'il était difficile, sinon impossible, de couvrir en une seule étape la centaine de kilomètres séparant Jérusalem de Césarée. En fait le texte court, s'il est compris sans préjugé, situe la demeure de Mnason quelque part sur le chemin qui conduit de Césarée à Jérusalem. A quel endroit exact? A cette question va répondre le texte occidental.

Le texte long de 21, 16

Le manuscrit du codex Bezae pose d'abord un double problème. Commençant par les mots 8K Keaa[peiaç], il est précédé d'une évidente lacune. Mais il est aisé de suppléer les premiers mots tombés parce que, comme le dit fort justement Ropes, leur disparition provient de l'inadvertance d'un copiste. Il ne s'agit pas d'une variante; et cet avis est partagé par Clark, constatant que le copiste a fait sauter tout le «stique» du texte court, sur lequel il faisait sa copie < cruvfj^Bov ôè Kai tcôv na9r|T(BV>, cinq mots qu'il ne faut pas hésiter à restituer pour réparer l'accident. Quant au remplacement de ânà du texte premier par le ek du second, il ne modifie pas le sens ; il suffit de remarquer en passant le goût du codex Bezae pour remplacer une préposition par une autre, de sens voisin ; il en use de même avec les préverbes.

Le second problème de manuscrit est moins facile à résoudre. Après la mention de Césarée, on se trouve en présence d'une autre lacune, d'un caractère tout différent; elle s'étend jusqu'à la fin de la première phrase, incluse, du verset 18. Par chance, cette lacune n'est pas ancienne; elle n'est pas de celles, irrémédiables, qui existaient déjà quand le codex Bezae, peu après sa découverte, fut donné en 1581 à la bibliothèque de l'Université de Cambridge. Elle provient de trois mutilations successives, datant du milieu du XVIIIe siècle; mais auparavant, le manuscrit avait été collationné par plusieurs savants, les derniers étant Wetstein en 1716 et Dickinson en 1733. Grâce à eux il est possible de restituer le passage avec une certitude presque totale.

450 É. DELEBECQUE

Le verset qui nous intéresse commence de la même façon ; nous la connaissons déjà: «II vint avec nous des disciples de (èk) Césarée, chargés de nous mener chez Mnason ... pour être hébergés chez lui». Mais la phrase est ici coupée par l'auteur du codex Bezae, qui en écrit une seconde, indépendante : Oôxoi ôè riYayov rïuàç rcap' cp (ou bien rcpôç ouç) ^8via0à»|xev. Et ici le verset 16 se trouve, dans le codex Bezae, additionné d'une troisième phrase, que l'on verra plus loin.

La seule véritable incertitude provient d'une hésitation entre les leçons rcpôç ouç et rcap' cp. Beaucoup d'exégètes préfèrent la première. Ainsi Metzger, qui traduit: «And thèse brought us to those with whom we were to lodge», un sens qui peut fort bien se défendre9.

Avec Nestlé- Aland on croit cependant devoir préférer la leçon rcap' cp, qui est déjà dans le texte court de Luc, d'abord pour des raisons de langue grecque, ensuite parce qu'elle donne un sens qui paraît mieux éclairer le passage et le rendre plus expressif.

Puisque la phrase nouvelle s'arrête après ç"evia9à)|isv, sa construction devient nécessairement différente de ce qu'elle était dans le texte court : l'antécédent du relatif ne peut plus être le mot Mvdacovi qui se trouve dans une autre phrase, après une addition donnée par le texte long, et £,eviaGco(isv cesse d'être le subjonctif final d'une relative, un subjonctif dont nous avons vu qu'il était peu classique. Ce subjonctif devient le subjonctif-impératif subordonné de la relative, selon un tour grec fréquent et, par une possibilité qui n'est point rare en grec, le pronom relatif est employé comme l'équivalent d'un pronom interrogatif introduisant une interrogative indirecte.

Une telle explication n'est compliquée qu'en apparence, la phrase étant éclairée par une autre, du troisième Évangile, 12, 5, où Jésus, selon Luc, dit: 'Yrcoôei^co uuïv xiva cpoPr|0f|T£ («Je vous montrerai qui je veux que vous craigniez»). Dans ce verset, le subjonctif-impératif est subordonné, et il l'est dans une interrogative indirecte introduite par xïva, comme elle l'est, dans notre phrase des Actes, par le relatif cp. Le sens est alors: «Ces gens-là nous menèrent chez qui ils voulaient que nous fussions logés». Mais comme il y a changement de personne, passage de la seconde à la première, le subjonctif en question - qui n'est peut-être pas sans tenir quelque peu de la délibération indirecte10 - prend la nuance d'une exhortation, précédée d'une acceptation. Et l'on pourrait traduire, plus exactement sans doute: «... chez qui nous décidions de loger»11. La phrase ne pourrait être embarrassante que si nous n'avions pas eu le texte court sous les yeux. En fait le texte long prend tout son sens par rapport à celui qu'il a mission de remplacer 12.

LES DEUX VERSIONS DE ACTES 21, 16-17 451

On ne peut qu'admirer là, chez l'auteur du codex Bezae, une singulière habileté à manier la langue grecque: il se sert des mêmes mots, Ttctp' œ d'abord, ÇeviaGwuEv ensuite, pour leur faire exprimer la même idée par des moyens différents. Mais la tournure employée dans le texte long donne plus de vie à la scène: on croit entendre les disciples de Césarée s'adresser aux voyageurs: «Nous allons vous conduire chez qui nous voulons que vous logiez», et puis leur réponse: «Eh bien! allons loger chez lui». Les voyageurs et le lecteur aussi - n'apprendront que quelques mots plus loin le nom de l'hôte, Mnason.

Ce nom est donné dans le texte long comme dans le texte court, mais avec cette différence qu'il se trouve placé maintenant après une addition de sept mots, qui constituent le début de la troisième phrase, annoncée plus haut, du verset 16. Le subjonctif-impératif ayant mis un terme à la seconde phrase, l'auteur ajoute ici : mi Tiapayevôuevoi stç xiva Kcour|v, êyevôusGa rcapà ..., et nous connaissons déjà les mots qui suivent, le datif de Mnason avec sa qualité d'ancien disciple chypriote. Traduisons: «Et arrivés dans un certain village, nous nous trouvâmes chez Mnason...».

Une pareille phrase confirme et précise notre impression précédente. En arrivant «dans un certain village», les voyageurs ne savaient pas encore chez qui ils devaient loger. A la fin de l'étape, ils se trouvèrent (êysvô^eGa) chez Mnason. Le texte suggère que les disciples de Césarée avaient eu l'idée d'en faire la surprise à Paul, une surprise connue de l'auteur. Si nous ignorons tout par ailleurs de Mnason, au moins les Actes nous apprennent-ils ici qu'il était de Chypre et un converti de la première heure. Le détail n'est pas indifférent, car il donne à penser que Mnason fut touché par la foi quand elle se répandit dans l'île au passage de Paul, près de quinze ans plus tôt, lors du premier voyage missionnaire.

Mais l'important est plus dans ce qui est dit par le texte occidental que dans ce qui est suggéré d'une vivante réalité sous-jacente. Par lui nous apprenons de façon péremptoire ce que le texte court ne précisait pas : Paul et ses compagnons de voyage firent étape, lors de leur montée de Césarée à Jérusalem, «dans un certain village» et ce fut Mnason, un habitant non de Jérusalem mais de ce village, qui les y hébergea chez lui. La suite, s'il en était besoin, va confirmer cette certitude, et toujours dans la version occidentale.

452 É. DELEBECQUE

Les deux versets 17

Selon le texte court, saint Luc écrit simplement: Fsvousvœv Ôè i^ucov eiç 'IepoaôXuua, àajiévcoç àneôé^avio r\\iàq 01 àôeXcpoi, que la Vulgate traduit avec exactitude: Et cum venissemus Jerosolumam, libenter exceperunt nos fratres, c'est à dire: «Et quand nous fûmes arrivés à Jérusalem, les frères nous accueillirent avec joie».

L'auteur du texte occidental remplace les trois premiers mots de la phrase antérieure par les trois mots d'une proposition nouvelle, parfaitement harmonisée avec les indications qu'il vient de donner. Au lieu de Fevouévoov ôè f)ufî>v, il écrit KdKsIGev s^ïovxsç fïXOouev, et le reste est pratiquement sans changement13: «Et de là repartis, nous arrivâmes à Jérusalem, et les frères nous accueillirent avec joie».

Au verset 16, le texte occidental insistait mieux que l'autre sur l'arrivée des voyageurs à l'étape au village de Mnason. Au verset 17, il confirme à présent le départ de cette étape intermédiaire pour arriver à Jérusalem, le terme du voyage.

Pour assurer une exacte confrontation entre les deux versions, on les mettra en regard, aux versets 16 et 17, par ce tableau:

texte court texte long

- 16- II vint des disciples de Césarée II vint des disciples de Césarée avec avec nous, nous.

chargés de nous mener, Ces gens-là nous menèrent

pour être hébergés chez lui, chez qui ils voulaient que nous fussions

hébergés; et arrivés dans un certain village nous nous trouvâmes

chez Mnason, un ancien disciple chez Mnason, un ancien disciple

chypriote. chypriote.

-17- Et de là repartis

Une fois arrivés à Jérusalem, nous arrivâmes à Jérusalem

les frères nous accueillirent avec joie. et les frères nous accueillirent avec joie.

On condamne souvent le texte occidental pour la raison qu'il contredirait le texte premier, œuvre de saint Luc. Un tel jugement ne semble pas justifié. On doit constater l'accord des deux textes, s'ils sont bien compris, pour exposer les faits d'une même vérité historique. La seule différence provient de ce que le second est plus détaillé, plus explicite que le premier. Dans le premier, Luc ne dit pas où

LES DEUX VERSIONS DE ACTES 21, 16-17 453

habite Mnason, mais il ne dit pas non plus, comme on le croit souvent, et à tort, que le trajet de Césarée à Jérusalem fut accompli en une seule journée, sans étape entre les deux villes; et c'est la raison pour laquelle, ici, le texte long a plus de défenseurs que d'habitude.

Si le texte court est parfaitement acceptable, il n'empêche que le long vient à point pour nous aider à nous mieux représenter la succession des actes. Il met les points sur les i en confirmant clairement que Paul fit au moins deux étapes sur son itinéraire de Césarée à Jérusalem puisqu'il passa une nuit, et peut-être davantage, dans le village de Mnason14.

Même si le nombre des étapes de l'apôtre n'est que d'une importance secondaire en face de l'idée de sa mission, il reste que l'on aimerait pouvoir mettre un nom sur l'auteur inconnu du texte occidental des deux versets examinés.

Le vocabulaire se montre très lucanien dans les parties ajoutées. Trois verbes sont à ce titre remarquables. napayiyvsaGai, «arriver», employé trente-sept fois dans le Nouveau Testament, offre chez Luc vingt-huit exemples, auxquels il faut en ajouter six du manuscrit D, deux dans le troisième Évangile et quatre dans les Actes. Le verbe êÇiévou, «repartir», n'est, dans tout le Nouveau Testament, employé que par Luc, et seulement dans les Actes, qui en ont quatre exemples, et deux en plus dans le manuscrit D. Le verbe urcoôéxeaGcu, «recevoir», n'est pas moins lucanien : il figure quatre fois dans le Nouveau Testament, dont trois chez Luc, sans compter la quatrième du présent passage du manuscrit D.

A ces exemples du vocabulaire s'ajoute l'emploi du tour très grec du subjonctif- impératif subordonné, déjà connu du troisième Evangile, on l'a vu. Est-ce un hasard si cet Évangile soutient aussi bien une expression que des mots du codex Bezael On notera encore l'habileté de l'auteur à remplacer un hellénisme par un autre, à se servir des mêmes mots pour leur conférer des emplois différents. Ainsi le verbe YiyvEaôai du verset 17 du texte court dans son sens d'«arriver» est mis plus haut dans le texte long, au verset 16, dans le sens de «se trouver».

Une telle aisance n'étonne pas chez un auteur visiblement bien renseigné, qui écrit un grec de choix et s'applique à retravailler des phrases antérieures. En deux versets il change cinq mots, l'un d'entre eux étant simplement gratifié d'un autre temps ; il en ajoute neuf; il modifie encore une préposition et un préverbe. Par ces retouches il récrit un texte qui risquait à ses yeux de provoquer des erreurs d'interprétation, et c'est précisément ce qui est arrivé à la Vulgate et à de ses traducteurs.

On ne doute pas de l'auteur du texte court. Faut-il douter, toujours, et partout, de l'auteur du texte occidental? Doit-on refuser d'attribuer au compagnon de saint Paul deux simples versets économiquement remaniés qui, sans le contredire parce qu'ils semblent également authentiques, perfectionnent une version préexistante? Faut-il dire que l'on croirait, peut-on dire que l'on croit, les versets récrits par lui?

454 É. DELEBECQUE

Note additionnelle sur les versets 18-19

On sépare des précédentes les remarques ci-dessous sur les deux versets suivants parce que la scène se passe maintenant à Jérusalem chez Jacques, et que Luc termine au verset 18 le «passage-nous». On les y rattache cependant parce que la comparaison entre les deux versions confirme en tous points les conclusions relatives aux versets 16 et 17.

- Au verset 18, le codex Bezae présente une modification notable: «Le lendemain Paul entrait avec nous - dit Luc - chez Jacques», et c'est alors qu'« arrivèrent tous les prêtres». Selon la version occidentale, lorsque Paul entre chez Jacques, «les prêtres se trouvaient rassemblés chez lui». D'après ce texte il est clair que, par une initiative naturelle chez l'évêque de Jérusalem, Jacques a convoqué les prêtres pour leur permettre d'entendre Paul lorsque l'apôtre serait venu chez lui pour la réunion. Les faits sont les mêmes, mais leur succession nouvelle semble plus normale, peut-être plus exacte, dans le texte second.

- Au verset 19, les deux versions relatent encore les mêmes faits, dans une même succession cette fois, mais le texte dit «long» est plus court de deux mots et la construction de la phrase, profondément remaniée, lui confère une couleur grecque nettement plus accentuée15.

Les faits sont clairs : Paul, arrivé chez Jacques, embrasse les prêtres; puis il leur raconte par le menu toutes les choses que Dieu, par le service de l'apôtre, a accomplies chez les païens. Mais les faits ne sont pas dits de la même façon.

Le texte court écrivait : Koù àa7taaàuevoç aôxoùç è%r|ysTxo Ka0' ev sKaaxov cov £7tovna£v 6 0eôç... (et il est inutile de citer en grec la fin de la phrase, commune aux deux versions), c'est à dire : «Après les avoir embrassés, il racontait une par une chacune des choses que Dieu, par son service, avait faites chez les païens». La phrase grecque est simple et l'attraction du relatif au cas du pronom antécédent sous-entendu (<ov = xoûxœv a) est d'un type courant.

Le texte long apporte trois fortes modifications: il supprime deux mots, le pronom aùxoôç et la préposition Kaxâ et, par le changement d'une seule lettre sur les deux qu'il comporte, transforme le relatif œv en la conjonction œç. Le résultat est que, autour de l'imparfait êÇriyeïxo, la proposition première devient une relative là où elle était principale, et la dernière devient une complétive là où elle était relative. Le codex Bezae écrit en effet: ouç àcr7iaaâuevoç ôiriyeïxo (é^riyeTxo dans le texte court) ev eicaaxov coç ercotnaev.

Ainsi son auteur emploie d'abord le tour fort idiomatique de la relative complexe, dont on peut dire que Luc est, dans le Nouveau Testament, un spécialiste16. Ce tour y figure trente-cinq fois, mais c'est Luc qui en fait le plus

LES DEUX VERSIONS DE ACTES 21, 16-17 455

large et le plus habile usage, avec quinze exemples dont douze dans les Actes17, où leur nombre croît à mesure qu'approche la fin du livre. Littéralement le tour donne en français: «(les prêtres) qu'ayant embrassés il conta...», c'est à dire, pour rendre compte de l'hellénisme: «(les prêtres) auxquels, les ayant embrassés, il conta...». L'inconvénient de cette exacte traduction ne montre pas assez que l'idée principale est exprimée dans le participe grec initial.

En second lieu, la suppression de la préposition Kaxâ dans le codex Bezae produit cet effet que ëicacrrov cesse d'être l'antécédent du relatif obv introduisant la relative È7ioir|aev, pour devenir, avec ëv, le complément de ôiriyerco; et ces deux mots ëv et ëKaaxov, maintenant étroitement associés dans une même fonction, signifient, selon l'usage, que chaque chose est à considérer séparé ment: Paul conte les choses accomplies par Dieu tout au long de son voyage missionnaire non pas dans leur succession chronologique, mais en les séparant l'une de l'autre, c'est à dire en soulignant leur richesse dans la diversité de leur nature, actes de charité par exemple, ou guérisons, baptêmes et conversions.

En troisième lieu, l'auteur du codex Bezae emploie un second tour idiomatique, celui de la prolepse, ou anticipation, qui, après certains verbes, consiste à faire du sujet de la complétive suivante le complément de la principale précédente18. Il arrive que le mot mis en prolepse, au lieu d'être le sujet, soit, comme ici, le complément de la principale. Le cas est plus rare, mais il n'est pas inconnu de Luc qui l'emploie notamment dans son Évangile, en 14,28: i|/r|(piÇei xi\v ôajrdvr|v si exei, «il calcule s'il possède les fonds»19.

Il reste à traduire le verset 19 remanié dans le manuscrit D: (Se trouvaient rassemblés chez Jacques les prêtres) «qu'il embrassa avant de conter de quelle façon Dieu avait accompli...».

On conclura que ces changements, dont l'apport de deux idiotismes du grec classique, sont opérés, comme un tour de passe-passe, avec la subtile souplesse d'un écrivain qui a l'art de jongler, en quelque sorte, avec la plus pure langue grecque, et rend ainsi, avec une économie de place et de moyens, un texte antérieur plus vivant, plus expressif et sans doute plus complet dans son exactitude. L'impression qui se dégageait de tout l'article se confirme. Tout se passe comme si l'auteur du texte occidental du verset 18, et davantage encore du verset 19, était aussi celui des deux versets précédents, l'helléniste saint Luc: qui aurait une telle adresse, un tel sentiment du grec pour récrire la phrase d'un autre ?

F - 84210 La Roque sur Pernes, É. Delebecque,

«La Giride». Professeur émérite de l'Université de Provence

1 On sait que le livre des Actes des Apôtres est venu à nous selon deux versions : la première, œuvre de Luc, dite - et mal dite - «orientale», généralement adoptée, donne un texte plus court que la seconde, dite «occidentale», dont le représentant le plus sûr est le codex Bezae ( sigle D). Celle-ci comporte de brèves suppressions et plusieurs centaines de modifications et adjonctions. Elle passe pour l'œuvre d'un glossateur. Cependant, quel qu'en soit l'auteur, ses leçons méritent le respect, car elles peuvent remonter au second siècle. Un état du texte antérieur à celui des plus anciens papyrus et manuscrits nous est ainsi, au moins en partie, révélé.

Il y a des chances pour que Myra ait sauté dans le texte court, par un «saut du même au même», vu l'identité de la syllabe finale Patara/Myra. Il était naturel de s'embarquer pour Césarée à Myra (Andrakè) ; les Actes nous montrent, en 27, 5, les relations entre les deux ports. Rhodes, Patara et Myra jalonnent la route de cabotage qui longe la côte méridionale de l'Asie Mineure.

2 On renverra seulement à : 1) Bezae codex Cantabrigiensis, édité par F. H. Scrivener, Pittsburg, Pennsylvanie, Pickwick Press, 1978 («reprint» de l'édition première, de 1864), cfr Introduction, p. lxiii et «adnotationes éditons» p. 446-447 ; 2) The Beginnings of Christianity, I, The Acts of the Apostles, par Jackson-Lake, vol. III, The Text of Acts, par J. H. Ropes, Macmillan, 1926 ; notes des p. 202 à 204 ; 3) E. Jacquier, Les Actes des Apôtres (coll. Études bibliques), Paris, Gabalda, 1926 ; notes des p. 630-631 ; 4) A. C. Clark, The Acts of the Apostles, Oxford, Clarendon Press, 1933, p. xxxm et 377-379 ; 5) J. Renié, Les Actes des Apôtres (coll. La Sainte Bible, XI, Ie partie), Paris, Letouzey, 1951, notes des p. 289-290 ; 6) Bruce M. Metzger, A Textual Commentary on the Greek N.T., U.B.S., édition corrigée, 1975, p. 483.

3 Même génitif partitif sujet du verbe, mais précédé de èk en 19, 33, comme en Jn 7, 40.

4 Cfr Luc 7, 27 : ôç KaxaaKeuàasi ; cfr aussi I Co 4, 17.

5 En ce cas l'antécédent perd en grec son article ; mais ici, l'antécédent étant un nom propre, il n'a pas besoin de l'article. En ce cas aussi l'antécédent se place à la fin ou vers la fin de la relative ; ici les mots mis en apposition qui suivent ne comptent évidemment pas pour l'hellénisme. On verra plus loin que cette relative est entièrement différente dans le codex Bezae.

6 Luc 1,20 ; 3, 19 ; 24, 1 ; Actes 1,2 ; 15, 12 ; 25, 18 etc.

7 Cf. Blass-Debrunner-Rehkopf, Grammatik des N.T. Griechisch, Gôttingen, 1976, §378 n. 2 ; les auteurs donnent comme équivalent de la proposition : npàq (et non Ttapà)

Mvdacova ïva ÇeviaGœuev Ttap' amcp. Le tour est un peu plus libre mais le sens reste le même.

8 Entre autres exemples : Luc 2, 45 ; 10, 25 ; 13, 6 ; Actes 15, 27. Voir É. Delebecque, Études grecques sur l'Évangile de Luc, Paris, Belles Lettres, 1976, chapitre 10, n. 13.

9 npôç ouç semble être la leçon de' la prima manus (selon Wetstein) du ms. D ; elle est adoptée successivement par Ropes, Clark, Renié, Metzger dans leur lecture du texte occidental. Elle n'est pas impossible. Dans la 26e édition (1979) du Novum Testamentum graece de Nestle-Aland, dont l'apparat critique fait autorité, la leçon rcap' cp, sans être jugée certainement la bonne, est préférée ; elle semble être une correction de D. - Voir la n. 14.

10 On sent comme une présence du participe oùk ë^oviaç T)uàç (rcap' cp ÇeviaBcouev). 1 i II serait encore possible de conserver au relatif sa valeur de relatif en sous-entendar.t

rcapcï xoùtov comme antécédent devant rcap' cp (= «chez celui chez qui nous décidions de loger»), et la traduction resterait la même.

12 La langue française ne peut rendre l'expressivité du tour idiomatique de la grecque

parce qu'il lui est difficile, sinon impossible, de placer dans une subordonnée un ordre qu'elle exprime naturellement, en style direct, dans une principale. Elle ne peut dire «... chez qui allez loger», ni non plus «...chez qui logeons». Si l'on traduisait «...chez qui loger», on pourrait voir dans cet infinitif l'indication d'une simple possibilité. En grec classique un impératif peut être subordonné dans une complétive, interrogative indirecte ou non, dans une circonstancielle et, plus souvent, dans une relative. L'impératif est généralement à la seconde personne, ce qui s'explique aisément (Démosthène, I Ol. 20 ; Lysias, Contre Erat. 99), mais il peut l'être à la troisième (Platon, Lois 935 e), et même, comme ici, à la première : cfr Platon, Ménon 89 e : (Anytos)... œ u£Ta§cô|xev -cfjç ÇnTriaecûç = «...que nous devons, je vous prie, associer à notre recherche». En Philippiens 2,5, le tour n'est pas impossible si le verbe sous-entendu dans la relative est un second impératif (ppovevce.

13 II n'y a pas lieu d'insister sur le changement des préverbes àrc-eôéÇavTO en on-, «accueillirent» devenu «reçurent». Il n'y a pas à raffiner sur les nuances possibles, même si le verbe «recevoir» peut impliquer un logement, plus que le verbe «accueillir». Notons seulement que le codex Bezae remplace volontiers un préverbe par un autre. De même pour les prépositions : on l'a vu plus haut pour ânà devenu êic.

14 Si, au verset 16, au lieu de la leçon rcap' cb, l'on adoptait 7tpôç ouç, dont le rcpôç est difficile à justifier, on aurait le droit de penser qu'il y eut une étape de plus (cfr F.H. Scrivener, p. lxiii), car on pourrait ne pas inclure Mnason dans le pluriel du relatif.

15 Sans insister par le remplacement d'un préverbe par un autre, è^-riyeixo par ôi- r|yeiTO, ce qui ne modifie guère le sens, il y a lieu de signaler une faute évidente de copiste du ms. D, qui écrit le masculin ëva inadmissible au lieu du neutre ëv du texte court, qui est la bonne leçon.

16 Voir É. Delebecque, L'hellénisme de la relative-complexe dans le N.T. et principalement chez saint Luc, dans Biblica, t. 62, 1981, p. 229-238.

17 Actes 11, 5-6 ; 12, 4 ; 15, 29 ; 17, 23 ; 19, 25 ; 22, 5 ; 25, 18 ; 26, 7 ; 26, 12-13 ; 27, 17 ; 28, 8 ;

1 8 Le tour est courant en français dans la langue parlée : « Regarde la mer comme elle est bleue».

19 Littéralement : « II calcule les fonds, s'il les a».

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Saint Tite : Compagnon de Saint Paul

Hagiographie de saint tite.

« Le 4 janvier, en Crète, dit le Martyrologe romain, fête de saint Tite, que l’apôtre saint Paul avait ordonné évêque de cette île, et qui, après avoir rempli avec une grande fidélité le ministère de la prédication évangélique, finit heureusement ses jours, et fut enterré dans l’église qui avait été confiée à ses soins par le saint Apôtre ».

Saint Tite, également connu sous le nom de Tite de Crète, fut un disciple et compagnon de l'apôtre Paul, ainsi qu'un évêque et un missionnaire du Iᵉʳ siècle dans la région méditerranéenne.

Sa vie, marquée par son dévouement à l’Évangile et son service fidèle à l’Église primitive, en fait une figure éminente du christianisme primitif.

Peu de détails précis sur la vie de saint Tite sont connus, mais les Écritures et les traditions de l’Église témoignent de son rôle important dans la propagation de la foi chrétienne. Il est mentionné à plusieurs reprises dans les lettres de l’apôtre Paul , qui le décrit comme son “ enfant légitime dans la foi ” et son “ collègue et compagnon de travail “. Ces références témoignent de la relation étroite et de la confiance mutuelle qui existaient entre eux.

Originaire de la ville de Crète, saint Tite fut chargé par Paul de travailler à l’organisation et au renforcement des communautés chrétiennes dans cette région. Il fut consacré évêque par l’apôtre lui-même, et il se consacra à l’édification de l’Église et à l’annonce de l’Évangile dans toute la Crète.

Saint Tite était un pasteur attentionné et dévoué, soucieux du bien-être spirituel de ses ouailles. Il veillait à ce que les enseignements de l’Évangile soient fidèlement transmis, que la discipline ecclésiastique soit respectée et que les fidèles soient soutenus dans leur foi et leur pratique religieuse.

Outre son travail pastoral à Crète, saint Tite accompagna également l’apôtre Paul dans ses voyages missionnaires à travers le monde méditerranéen. Il le soutint dans son ministère et participa à l’annonce de l’Évangile dans des villes comme Corinthe, où il joua un rôle actif dans l’organisation de la communauté chrétienne locale.

Après la mort de l’apôtre Paul , saint Tite continua son travail missionnaire et pastoral en Crète, où il exerça son ministère jusqu’à la fin de sa vie. Il mourut en martyr pour sa foi, témoignant ainsi de son dévouement inébranlable au Christ et à son Église.

Saint Tite fut vénéré comme un saint dès les premiers siècles de l’Église, et son culte se répandit rapidement dans tout le monde chrétien. Son exemple de foi, de dévouement et de sacrifice continue d’inspirer les fidèles du monde entier, témoignant de la puissance transformative de l’Évangile et de la grâce de Dieu dans la vie de ceux qui répondent à son appel. Puissions-nous, comme saint Tite , être des témoins ardents de la vérité évangélique et des instruments de la paix et de la réconciliation dans notre monde.

Saint Tite

Présentation

Les Apôtres le consacrèrent évêque ou apôtre, et l’envoyèrent avec saint Paul évangéliser les Gentils. Il vint d’abord avec Paul à Antioche, de là à Séleucie, puis en Chypre, à Salamine, à Paphos. De là il partit pour Pergé, ville de Pamphylie, et pour Antioche de Pisidie ; il alla ensuite à Icône, où il logea dans la maison d’Onésiphore. Puis, il vint à Lystre et à Derbé, prêchant en tout lieu avec saint Paul la parole évangélique. Il y avait déjà plus d’un an que Rutilius, le mari de sa sœur, gouvernait l’île de Crète en qualité de proconsul, lorsque Paul et Tite débarquèrent dans cette île et commencèrent à y prêcher Jésus-Christ. La Vie des Saints : Saint Tite : Compagnon de Saint Paul Tweet

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PAUL (ses voyages) 3.

III Le deuxième voyage missionnaire.

Barnabas fut aussi généreux que Pierre et ne tint point rigueur à Paul d'une leçon qui, pour si dure qu'elle fût, était incontestablement méritée. La preuve en est qu'il accepta d'entreprendre avec Paul un second voyage missionnaire dans les régions qu'ils avaient déjà visitées. Ce projet ne devait pas se réaliser.

L'obstacle ne fut pas une rancune quelconque, une divergence de caractère ou de principe, mais la personne de Jean-Marc, le cousin de Barnabas, qui avait abandonné la mission au cours du premier voyage. Sans doute avait-il regretté son attitude, puisqu'il était prêt à se joindre aux missionnaires, et qu'il avait persuadé Barnabas de le prendre. Mais Paul, instruit par une première expérience, opposa un veto formel. Il dut partir seul. Nous ne sommes pas en mesure de juger sa rigueur. Sans doute ne croyait-il pas la vocation missionnaire de Jean-Marc assez assise. Toujours est-il que ces hommes étaient au-dessus des petitesses qu'on leur prête quelquefois, par des analogies fictives avec de moins grands qu'eux. Ils restèrent en bons termes et sur le pied d'une affection cordiale. (cf. 1Co 9:6 , Col 4:10 , Phm 1:24 , 2Ti 4:11 ) Leur divergence de points de vue ne créa pas un dissentiment.

Tandis que Barnabas s'embarquait pour Chypre avec Jean-Marc, Paul, accompagné de Silas, se rendait en Asie Mineure par la voie de terre, en traversant la Syrie et la Cilicie. Les deux missionnaires franchirent les monts Amanus qui dominent Antioche. Ils passèrent ainsi par le défilé des Portes Syriennes, sur la voie qu'Alexandre le Grand avait suivie dans l'autre sens, après sa victoire d'Issus. Ils durent ensuite gagner la côte méditerranéenne et la longer du sud au nord, d'Alexandria (aujourd'hui Alexandrette [fig. 218, 219]) à Issus où, en 333, Alexandre le Grand défit complètement Darius Codoman, ouvrant l'Orient du même coup aux armes et à la civilisation grecques. A partir d'Issus, la côte, qui se creuse en un golfe profond, change complètement de direction, et c'est vers le S. -O, que les voyageurs la suivirent, traversant diverses villes, dont Adana, qui porte encore aujourd'hui le même nom. Ils arrivèrent ainsi à Tarse (fig. 209-213). De là, ils franchirent le Taurus, par la célèbre voie que les Tarsiotes avaient creusée par endroits au flanc de la montagne à pic, dans le roc. Les Romains y avaient travaillé pour l'élargir et pour l'entretenir ; mais c'était néanmoins un itinéraire pénible et dangereux. Après la traversée d'un étroit défilé, les fameuses Portes Ciliciennes (fig. 214, 215), les voyageurs montaient encore pour redescendre enfin vers les steppes de la Lycaonie, à travers la large bande de territoire qui reliait la Comagène à la Cilicie occidentale (Cilicie raboteuse, Cilicia tracheia ou aspera). Caligula les avait réunies sous le sceptre d'un roitelet de la Comagène, fidèle vassal de Rome, qui prit le nom d'Antiochus IV, avec Samosate sur l'Euphrate comme capitale. Déjà Auguste avait détaché la Cilicie occidentale de la Province romaine pour l'offrir à Archélaüs de Cappadoce. La Cilicie ne fut rétablie dans son intégrité que par Vespasien.

Paul retrouva les communautés fondées en dernier lieu, à la limite extrême de son premier voyage : Derbe et Lystres. Il acquit à Lystres un fidèle collaborateur en la personne de Timothée, fils d'une Juive fidèle et d'un père grec ( Ac 16:1 ). Le jeune homme, à demi-juif, désirait sans doute être circoncis. Paul, pour bien marquer son esprit de conciliation, ne le lui déconseilla point, et, s'il faut en croire l'indication probable des Actes, il le circoncit lui-même (verset 3). De Lystres, Paul et Silas, accompagnés de Timothée, poussèrent à Iconium (fig. 216, 217) et à Antioche de Pisidie. Ils publiaient et annonçaient partout la décision prise au concile de Jérusalem (verset 4).

Ensuite, lisons-nous dans les Actes, ils traversèrent la Phrygie et la région galatique ( Ac 16:6 ). Ici se pose un problème extrêmement intéressant, mais fort embrouillé : qu'est cette région galatique ? Deux solutions opposées se présentent avec un degré presque égal de probabilité. Il convient de choisir entre elles avec prudence et retenue. On ne peut le faire sans égard à l'épître aux Galates et à son contenu.

Pendant longtemps, il était généralement admis que la contrée visitée par Paul était la véritable Galatie, habitée par de vrais Galates, c'est-à-dire par des Celtes. C'est encore l'opinion la plus répandue. Cependant, il faut signaler que, dès la fin du XVIII° siècle, Schmidt avait fait observer que la Galatie pouvait être aussi bien la province romaine de ce nom, englobant les territoires visités par Paul et Barnabas pendant le premier voyage. Ce serait exclusivement ce pays, déjà évangélisé, que l'apôtre aurait revu au cours de son second voyage ; c'est aux Églises de cette région qu'il écrirait dans son épître. Le grand succès de cette hypothèse date de Renan ; elle a été adoptée par des auteurs de tendances fort diverses, tels que Ramsay, J. Weiss, Zahn, Clemen, Pfleiderer, von Soden. Elle est dite de la Galatie du sud. L'autre thèse, plus ancienne, est celle de la Galatie du nord ; on peut citer, parmi ses partisans modernes, des auteurs aussi différents que Reuss, Godet, Mommsen, Hilgenfeld, Holsten, Lipsius, Julicher, Bousset, Blass, Moffatt, Lagrange, Loisy, Goguel (voir Galates, ép. aux).

Le nom même de la Galatie (voir ce mot) est grec et dérive de celui des Gaulois qui envahirent l'Asie Mineure vers 278 av. J. -C. Les Romains les appelaient Gallogroeci, pour les distinguer de ceux qui habitaient la Gaule et l'Italie du nord. Ces Gaulois, après avoir guerroyé en Macédoine et en Thrace, passèrent en Asie Mineure, sur l'invitation de Nicomède, roi de Bithynie. Au bout d'une cinquantaine d'années de luttes et d'aventures diverses, ils finirent par se fixer dans le N. -E, de la Phrygie, au milieu d'une population pacifique, et ils restèrent les maîtres du pays. Ils comprenaient trois peuplades : les Trocmées, les Tectosages et les Tolistoboges. Ces derniers étaient une branche des tribus celtes qui occupaient la région de Toulouse. Strabon donne ces détails sur leur répartition : les Trocmées occupèrent les régions du Pont et de la Cappadoce, avec Tavium pour capitale ; les Tectosages s'établirent sur le territoire voisin de la Grande Phrygie, avec Ancyre, l'Angora d'aujourd'hui, pour capitale ; les Tolistoboges occupèrent la région comprise entre la Bithynie et la Phrygie Mineure, avec Pessinus ou Pessinonte pour capitale. L'une de leurs villes, plus au Sud, reçut le nom de Tolisochôrion (la petite Toulouse), et, si l'apôtre Paul est bien venu dans cette région galatique, c'est peut-être l'une des premières localités qu'il rencontra.

Le premier usage du terme Galatie est incontestablement la désignation du pays occupé par ces tribus gauloises, mêlées naturellement à une forte proportion de Phrygiens autochtones. Par la guerre ou la diplomatie, les Galates réussirent à étendre leur territoire. Vers 160 av. J. -C, ils acquirent une partie de la Lycaonie, avec Iconium et Lystres. Ils firent alliance avec les Romains sous Pompée, en 64, et leur chef Deiotarius reçut en présent la Basse Arménie. La Galatie fut divisée pendant quelque temps en deux royaumes ou deux principautés, qui furent réunies, en 36 av. J. -C, sous la domination d'Amyntas. La Galatie comprit alors, en plus du premier territoire occupé par les tribus gauloises : au Nord-E., une partie de la Paphlagonie ; au Sud, la Pisidie, la Pamphylie et la Lycaonie. Après la bataille d'Actium, en 31 av. J. -C, Octave donna au roi Amyntas une partie de la Cilicie, et le fit le gardien du Taurus. Amyntas gouverna selon les méthodes romaines, mais lorsqu'il mourut, en 25 av. J. -C, son vaste royaume était dans un tel état d'anarchie qu'Auguste résolut d'en transformer la plus grande partie en province romaine, et de confier le Taurus à Archélaüs, de Cappadoce. La province, gouvernée par un seul magistrat romain, fut la nouvelle Galatie. Elle comprenait la Galatie primitive, la Paphlagonie et le Pont-galatique, la Phrygie-galatique et la Lycaonie-galatique. Dès lors, la Galatie peut être entendue comme la province romaine. Faut-il l'envisager ainsi dans le passage des Actes où il est question du voyage de Paul ? ( Ac 16:6 , 8 ) Nous lisons tout d'abord : « Ils traversèrent la Phrygie et la région galatique.  » Ramsay, Souter pensent qu'il faut traduire : ils traversèrent « la région phrygo-galatique », c'est-à-dire la région phrygienne faisant partie de la province de Galatie, soit : la contrée qui s'étendait vers le S. -E., jusqu'à Antioche de Pisidie et Iconium. Il s'agirait uniquement des pays évangélisés par Paul et Barnabas lors du premier voyage. La conclusion paraît bien hâtive, car presque toute la Galatie romaine, y compris le premier territoire des envahisseurs celtiques, aurait pu s'appeler région phrygo-galatique. D'autre part, comme l'a fait observer J. Weiss, cette traduction est inadmissible. Il faudrait pouvoir lire : « la région galatique de la Phrygie », tandis que le texte établit une distinction nette entre la Phrygie et « la région galatique ». Cette distinction est favorable à la thèse de la Galatie du N., cette contrée qui, depuis longtemps, se distinguait de la Phrygie et qui serait désignée sous ce nom : « la région galatique ». La suite de la phrase paraît être en accord avec ce point de vue. En effet, avec J. Weiss et la majorité des commentateurs, il convient de faire rapporter « ayant été empêchés » à ce qui précède. Ils suivirent donc cet itinéraire (Phrygie et région galatique) parce que l'Esprit les empêcha d'aller en Asie. Or, la province d'Asie, dont Éphèse était la capitale, se trouvait de toute façon sur le trajet de Paul. Elle comprenait, en plus des régions maritimes, la plus grande partie de la Phrygie, la Grande Phrygie, à laquelle fut laissée une certaine autonomie, tandis que la Petite Phrygie, dont Gordium fut autrefois la capitale, fut partagée entre la Galatie et la Bithynie. L'usage du terme « Asie » était assez lâche. Il pouvait désigner tout le continent asiatique (Philon, Strabon), la péninsule d'Asie Mineure, la province romaine, ou, simplement, la région côtière, voire même Éphèse et ses environs (cf. Ac 2:9 20:16-18 27:2  ; Tertullien, adv. Prax., i ; Eusèbe, H.E., V, 1:3) ; cf. J. Weiss, Kleinasien, dans RE

L'explication suivante paraît donc la plus acceptable : de Lystres et d'Iconium, les villes mentionnées dans Ac 16:1 et suivant , Paul aurait pu se rendre à Éphèse, la métropole de la province ou de la région d'Asie ; mais, toujours docile à la voix mystique, à l'Esprit qui le lui interdit, il prend la direction du nord. Il passe de la Phrygie, comprise dans la province de Galatie, à la Phrygie, incluse dans la province d'Asie ; pour l'auteur des Actes, qui ne s'attache pas à la terminologie romaine, c'est toujours la Phrygie. Suivant la route qui contourne un puissant massif de montagnes, Paul arrive à Amorion, sur la frontière de la vraie Galatie, du pays galate proprement dit. Il y pénètre. Jusqu'où ? Nous ne savons. L'expression : « ils traversèrent », qui se rapporte aussi bien à la région galatique qu'à la Phrygie, ne permet pas de préciser. Il faudrait pouvoir établir dans quel sens la région fut traversée. Paul a pu simplement parcourir le territoire le plus voisin de la Grande Phrygie, c'est-à-dire celui des Tolistoboges, par Pessinus et Germa, peut-être jusqu'à Gordium, sur le fleuve Sangarios, aux confins des deux provinces de Bithynie et de Galatie, dans l'ancienne Phrygie. L'examen de l'épître aux Galates est également nécessaire pour tirer au clair ce problème embrouillé. On y trouve des raisons pour et contre chacune des deux hypothèses, mais il semble pourtant que la thèse de la Galatie du nord soit celle qui gagne le plus à cet examen.

On trouve dans Ga 1:21 un usage régional de l'expression « Syrie », appliquée non pas à toute la Province dont faisaient également partie la Cilicie orientale et la Phénicie, mais à la région dont Antioche était la capitale. Il n'est donc pas exact, comme on l'a prétendu en en tirant argument contre la thèse de la Galatie du nord, que Paul s'en tienne aux désignations officielles. On peut estimer, par analogie, que la Galatie, c'est pour lui la vraie, celle des Celtes, comme la Syrie, c'est la vraie, celle de Damas et d'Antioche. --Barnabas est mentionné dans Ga 2 , et l'on a dit : il ne peut l'être que s'il s'agit de la Galatie du sud, puisque c'est la seule qu'il ait parcourue. Mais il est cité à côté de Pierre, et englobé dans le même blâme, et c'est la seule fois dans la lettre. Paul, s'adressant à des Églises qui certainement gardaient à Barnabas, l'un de leurs fondateurs, une vive gratitude, aurait eu plus de tact. De même, il n'aurait pas prétendu être le seul fondateur des Églises galates. La mention de Barnabas implique simplement qu'on a entendu parler de lui comme de Pierre d'ailleurs, et l'argument se retourne contre la thèse de la Galatie du sud. On a invoqué encore Ga 2:5 , où Paul écrit à ses lecteurs qu'il a tenu bon pour eux à la conférence de Jérusalem, et l'on a dit : c'est que ces gens ont été convertis au cours du premier voyage, avant cette conférence. Mais il est permis de penser que l'on a affaire ici à un jugement plus général. A Jérusalem, Paul a tenu bon pour tous les pagano-chrétiens : passés, présents et à venir. Dans Ga 4:14 , Paul rappelle à ses lecteurs qu'ils l'ont reçu comme un ange de Dieu, et l'on a dit : c'est une allusion à l'épisode de Lystres ; Paul a été pris pour Hermès, le messager des dieux. Mais, dans le texte, Paul ne blâme pas ses lecteurs de l'avoir ainsi reçu ; il les en félicite. Telle ne fut pas son attitude à Lystres, où l'accueil des habitants lui apparut comme un sacrilège.

Dans Ga 4:13 , Paul déclare que c'est à cause d'une maladie qu'il a, pour la première fois, évangélisé les Galates. Ce détail ne cadre nullement avec le récit du premier voyage missionnaire. Dans Ga 4:14 , Paul rappelle à ses lecteurs, pour faire honte à leur tiédeur présente, qu'ils l'ont reçu avec enthousiasme. Tel ne paraît pas avoir été le cas au cours du premier voyage missionnaire, où Paul a rencontré partout, au milieu de succès certains, une très violente opposition. Le thème principal de la lettre implique que les destinataires étaient en grande majorité païens, ce qui paraît plus facile à imaginer en Galatie celtique, où les juifs étaient rares, qu'en Galatie du S., où les colonies juives étaient nombreuses et constituèrent le premier terrain de l'évangélisation paulinienne. Enfin, l'usage de la tutelle sous la forme indiquée dans Ga 4:2 était à la fois galate et romain, mais pas grec. Il pouvait donc être invoqué plus utilement dans la Galatie celtique que dans les régions du S., de culture hellénistique.

Entre les deux thèses, celle de la Galatie du N. nous paraît donc la plus sûre. Mais il faut reconnaître que la relation des Actes comporte de sérieuses lacunes et que, de toute manière, on ne peut les combler sans faire une large part à la conjecture. La suite du récit nous conduit, sans transition, très à l'Ouest du territoire des Galates, sur les confins de la Mysie, d'où Paul esquisse une pointe vers la Bithynie. Pourquoi n'aurait-il pas essayé d'y aller de la Galatie qui y confine ? Mystère, qui n'est d'ailleurs pas le seul. L'étrangeté d'un itinéraire n'est pas une raison suffisante pour le déclarer impossible, surtout quand le voyageur est un homme qui ne s'est pas fixé un plan ne varietur, mais qui se laisse guider pas ses inspirations. C'est bien ce qui est arrivé. Nous lisons, en effet, dans les Actes que Paul, Silas et Timothée, arrivés en Mysie, essayèrent de se rendre en Bithynie ; mais « l'esprit de Jésus ne le leur permit pas ». Il convient d'ailleurs de faire observer, une fois de plus, que le récit des Actes utilise couramment les désignations régionales (Phrygie, Galatie, Mysie, Asie) et que la région de Bithynie, sujette comme d'autres à bien des variations au cours d'une histoire troublée, ne recouvrait pas la province de ce nom. Cette simple considération fait aussi mieux comprendre les brèves indications des Actes sur l'itinéraire paulinien. Paul et ses compagnons se dirigent alors vers la mer Egée, à travers la Mysie. Ils suivent la vallée du Scamandre, longent les pentes boisées de l'Ida, pour aboutir enfin à Troas.

Alexandreia Troas était l'une des plus importantes cités de la province d'Asie. Fondée par Antigone, à une distance assez considérable des ruines de l'antique Troie, elle prit un rapide essor avec Lysimaque en 300 av. J. -C. Elle devint cité libre sous les monarques Séleucides et le resta sous la domination romaine. Croyant à leur origine troyenne, suivant la légende d'Énée chantée par Virgile, les Romains la favorisaient. Au dire de Suétone, Jules César aurait même songé à y transférer la capitale de l'Empire. Auguste en fit une colonie romaine.

Il est probable que Paul prêcha l'Evangile à Troas et qu'il y constitua une Église ; mais il est probable aussi que des chrétiens s'y trouvaient déjà lorsqu'il arriva. C'est là que Paul rencontra Luc, le médecin, dont le récit, à la première personne du pluriel, commence aussitôt après dans le livre des Actes. On a supposé, mais sur un bien faible indice, que Paul fut l'hôte de Carpus, mentionné en ces termes dans 2Ti 4:13  : « Le manteau que j'ai laissé à Troas chez Carpus, apporte-le ! »

C'est à Troas que Paul eut la vision du Macédonien. Dans un rêve ou, simplement, dans une vision nocturne, Paul vit, sans doute, un homme vêtu d'une chlamyde et portant un chapeau à coiffe haute, à larges bords, suivant l'usage macédonien. Cet étranger lui dit : « Passe en Macédoine ; viens nous secourir ! » Ramsay a supposé que ce Macédonien était le médecin Luc (voir Luc, parag. 1) ; c'est ensuite, en effet, que le récit des Actes, dont la composition est attribuée à Luc, commence à utiliser la première personne du pluriel (premier « fragment nous », du départ de Troas à Philippes inclus). Mais ce n'est pas une raison suffisante. D'ailleurs, d'une part il n'est pas du tout certain que Luc fût macédonien ; la tradition, contestable il est vrai, veut qu'il fût d'Antioche ; d'autre part il est peu probable que, dans cette éventualité, il portât le costume provincial. Si Paul est venu à Troas au terme de l'Asie, face à l'Europe, c'est que, depuis quelque temps déjà, il se sentait poussé à évangéliser l'Occident. Ce n'est pas tout d'un coup que cette idée a surgi dans son esprit, mais graduellement. Elle a gagné le subconscient, d'où le rêve ou la vision a surgi, pour traduire et pour éclairer une décision profonde, prise en collaboration avec l'Esprit, engageant la personne et la vie irrévocablement. La valeur de ces visions ou rêves-vocations est de révéler et, en même temps, d'affirmer, de fortifier, des états intérieurs. La vision du Macédonien ne crée pas la vocation nouvelle de l'apôtre, mais elle la scelle en la manifestant et en la confirmant. Aussi, immédiatement après (aussitôt), Paul cherche à passer en Macédoine ( Ac 16:10 ).

Le voyage de Troas à Néapolis, le port le plus voisin de la côte macédonienne, s'effectua en deux jours, la durée minima. Lorsque plus tard, se dirigeant vers Jérusalem, Paul fit le voyage inverse, il lui fallut cinq jours ( Ac 20:6 ). La rapidité de ce premier voyage s'explique par l'action combinée des vents du S. et de la brise des Dardanelles. Ainsi, pendant toute la traversée, le navire a le vent en poupe. En une journée, les voyageurs naviguent droit sur Samothrace, qui était, à l'époque, l'un des foyers des cultes à mystères. Mais Paul ne s'en soucie point. Son but est la Macédoine, et dès le lendemain le voyage reprend, se poursuit et s'achève dans les mêmes conditions favorables.

Néapolis, aujourd'hui Cavalla, était bâtie sur un promontoire avec un double port, de part et d'autre. La via Egnatia, l'une des grandes voies impériales, y aboutissait. Elle partait de Dyrrachium, la Durazzo d'aujourd'hui, sur l'Adriatique et passait par Lychnidas (aujourd'hui Ochrida, sur le lac du même nom), Thessalonique, Amphipolis et Philippes. Il en reste encore des traces : l'une des routes principales de l'Albanie et de la Macédoine grecque emprunte son parcours ; elle s'appelle encore, en traversant la Salonique actuelle, rue Egnatia.

Paul et ses compagnons ne s'arrêtèrent pas à Néapolis, mais, empruntant la voie Egnatia, ils firent route vers Philippes, la grande ville de la région, à une douzaine de km. La route s'élève d'abord rapidement sur une pente abrupte, pour aboutir à un plateau d'où, bientôt, l'on découvre la vallée du Gangas, affluent du Strymon et, dans le lointain, au fond de la vallée, Philippes.

Philippes, comme son port Néapolis, était de fondation athénienne et s'appelait Cranides. Ses habitants exploitaient les mines d'or du mont Pangée, qui domine la cité. En 358, Philippe de Macédoine mit la main sur cette ville, dont l'or l'intéressait autant que la situation d'ailleurs très favorable et vraiment stratégique. La cité de Philippes devint romaine en 168. Jusqu'en 146, la Macédoine comprit quatre districts si bien séparés qu'un habitant de l'un ne pouvait ni posséder ni se marier dans l'autre. Mais, en 146, la Macédoine devint province romaine et son régime intérieur se trouva unifié.

Philippes n'était la capitale ni de la Macédoine ni même du district auquel elle fut rattachée en 168. On lit pourtant dans le texte non ponctué des Actes : ( Ac 16:12 ) « qui est la première du district de Macédoine ville colonie ». Faut-il corriger avec Blass, appuyé par Goguel : « ville du premier district de Macédoine » ? Il est toujours téméraire de corriger un texte, et on ne doit le faire qu'à la dernière extrémité. Faut-il traduire, ce qui n'a guère de sens : « la première ville de Macédoine, que l'on rencontre en venant de Néapolis » ? (Lechler, Reuss). Hillard imagine que Philippes était alors le centre administratif de ce district, ce qui est une erreur, car d'une part ce centre était Amphipolis, d'autre part Philippes était sous un régime particulier. C'est là qu'Antoine et Octave avaient remporté la victoire sur Brutus et Cassius, en 42 av. J. -C. Cette année même, Philippes avait été érigée en « colonie de droit italique » (colonia juris italici). Les généraux vainqueurs y établirent un grand nombre de leurs vétérans. Après Actium, en 31 av. J. -C, Auguste y envoya un nouveau contingent. Avec sa population latine prédominante, avec son administration autonome, Philippes représentait, en terre grecque, la cité romaine, « la première ville coloniale de la province de Macédoine ». C'est bien ainsi qu'il convient de traduire, avec Meyer, Holtzmann, Barde, etc.

Les missionnaires étaient arrivés à Philippes un jour de semaine. Ils attendirent le premier sabbat pour annoncer l'Évangile. Faute de synagogue, les quelques Juifs et les prosélytes se réunissaient au bord de la rivière Gangas, à environ 2 km. de la ville. Paul et ses compagnons s'y rendirent par la voie Egnatienne, encore visible de nos jours ; ils franchirent ainsi le champ de bataille de Philippes et passèrent sous l'arc de triomphe élevé par les vétérans en mémoire de cet événement ; on en voit encore les piliers. Peu après, ils arrivèrent sur les bords du Gangas et ne trouvèrent que quelques femmes réunies. Parmi ces femmes, il y avait une prosélyte originaire de Thyatire : Lydie, marchande de pourpre. Elle fut gagnée par la prédication de l'Évangile et ouvrit sa maison aux missionnaires. Elle se fit baptiser avec tous les siens.

On ne sait pas combien de temps Paul et ses compagnons restèrent à Philippes. Les Actes nous donnent seulement quelques détails sur l'issue de ce séjour. La prédication de l'apôtre ne fut pas sans succès, et les liens d'affection qui l'unirent toujours à l'Église de Philippes montrent que son action fut profonde sur la première communauté chrétienne d'Europe. Quelque temps après, comme les missionnaires allaient au lieu de réunion et de prière, ils rencontrèrent une jeune fille, une jeune esclave qui leur donna des marques bruyantes d'approbation. Elle avait un don de seconde vue et prédisait l'avenir. Elle pouvait, sans doute, changer sa voix, et parler comme si les sons venaient d'une autre personne ou d'un autre monde. On disait qu'elle avait un esprit Python, comme la prophétesse d'Apollon, la Pythie de Delphes. Ses maîtres exploitaient habilement cette veine ; la jeune servante, attirée sans doute par la prédication de l'apôtre, renouvela souvent ses témoignages d'admiration, si bien que Paul, obsédé et peut-être indigné par les louanges de cette pauvre malade, que l'on considérait comme une possédée, intima l'ordre à l'esprit malin de la quitter. A la parole soudaine, impérieuse de l'apôtre parlant au nom de Jésus-Christ, la jeune fille fut effectivement libérée ; du même coup, ses talents anormaux disparurent. Les maîtres de la servante, voyant avec cette guérison s'évanouir une source de gain, voulurent se venger de Paul et de ses compagnons. Prétextant l'intérêt général, ils ameutèrent la foule contre ces étrangers qui cherchaient à ruiner les coutumes locales et la religion officielle en introduisant un nouveau culte ; ils les rendirent odieux à la foule romaine, en révélant leur qualité de Juifs, car c'était peu après la promulgation de l'édit de Claude. Paul et Silas furent saisis et traînés devant les magistrats, les duumvirs, qui les condamnèrent à la fustigation. La sentence exécutée, Paul et Silas furent jetés en prison. Les Actes racontent leur délivrance merveilleuse pendant la nuit, et la conversion du geôlier. Certains auteurs, dont Goguel, considèrent que presque tous les détails de l'arrestation, de l'emprisonnement et de la délivrance de Paul sont inventés. Leur argumentation repose sur l'impression que la logique du récit laisserait à désirer. La condamnation de Paul et de Silas ne serait pas motivée par le dommage causé aux maîtres de l'esclave guérie, mais par l'accusation d'avoir prêché, étant Juifs, des opinions contraires aux usages romains. C'est le crime contre la religion d'État qui leur est reproché. Donc, l'histoire de la pythonisse est inventée. De même pour l'épisode de la délivrance merveilleuse, qui ne jouerait aucun rôle dans la marche des événements. Les excuses des magistrats, le lendemain, lorsqu'ils apprennent que Paul et Silas sont citoyens romains, résulteraient d'une transposition des faits. En réalité, on se trouverait devant un simple arrêté d'expulsion. Ces conjectures ne sont pas plus probables que le récit lui-même, car les événements se déroulent rarement suivant un plan d'une logique parfaite, et les règles de l'unité de temps et d'action sont si souvent violées que leur observation serait plutôt un signe de composition artificielle et devrait être tenue pour suspecte. La déviation du chef d'accusation se conçoit d'ailleurs très bien comme une habileté des maîtres de l'esclave.

Après avoir reçu les excuses des duumvirs, Paul et Silas allèrent à la maison de Lydie et y exhortèrent les frères convoqués. Puis ils se mirent en route sur la voie Egnatia, vers l'ouest, passant ainsi à l'endroit où ils se réunissaient pour la prière, sur les rives du Gangas. Luc et Timothée restaient à Philippes pour y poursuivre l'oeuvre missionnaire. La voie Egnatia, pavée sur ce parcours avec des dalles de marbre, traverse une plaine fertile et atteint la vallée du Strymon. C'est là, sur un rocher presque environné par le fleuve, que s'élevait la ville d'Amphipolis, la capitale du district oriental de la province de Macédoine. Située à un carrefour important de routes, son nom primitif était Ennea Odoï =les g chemins. Lorsqu'il traversa la ville, Xerxès fit enterrer vivants 9 jeunes gens et 9 jeunes filles, un couple par chemin. C'est à Amphipolis qu'après sa victoire sur Persée Paul-Émile accorda la liberté aux Macédoniens, en l'an 168 av. J. -C. Les Actes paraissent indiquer que les missionnaires ne firent que passer et ne s'arrêtèrent pas jusqu'à Thessalonique ( Ac 17:1 ). Le fait que 1Th 1:7 4:10 mentionnent des croyants dans toute la Macédoine ne s'oppose pas nécessairement à ce détail, auquel il est permis d'ajouter foi.

De la via Egnatia, après Amphipolis, on apercevait, sur l'autre bord du golfe du Strymon, la Stagyre chalcidienne, où naquit Aristote, et peut-être le tombeau d'Euripide, au croisement du chemin qui conduit vers le lac de Volvi. La voie passait à une certaine distance des lacs de Volvi et de Basilia (Aig Vasil), grandes lagunes, aux abords marécageux, où viennent se baigner des buffles à demi-sauvages.

Les missionnaires passèrent à Apollonie, peut-être la Pollina d'aujourd'hui ; puis, traversant le plateau aride de la Chalcidique, ils poursuivirent leur route vers Thessalonique. Ils découvrirent, d'une hauteur, la rade immense, prolongement du golfe Thermaïque, avec ses eaux généralement calmes et d'un bleu intense. La ville s'étage en arc de cercle au flanc de la colline abrupte, dans la blancheur de ses maisons à terrasses, que le soleil fait resplendir. De l'autre côté du golfe, vers l'Ouest et souvent dans la brume, s'étendent les marais de l'Axios. Vers le S. -O., enfin, couronnant tout ce paysage, la masse prodigieuse de l'Olympe : elle s'élève à 3.000 m. au-dessus de la mer, d'où elle paraît jaillir. Sa base et sa région moyenne sont généralement enveloppées de nuées, si bien que la cime neigeuse semble flotter dans l'azur du ciel, très haut pardessus l'azur de la mer. On comprend que les Grecs aient fait de cette cime éthérée, qui paraît suspendue aux cieux, la demeure des dieux immortels.

La ville fut fondée par Cassandre, beau-frère d'Alexandre le Grand, qui lui donna le nom de sa femme : Thessalonique (ainsi nommée par son père, Philippe, en souvenir d'une victoire en Thessalie : Thessalo-nikê). Lorsqu'en 146 la Macédoine devint romaine, Thessalonique fut la capitale du second district et, plus tard, la capitale de la province entière. Cicéron y fut quelque temps en exil. La victoire d'Antoine et d'Octave à Philippes sauva Thessalonique du pillage promis aux soldats de Brutus et de Cassius par leurs chefs. Délivrée et promue au rang de ville libre, la cité reconnaissante éleva aux vainqueurs un arc de triomphe. Ce n'est pas celui que l'on peut voir, en assez bon état, à l'extrémité orientale de la rue Egnatia et qui date seulement de Galère, mais celui dont les ruines se dressaient encore, il y a une cinquantaine d'années, à l'extrémité occidentale de la même rue, la porte du Vardar. Des bas-reliefs représentaient des personnages consulaires drapés dans leurs toges. Une inscription grecque, actuellement au British Muséum, donnait les noms des sept magistrats ou politarques, désignation qui se trouve justement dans le livre des Actes (politarkhaï, traduction magistrats, 17:6). Détail curieux, 4 des 7 politarques énumérés portaient des noms que l'on retrouve dans les Actes ou les épîtres comme désignant des amis ou compagnons macédoniens de Paul.

Au temps de Paul, Thessalonique (voir ce mot) était une grande cité commerciale et cosmopolite. La colonie juive, qui devait au XV e siècle devenir prépondérante avec l'afflux des émigrants chassés d'Espagne par la persécution d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon, était déjà nombreuse et prospère.

La durée du séjour de Paul à Thessalonique n'est pas indiquée nettement. On lit simplement ( Ac 17:2 ) que l'apôtre discuta avec les Juifs trois sabbats. On peut se demander, avec Lake et Moffatt, si ces trois sabbats ne se rapportent pas uniquement à l'enseignement de Paul dans la synagogue, sans que la durée totale du séjour soit par là spécifiée. Paul était avec Silas ; Timothée n'est pas mentionné, soit qu'il fût resté à Philippes, soit qu'il ait eu à Thessalonique un rôle effacé. L'apôtre fut reçu par un Juif du nom de Jésus, qui se faisait appeler Jason. Paul recruta des adeptes non seulement parmi les Juifs, mais encore et surtout parmi les païens (cf. 1 et 2 Thess.). Son séjour fut assez long pour qu'il pût avoir cette action et aussi pour qu'il reçût à deux reprises un présent des Philippiens (Php 4:16) ; ce séjour dura donc probablement plus de deux ou trois semaines. Les circonstances du départ de Paul sont rapportées brièvement par les Actes. Les Juifs ameutèrent la basse plèbe, qui manifesta devant la maison de Jason. Paul et Silas n'étaient pas là. Jason et quelques frères furent appréhendés et conduits devant les politarques, sous l'accusation insidieuse d'annoncer un autre roi que César : Jésus ( Ac 17:7 ). La résidence du propréteur était voisine ; l'autorité romaine pouvait être informée ; c'est d'elle que dépendaient les libertés de la cité. Les politarques furent émus comme la foule. Mais ils virent à qui ils avaient affaire, des deux parts. Ils ne voulurent pas sacrifier à des vauriens des citoyens honorablement connus ; ils relâchèrent les accusés, après avoir exigé d'eux une caution, par mesure de prudence. Craignant sans doute un nouveau complot, les frères, émus pour leurs missionnaires, eux-mêmes inquiets pour la communauté naissante, les firent partir de nuit pour Bérée ( Ac 17:10 ).

C'était sans doute l'automne de l'année 50. Paul et Silas quittèrent la ville par la porte occidentale et se trouvèrent bientôt dans la grande - steppe marécageuse de l'Axios, le Vardar actuel. C'est l'une des régions les plus malsaines du monde. Le paludisme y sévit sous des formes graves et souvent pernicieuses. C'est là que l'armée de Xerxès fut battue à l'avance, en y campant ; les guerriers d'Athènes et de Sparte n'eurent qu'à achever la défaite. Pareille aventure faillit arriver en 1916 à l'armée française d'Orient ; mais la science moderne maniée avec énergie et méthode permet une défense efficace, là où les anciens étaient désarmés. Les missionnaires quittèrent bientôt la via Egnatia ; ils obliquèrent à gauche, vers le S. -O., gagnant les contreforts de l'Olympe, qui, après le désert empesté de l'Axios, sont un paradis. En deux journées de marche, ils arrivèrent ainsi, par une région de plus en plus accidentée, sur le plateau verdoyant de Bérée (aujourd'hui Verria). Cette ville reculée, comme l'appelle Cicéron, n'était pour Paul qu'une retraite provisoire, et son éloignement de Thessalonique une épreuve ( 1Th 2:18 ), dont il sut tirer le meilleur parti, en évangélisant. Il le fit d'abord à la synagogue et reçut un accueil favorable. Des Juifs et des païens, dont quelques femmes grecques de haut rang, se convertirent. Tout allait bien, quand les Juifs de Thessalonique avertis se hâtèrent d'intervenir. Paul, spécialement visé et plus compromettant pour la communauté, partit, laissant Silas et Timothée pour continuer l'oeuvre entreprise. Il fallait, cette fois, quitter la Macédoine. Paul se rendit à Athènes, sans doute par la voie de mer ( Ac 17:14  ; et cod. D, v. 15) : le texte habituel paraît déjà l'impliquer ; le texte occidental est explicite ; il y a donc peu de raison d'en douter. Il n'était pas indispensable de s'embarquer à Thessalonique, que Paul devait naturellement éviter. L'apôtre a pu partir de l'un des petits ports de la rive occidentale du golfe Thermaïque (peut-être Méthone), ou gagner tout de suite un port plus important, d'où il s'est embarqué pour Athènes. Le trajet habituel consistait à longer les côtes de la Thessalie et de l'Eubée à l'Est, à doubler le promontoire de l'Eubée et le cap Sunion, pour débarquer au Pirée, le principal port d'Athènes (voir ce mot).

La ville de Thémistocle et de Périclès avait sans doute beaucoup perdu de sa gloire passée. Les légions de Sylla l'avaient mise au pillage, mais sans la détruire. Ses admirables monuments avaient été respectés. Pendant longtemps encore elle resta, des cités de l'intelligence, la plus renommée. Cicéron, Brutus, Antoine, Horace, Virgile y étudièrent. Elle demeura ville libre.

De la culture grecque, dont il avait bénéficié à Tarse, Paul pouvait apprécier les beautés. Le sceptique Renan et le catholique Baumann s'accordent à penser que Paul n'avait pour elles aucun sens et qu'il les considérait en barbare. Ce n'est pas du tout certain. Son indignation, son exaspération, que mentionne Ac 17:16 , parce qu'il voit toute la ville sous les idoles, n'est pas nécessairement d'un iconoclaste, mais d'une âme religieuse, qui voit le moins de religion là où devrait en régner le plus. Cet état d'esprit est d'ailleurs fort bien rendu par l'admirable discours de l'Aréopage. Paul a su découvrir, dans toutes les manifestations du paganisme, l'élan secret, l'aspiration profonde, ce qui vient de Dieu et ce qui va vers Dieu. Peut-être a-t-il médité sur l'autel de la Pitié, que seuls d'entre les peuples les Athéniens avaient dressé. Il s'est arrêté un jour devant l'inscription : Au dieu inconnu ! Elle a été pour lui un trait de lumière et lui a fourni l'exorde de sa prédication. Loisy pense que l'inscription devait être au pluriel, « aux dieux inconnus », et il invoque Pausanias ; mais Diogène de Laërte, dans sa Vie d'Êpiménide, mentionne des autels « au dieu inconnu » ; le singulier, comme le pluriel, pouvaient se rencontrer à Athènes (voir Dieu inconnu).

Bien que les Juifs fussent peu nombreux, c'est parmi eux que, suivant sa coutume, Paul a commencé à évangéliser. Il ne semble pas qu'il ait eu grand écho, ni grande opposition. L'indifférence du milieu avait peut-être gagné sur eux. Paul s'adresse directement aux païens. Il se mêle à la foule des flâneurs sur la place publique ; il engage la conversation avec eux ; il réussit à éveiller leur intérêt peut-être amusé. « Que nous veut ce moineau (cet oiseau qui ramasse des graines, ce bavard, ce diseur de riens) ? » disent-ils (voir Discoureur). Pour en avoir le coeur net, on le conduit sur l'Aréopage et on le met en demeure de s'expliquer... C'est alors que Paul prononce le discours qui, suivant Harnack, porte bien la marque de son génie et a été reconstitué d'après des données sûres. C'est un exemple typique de la méthode missionnaire positive, constructive, chère à l'apôtre : il se fait tout à tous, pour en gagner quelques-uns à Christ. Pourtant, l'esprit léger des Athéniens ne ménagea que peu de succès à cette parole profonde. La plupart se moquèrent dès qu'il fut question de résurrection, et Paul dut achever sans doute assez brusquement. Le milieu n'était pas favorable à la foi. Pendant longtemps, les Athéniens restèrent réfractaires ; plus d'un siècle après, devenus chrétiens, ils se rétractaient en masse, trop peu convaincus pour lutter jusqu'au sang.

Paul quitta bientôt ce terrain peu propice pour un milieu plus favorable : Corinthe. Il s'y rendit probablement par terre. C'était un voyage de deux jours. La route longe la mer par Eleusis et Mégare ; puis elle suit la haute falaise de l'isthme resserré, que perce maintenant un canal. A l'extrémité de l'isthme, entre les deux mers, s'élève une colline abrupte, au flanc de laquelle s'étage Corinthe, du côté du golfe (voir Corinthe). Paul y arriva sans doute vers la fin de l'année 50. Il se sentait fatigué, déçu par son insuccès d'Athènes, et peut-être malade ( 1Co 2:3 ). Baumgarten, Barde ont supposé qu'il fit alors le voeu de ne pas se couper les cheveux, en signe d'humiliation, jusqu'à son départ de Corinthe. Clemen explique différemment le passage invoqué : ( Ac 18:18 ) Paul aurait fait le voeu de se raser la tête s'il réussissait à Corinthe. D'après Neander et Reuss, il s'agirait, au départ de Corinthe, non de l'accomplissement, mais de l'inauguration d'un voeu : celui de ne pas se raser de nouveau avant l'arrivée en Palestine. Cette substitution de l'avenir au passé paraît peu conforme à l'usage grammatical. Par contre, ce même usage permet fort bien, comme l'ont vu Stokes et Goguel, d'attribuer le voeu ainsi réalisé, non à Paul, mais à Aquilas. Dans les deux cas, d'ailleurs, la construction est lourde, et l'incidente curieusement amenée. S'il s'agit d'Aquilas, dans une histoire dont Paul est le héros, ce détail est étrange ; s'il s'agit de Paul, tel qu'on le connaît, il l'est peut-être davantage. Sans méconnaître l'intérêt des circonstances atténuantes invoquées en faveur de Paul, il paraît préférable de plaider pour lui non coupable et, puisque la chose est possible, de ne pas attribuer cette faiblesse à un homme de sa valeur et de son esprit.

Les débuts de l'activité de Paul à Corinthe furent facilités par la connaissance qu'il fit d'Aquilas et de Priscille. Chassés de Rome par l'édit de Claude, en 49, ils étaient à Corinthe depuis un an (voir Aquilas). Un intérêt commun pour l'industrie des tentes les rapprocha de Paul, qui vint habiter chez eux ( Ac 18:3 ) ; ils purent collaborer dans le travail matériel comme dans l'activité spirituelle. Il est probable qu'Aquilas, qui possédait une maison à Éphèse, n'était pas, comme Paul, un modeste artisan, mais un riche commerçant de tentes. Paul exerçant son état, mais fidèle à son apostolat, se mit à annoncer l'Évangile. Il commença par la synagogue ( Ac 18:4 ), suivant sa méthode habituelle ; puis, l'opposition s'étant manifestée, il se tourna vers les Gentils (verset 6 ; cf. 1Th 2:16 ).

Carte : 2° Grand voyage

Antioche de Syrie ; séparation de Paul et Barnabas. --Voyage ( Ac 15:36-40 ) en Syrie-Cilicie. --Derbe ( Ac 15:41 ), Lystre, Iconium, Antioche de Pisidie. --Traversée ( Ac 16:1-5 ) de la Phrygie et du pays galatique ( Ac 16:6 ), probablement par Amorium, Pessinus, Germa, Gordium. --Traversée de la Mysie ; arrivée à Troas ( Ac 16:7 ), --Troas ; appel du Macédonien. --Départ ( Ac 16:8 , 10 ) de Troas ; Samothrace ; débarquement à Néapolis. --Séjour ( Ac 16:11 ) à Philippes. --De ( Ac 16:12 , 40 ) Philippes à Thessalonique par Amphipolis et Apollonie. --Thessalonique. --Bérée. --De ( Ac 17:1 ) ( Ac 17:1 , 9 ) ( Ac 17:10 , 14 ) Bérée à Athènes par mer ( Ac 17:14 ), peut-être de Méthone. --Athènes. --Corinthe. --Corinthe ( Ac 17:15-34 ), ( Ac 18:1-17 ) Cenchrées, Ephèse, Césarée. --De ( Ac 18:18-22 ) Césarée, sans doute, à Antioche, par mer, après crochet possible à Jérusalem ( Ac 18:22 ).

Le succès de sa prédication et l'amitié d'Aquilas et Priscille fixèrent Paul à Corinthe. Lorsque Silas et Timothée le rejoignent ( Ac 18:5 ), il ne songe plus à partir. Il écrit en 51 la première des lettres que nous ayons de lui : 1 Thess, (voir art.). Peu après l'arrivée de Silas et de Timothée, Paul rompt avec la synagogue ( Ac 18:6 ) ; mais il ne cesse pas de faire du prosélytisme parmi les Juifs. Preuve en est l'incident qui précéda de peu son départ de Corinthe. Il est même possible qu'un complot ait été déjà fomenté contre Paul peu après la rupture ( Ac 18:9 et suivant ). L'ordre du récit des Actes paraît indiquer que Paul vint alors habiter chez Titius Justus. On a supposé que Priscille et Aquilas n'avaient pas la place de le loger. La maison de Titius était proche de la synagogue. Sans doute faut-il y voir plus qu'une coïncidence. Paul s'est établi là dans l'intention tactique d'atteindre plus aisément les familiers de la synagogue déjà touchés ou ébranlés par la prédication chrétienne. La maison de Titius Justus devint comme une synagogue chrétienne dressée en face de la synagogue juive. Le succès fut considérable. L'archisynagôgos lui-même, celui qui présidait les cérémonies et qui recueillait les aumônes, qui veillait à l'observation de la loi, Crispus et toute sa maison se rallièrent à la synagogue chrétienne. C'est peut-être après cet événement que les irréductibles complotèrent contre Paul et qu'il eut besoin d'être rassuré par le Seigneur ( Ac 18:9 et suivant ). Sa prédication atteignit d'autres milieux très différents, et il semble que l'élément prédominant fut la plèbe païenne ( 1Co 1:26 ), où se trouvaient beaucoup d'esclaves et d'affranchis. D'après Athénée (III e siècle ap. J. -C), il y aurait eu 400.000 esclaves à Corinthe. Rien d'étonnant qu'une communauté aussi mêlée, dans une ville dont la corruption était proverbiale, ait donné plus tard les plus graves sujets d'inquiétude à l'apôtre (voir Corinthiens). Les méthodes missionnaires de Paul ont peut-être subi à Corinthe une modification. L'échec partiel d'Athènes, où pourtant sa dialectique s'était surpassée, lui avait montré la faiblesse des arguments et des raisonnements en certaines occasions. Il ne croit plus à la sagesse humaine, à sa propre sagesse, ou en tout cas moins que jamais ; il s'oublie entièrement lui-même ; il ne veut plus savoir que Jésus-Christ, Jésus-Christ crucifié ( 1Co 2:1 et suivant ). Commencée dans la faiblesse, sa prédication a été une prédication d'esprit et de puissance. Il a fait l'expérience paradoxale et décisive dont il parle dans 2Co 12:10  : « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ! » Il semble aller de soi que sa prédication ne s'est pas limitée à la description et aux leçons de la croix. Il affirme simplement que la croix est mise plus que jamais au centre de ses préoccupations et de son enseignement. Ses deux lettres aux Corinthiens supposent des connaissances religieuses étendues et approfondies et, en particulier, un usage courant de l'A.T. Si l'on songe que Paul s'adresse à une communauté formée en majorité d'anciens païens, on se rend compte de l'effort assidu, intense et persévérant d'instruction et d'éducation qu'il a dû fournir pour mener ses lecteurs à de telles connaissances ; on se persuade aisément que sa prédication a été riche et variée, autant que profonde et forte.

Paul resta un an et demi à Corinthe. Même si les 18 mois dont il est fait mention ne se rapportent qu'à la durée de l'enseignement dans la maison de Titius Justus, il faudrait sans doute en ajouter seulement quelques-uns pour avoir la durée totale du séjour de Paul à Corinthe. Vers la fin, Paul écrit une seconde lettre aux Thessaloniciens. Les circonstances de son départ sont relatées dans les Actes ( Ac 18:12 , 18 ). La haine des Juifs n'avait pu que s'accroître dans la mesure où les succès de Paul étaient plus grands, non seulement à Corinthe, mais dans la région : (cf. 2Co 1:1 ) à Cenchrées, le port de la mer Egée, et peut-être jusqu'à Patraï, la Patras d'aujourd'hui qui était alors la seule ville importante du Péloponèse en dehors de Corinthe.

Au printemps de 52 vint à Corinthe un nouveau proconsul, Junius Gallion, le frère de Sénèque, renommé pour son amabilité et pour sa distinction. Les Juifs crurent le moment venu d'agir, en mettant à profit l'inexpérience présumée du nouveau magistrat. Ils se saisirent de Paul et le traînèrent au tribunal, en l'accusant de faire de la propagande contre le judaïsme. Gallion, s'il avait pris cette accusation au sérieux, aurait pu édicter contre Paul une peine sévère ; mais il refusa d'y voir autre chose qu'une plainte ridicule et sans objet. Il renvoya les accusateurs et ne fit pas un signe lorsque les assistants infligèrent à Sosthène, le nouveau chef de la synagogue, qui avait présenté la plainte, une correction méritée ( Ac 18:17 ). Paul venait d'échapper à un danger réel. Peut-être fut-il informé que les Juifs exaspérés complotaient de nouveau contre lui. Toujours est-il que, quelque temps après, il se décida à quitter Corinthe. Il partit avec Aquilas et Priscille, peut-être aussi avec Silas et Timothée. Il se rendit à Cenchrées, où se place l'exécution d'un voeu qu'il est permis d'attribuer à Aquilas plutôt qu'à lui (voir plus haut).

Paul et ses compagnons s'embarquèrent à Cenchrées. Ils firent voile vers Egine, le cap Sunion, les Cyclades et arrivèrent à Éphèse. Priscille et Aquilas restèrent à Éphèse. L'apôtre ne fit que toucher terre. Il en profita cependant pour prêcher une fois dans la synagogue ; mais il ne céda point à la démarche des Juifs qui le pressaient de rester plus longtemps. Il partit, en promettant de revenir ( Ac 18:21 ). Le navire fit voile vers Césarée, où il ne semble pas que Paul ait séjourné. Est-il alors monté à Jérusalem ? Le mot Jérusalem, que l'on trouve ici dans diverses traductions, n'est pas dans le texte ( Ac 18:22 ). D'autre part, les verbes monter et descendre ne peuvent guère se rapporter ici qu'à la capitale. Toujours est-il que l'apôtre repartit bientôt pour Antioche, où son séjour se prolongea un certain temps ( Ac 18:23 ).

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Bible, Histoire & Archéologie

Bible, Histoire,  Archéologie

Bible, histoire, archéologie, le premier voyage de l’apôtre paul.

Sommaire: Carte du premier voyage  – Introduction  – Une vue des ruines de Kourion –  Le premier voyage de Paul

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Pour visualiser la carte, cliquez sur l’image

Introduction.

Variant selon les sources, les dates restent approximatives.

Le centre de l’évangélisation du monde va se déplacer de Jérusalem (qui sera détruite avec son Temple en 70) à Antioche, où nous amène le récit des Actes des Apôtres (vers 42-46). Antioche, capitale de la Syrie, environ 500 000 habitants, alors la 3e ville du monde méditerranéen (après Rome et Alexandrie), centre du commerce de l’Orient, sur le passage des grandes routes de terre et de mer, était un point stratégique pour l’essor de l’Évangile vers «  les extrémités de la terre » . ( Actes 1,8). Cette immense population cosmopolite, de toutes races et de tous rangs, avait contribué à l’immoralité profonde qui faisait d’Antioche une « ville de cabaret » (empereur Julien). C’est dans cette ville que les adeptes de la « doctrine » nouvelle ( Actes 9,2) reçurent pour la première fois le nom de chrétiens .

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Les ruines antiques de Kourion, également connu sous le nom de Curias ou Curium, est une cité antique de Chypre, peuplée depuis l’Antiquité jusqu’au début du Moyen Âge. Kourion est situé sur la rive Sud de l’île à l’Ouest de la rivière Lycus (à présent nommée Kouris), et a été répertoriée par de nombreux auteurs antiques dont Ptolémée, Étienne de Byzance, Hiéroclès, et Pline l’Ancien. © leoks 1678136626.

Le premier voyage.

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Image ci-contre : l’ancienne voie romaine près de Tell Aqibrin en Syrie. Elle reliait Antioche à Chalcis (Qinnasrin), à proximité du Liban. © Bernard Gagnon.

Au retour, Paul et Barnabé repassent encourager les communautés fondées à l’aller et désignent des Anciens, comme responsables. À Antioche de Syrie, tous se réjouissent du succès de cette évangélisation des païens. Mais à Jérusalem les chrétiens d’origine juive s’inquiètent : comment être sauvé sans être juif, circoncis ? Le débat provoque l’Assemblée de Jérusalem (en 49) où, finalement, la mission auprès des païens est reconnue ( Actes 15). C’est peu après, sans doute, que se situe le « désacord d’Antioche » entre Paul et Pierre.

Les liens vers les autres voyage de l’apôtre Paul :

Le deuxième voyage missionnaire de l’apôtre Paul →

Le troisième voyage missionnaire de l’apôtre Paul →

Le quatrième voyage de Paul, en captivité, vers Rome →

Bible En Famille

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Vivre la Parole de Dieu au quotidien

Troisième voyage missionnaire de Paul

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Actes 18: 23-21: 17

Le troisième voyage missionnaire de Paul est décrit dans Actes 18:23 à Actes 21:17. Dans ces chapitres, nous apprenons que Paul a largement répété l’itinéraire qu’il a suivi lors de son second voyage missionnaire. Paul a commencé son voyage vers l’an 52 ou 53. Comme ses deux premiers voyages missionnaires, il a commencé à Antioche en Syrie. Dans Actes, nous apprenons qu’il a renforcé les croyants à travers Galatie et Phyrgie. On ne nous parle pas des villes spécifiques qu’il a visitées dans ces régions. Il a probablement visité au moins certaines des villes dans lesquelles il avait précédemment exercé son ministère, telles que Derbe, Lystra et Iconium en Galatie et peut-être à Antioche dans la région de la Phrygie. Après avoir traversé la Galatie et la Phrygie, Paul est arrivé dans la ville côtière d’Éphèse, dans la province d’Asie, ou Asie mineure.

À son arrivée à Éphèse, Paul a rencontré douze disciples de Jean-Baptiste, qui ont rapidement reçu l’évangile de Christ. Au début, Paul a évangélisé dans la synagogue, mais au bout de trois mois environ, les Juifs ont rendu difficile son message. Ainsi, pendant deux ans, il prêcha l’évangile et accomplit des miracles ailleurs dans la ville.

Finalement, cependant, Paul et ses compatriotes sont entrés en conflit avec les artisans qui ont construit les sanctuaires d’Artemis, la déesse protectrice d’Éphèse. De toute évidence, Paul avait tellement gagné de convertis au Christ que le marché des sanctuaires païens avait considérablement diminué. En conséquence, les artisans ont failli se déchaîner, menaçant la sécurité de certains associés de Paul.

Après cet événement, Paul et ses compagnons de voyage ont passé plusieurs mois en Macédoine et en Achaïe, des régions de la Grèce moderne. Le bilan de Luc sur cette partie du parcours de Paul est maigre, mais il mentionne que la société a commencé leur retour en Asie depuis la ville de Philippes. Paul et ses compagnons débarquèrent à Troas. Parce qu’il avait prévu de rester là un seul jour, il rassembla les croyants et leur parla tard dans la nuit. Tandis que Paul parlait, un jeune homme nommé Eutychus s’endormit et mourut d’une fenêtre. Cependant, Paul l’a miraculeusement ressuscité.

Après avoir quitté Troas, Paul et ses compagnons se sont rendus à Assos, la ville voisine, où ils ont de nouveau pris la mer. Ils se sont arrêtés à Mytilène, Chios et Samos et ont finalement atteint Miletus où ils sont restés pendant une brève période. À Milet, Paul envoya chercher les anciens de l’église dans la ville voisine d’Éphèse. Il les rassembla à Milet pour leur donner des instructions de séparation et les bénir.

Après cela, les compagnons repartirent. En passant par Cos, Rhodes, Patara et Chypre, ils ont atterri à Tyr, où ils ont exercé leur ministère pendant une semaine. De là, ils ont pris la mer pour Ptolémaïs, puis pour Césarée, où le prophète de Judée Agabus a prévenu Paul qu’il serait arrêté à Jérusalem, confirmant ainsi ce que Paul savait déjà être vrai. Pourtant, non dissuadé par la prophétie d’Agabus ou par la supplique de ses amis, Paul se rendit à Jérusalem, où il termina son voyage vers l’an 57.

Paul a écrit ses deux lettres canoniques aux Corinthiens au cours de ce troisième voyage missionnaire, ainsi que deux lettres supplémentaires qui n’ont pas été préservées. 1 Corinthiens a probablement été écrit à Ephèse, peut-être en 55 ap. J.-C peu de temps après avoir envoyé cette lettre, Paul s’est brièvement rendu à Corinthe, au cours duquel il a été gravement offensé par un membre de l’église. Suite à cette visite, il a écrit une lettre qui nous est maintenant égarée, parfois appelée «lettre douloureuse». Plus tard, après avoir reçu un rapport de Tite sur la manière positive dont sa lettre douloureuse avait été reçue, Paul a écrit 2 Corinthiens, probablement de Macédoine, et probablement dans un an ou deux après avoir écrit 1 Corinthiens.

Source : The Heart Of Paul’s Theology: Paul And The Corinthians

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Psaume 90:12

Père Ludovic Nobel, supérieur général des Missionnaires de Bethléem

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Les voyages missionnaires de Paul

  • avril 28, 2021

Entre la conversion de Paul et le début de ses voyages, s’écoulent environ dix ans. Durant cette période, il demeure sans doute à Tarse, sa ville natale. C’est là que Barnabas vient, au nom de l’Eglise de Jérusalem, le chercher pour l’amener à Antioche de Syrie (Ac 11,25). Selon les Actes, les trois voyages missionnaires de Paul s’étalent sur une dizaine d’années, durant lesquelles il parcourt environ 7800 km à pieds et 9000 km en bateau ! C’est énorme pour l’époque, car il faut tenir compte des risques du climat, des bandits, des maladies. Avec quelques collaborateurs, il fonde, durant ce laps de temps, les communautés de la Galatie, d’Ephèse et de Colosses en Asie, de Thessalonique et de Philippes en Macédoine et de Corinthe en Achaïe. Les jours et les nuits de Paul se passent dans le travail et la prédication, dans les liturgies, dans la catéchèse et la dictée des lettres. Qu’est-ce qui a bien pu le motiver ainsi ? Le Christ, et lui seul ! Faire connaître et aimer Jésus-Christ est devenu pour Paul une véritable passion ! Arrêtons-nous à présent brièvement sur ces différents voyages.

1er voyage: l’Asie mineure Ce sont les chapitres 13 et 14 du livre des Actes qui nous informent sur ce premier voyage que l’on situe entre 46 et 48 après J-C. Inspirée par l’Esprit Saint, l’Eglise d’Antioche envoie Barnabas et Paul en mission, accompagnés de Jean-Marc. D’Antioche de Syrie, ils se rendent d’abord à Chypres, île d’où Barnabas est originaire. De là, ils gagnent ensuite l’actuelle Turquie (Anatolie), appelée alors province romaine de Pisidie. Dans ces régions, Paul va visiter plusieurs grosses bourgades à la population très bigarrée : Attalie, Pergé, Antioche de Pysidie, Iconium et Lystres. Un élément constant de la mission de Paul se précise déjà : alors que les païens accueillent la Bonne Nouvelle, les Juifs la rejettent. Après deux ans de péripétie, Paul et Barnabas retournent à Antioche de Syrie par la mer.

2e voyage : l’Europe Le deuxième voyage missionnaire de Paul débute vers 49 après J-C et dure près de trois ans. Le livre des Actes (15,36 – 18,22) nous en fait le récit. A la suite d’un désaccord avec Barnabas, Paul part cette fois accompagné de Silas. Il souhaite visiter les Eglises d’Asie Mineure qu’il a fondées au cours de sa première expédition. Mais ce voyage se caractérise surtout par le fait que Paul, à la suite d’une vision, décide de se rendre en Europe pour y proclamer la Bonne Nouvelle (Ac 16,10). Franchissant le détroit des Dardanelles à Troas, il parvient ainsi en Grèce actuelle. Là, il vise essentiellement les grandes villes romaines : Philippes, Thessalonique, Bérée, Athènes et Corinthe. C’est aussi lors de ce voyage que Paul commence à rédiger ses lettres, d’une part pour rester en contact avec les communautés fondées et d’autre part pour favoriser l’unité au sein de celles-ci.

3e voyage : la consolidation Le troisième voyage de Paul est, selon les Actes (18,23 – 21,17), davantage une visite de consolidation aux Eglises qu’il a fondées au cours de ses deux précédents voyages. La ville d’Ephèse, dans laquelle il réside presque trois ans, va devenir le centre depuis lequel il coordonne sa mission. La rédaction des lettres s’accélère, l’organisation des communautés commence à prendre forme. Ce voyage qui dure environ quatre ans, s’achève vers 58 après J-C. Passant sur l’île de Rhodes, Paul débarque alors à Césarée Maritime et se rend à Jérusalem.

Père Ludovic Nobel

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Chers amis d’Étoile de Bethléem, Dans notre rubrique dédiée au Nouveau Testament, nous continuons la série d’articles basée sur l’ouvrage […]

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Saint Paul (Renan)/V. Deuxième voyage de saint Paul

Chapitre v..

À peine retourné à Antioche, Paul se mit à former de nouveaux projets. Son âme ardente ne pouvait supporter le repos. D’une part, il songeait à élargir le champ assez étroit de sa première mission. D’une autre part, le désir de revoir ses chères Églises de Galatie, pour les confirmer en la foi [1] , le travaillait incessamment. La tendresse, dont cette nature étrange paraissait à quelques égards dépourvue, s’était transformée en une faculté puissante d’aimer les communautés qu’il avait fondées. Il avait pour ses Églises les sentiments que les autres hommes ont pour ce qu’ils affectionnent le plus [2] . C’était là un don spécial des Juifs. L’esprit d’association qui les remplissait leur faisait donner à l’esprit de famille des applications toutes nouvelles. La synagogue, l’église, étaient alors ce que le couvent sera au moyen âge, la maison aimée, le foyer des grandes affections, le toit où l’on abrite ce que l’on a de plus cher.

Paul communiqua son dessein à Barnabé. Mais l’amitié des deux apôtres, qui jusque-là avait résisté aux plus fortes épreuves, qu’aucune susceptibilité d’amour-propre, aucun travers de caractère n’avait pu diminuer, reçut cette fois une atteinte cruelle. Barnabé proposa à Paul d’emmener Jean-Marc avec eux ; Paul s’emporta. Il ne pardonnait point à Jean-Marc d’avoir abandonné la première mission à Perge, au moment où elle entrait dans la partie la plus périlleuse du voyage. L’homme qui avait une fois refusé d’aller à l’ouvrage lui paraissait indigne d’être enrôlé de nouveau. Barnabé défendait son cousin, dont il est probable, en effet, que Paul jugeait les intentions avec trop de sévérité. La querelle en vint à beaucoup de vivacité ; il fut impossible de s’entendre [3] . Cette vieille amitié, qui avait été la condition de la prédication évangélique, céda pour quelque temps à une misérable question de personnes. À vrai dire, il est permis de supposer que la rupture eut des raisons plus profondes. C’est un miracle que les prétentions toujours croissantes de Paul, son orgueil, son besoin d’être chef absolu n’eussent pas déjà vingt fois rendu impossibles les rapports de deux hommes dont la situation réciproque était toute changée. Barnabé n’avait pas le génie de Paul ; mais qui peut dire si, dans la vraie hiérarchie des âmes, laquelle se règle par ordre de bonté, il n’occupe pas un rang plus élevé ? Quand on se rappelle ce que Barnabé avait été pour Paul, quand on songe que ce fut lui qui, à Jérusalem, fit taire les défiances assez bien fondées dont le nouveau converti était l’objet, qui alla chercher à Tarse le futur apôtre, encore isolé et incertain sur sa voie, qui l’amena dans le monde jeune et actif d’Antioche, qui le fit apôtre en un mot, on ne peut s’empêcher de voir en cette rupture acceptée pour un motif d’importance secondaire un grand acte d’ingratitude de la part de Paul. Mais les exigences de son œuvre s’imposaient à lui. Quel est l’homme d’action qui une fois en sa vie n’a pas commis un grand crime de cœur !

Les deux apôtres se séparèrent donc. Barnabé, avec Jean-Marc, s’embarqua à Séleucie pour Chypre [4] . L’histoire désormais perd de vue son itinéraire. Pendant que Paul marche à la gloire, son compagnon, devenu obscur dès qu’il a quitté celui qui l’éclairait de ses rayons, s’use dans les travaux d’un apostolat ignoré. L’injustice énorme qui souvent régit les choses de ce monde préside à l’histoire comme à tout le reste. Ceux qui prennent le rôle du dévouement et de la douceur sont d’ordinaire oubliés. L’auteur des Actes , avec sa naïve politique de conciliation, a sans le vouloir sacrifié Barnabé au désir qu’il avait de réconcilier Pierre et Paul. Par une sorte de besoin instinctif de compensation, diminuant Paul d’un côté et le subordonnant, il l’a grandi de l’autre aux dépens d’un collaborateur modeste, qui n’eut pas de rôle tranché et qui ne pesait pas sur l’histoire du poids inique qui résulte des arrangements de partis. De là vient l’ignorance où nous sommes sur ce qui concerne l’apostolat de Barnabé. Nous savons seulement que cet apostolat continua d’être actif. Barnabé demeura fidèle aux grandes règles que lui et Paul avaient établies dans leur première mission. Il ne prit pas de compagne de ses pérégrinations, il vécut toujours de son travail sans rien accepter des Églises [5] . Il se rencontrera encore avec Paul à Antioche. L’humeur altière de Paul fera de nouveau lever entre eux plus d’un discord [6]  ; mais le sentiment de l’œuvre sainte l’emportera sur tout ; la communion entre les deux apôtres sera entière. Travaillant chacun de leur côté, ils resteront en relations l’un avec l’autre, s’informeront mutuellement de leurs travaux [7] . Malgré les plus grands dissentiments, Paul continuera toujours de traiter Barnabé en confrère et de le considérer comme partageant avec lui l’œuvre de l’apostolat des gentils [8] . Vif, emporté, susceptible, Paul oubliait vite, quand les grands principes auxquels il dévouait sa vie n’étaient pas en question.

À la place de Barnabé, Paul prit pour compagnon Silas, le prophète de l’Église de Jérusalem qui était resté à Antioche. Il n’était peut-être pas fâché, à défaut de Jean-Marc, d’avoir avec lui un autre membre de l’Église de Jérusalem, lequel, ce semble, touchait de près à Pierre [9] . Silas possédait, dit-on, le titre de citoyen romain [10]  ; ce qui, joint à son nom de Silvanus, ferait croire qu’il n’était pas de Judée, ou qu’il avait déjà eu l’occasion de se familiariser avec le monde des gentils. Tous deux partirent, recommandés par les frères à la grâce de Dieu. Les formes n’étaient pas vaines alors : on croyait que le doigt de Dieu était partout, que chaque pas des apôtres du royaume nouveau était dirigé par l’inspiration immédiate du ciel.

Paul et Silas firent le voyage par terre [11] . Prenant au nord, à travers la plaine d’Antioche, ils traversèrent le défilé de l’Amanus, les « Portes syriennes [12]  » ; puis, contournant le fond du golfe d’Issus, franchissant la branche septentrionale de l’Amanus par les « Portes amanides [13]  », ils traversèrent la Cilicie, passèrent peut-être à Tarse, franchirent le Taurus sans doute par les célèbres « Portes ciliciennes [14]  », l’un des passages de montagnes les plus effrayants du monde, pénétrèrent ainsi en Lycaonie, et atteignirent Derbé, Lystres et Iconium.

Paul retrouva ses chères Églises dans l’état où il les avait laissées. Les fidèles avaient persévéré ; leur nombre s’était augmenté. Timothée, qui n’était qu’un enfant lors de son premier voyage, était devenu un sujet excellent. Sa jeunesse, sa piété, son intelligence plurent à Paul. Tous les fidèles de Lycaonie rendaient le meilleur témoignage de lui. Paul se l’attacha, l’aima tendrement et trouva toujours en lui un collaborateur zélé [15] , ou plutôt un fils (c’est Paul lui-même qui se sert de cette expression [16] ). Timothée était un homme d’une grande candeur, modeste, timide [17] . Il n’avait pas assez d’assurance pour affronter les premiers rôles ; l’autorité lui manquait, surtout dans les pays grecs, où les esprits étaient futiles et légers [18]  ; mais son abnégation faisait de lui un diacre et un secrétaire sans égal pour Paul. Aussi Paul déclare-t-il qu’il n’eut pas d’autre disciple aussi complètement selon son cœur [19] . L’histoire impartiale est obligée de retirer, au profit de Timothée et de Barnabé, quelque chose de la gloire accaparée par la personnalité trop absorbante de Paul.

Paul, en s’attachant Timothée, prévit de graves embarras. Il craignit que, dans les rapports avec les juifs, l’état d’incirconcis où était Timothée ne fût une cause de répulsion et de trouble. On savait en effet partout que son père était païen. Une foule de personnes timorées ne voudraient pas avoir de commerce avec lui ; les querelles qu’avait à peine assoupies l’entrevue de Jérusalem pouvaient renaître. Paul se rappela les difficultés qu’il avait éprouvées à propos de Titus ; il résolut de les prévenir, et, pour éviter d’être amené à faire plus tard une concession à des principes qu’il repoussait, il circoncit lui-même Timothée [20] . Cela était tout à fait conforme aux principes qui l’avaient guidé dans l’affaire de Titus [21] et qu’il pratiqua toujours [22] . On ne l’eût jamais amené à dire que la circoncision était nécessaire au salut ; à ses yeux, c’eût été là une erreur de foi. Mais, la circoncision n’étant pas une chose mauvaise, il pensait qu’on pouvait la pratiquer pour éviter le scandale et le schisme. Sa grande règle était que l’apôtre doit se faire tout à tous, et se plier aux préjugés de ceux qu’il veut gagner, quand ces préjugés en eux-mêmes ne sont que frivoles et n’ont rien d’absolument répréhensible. Mais, en même temps, comme s’il eut eu un pressentiment des épreuves que la foi des Galates allait bientôt avoir à souffrir, il leur fit promettre de ne jamais écouter d’autre docteur que lui, de réprouver par l’anathème tout autre enseignement que le sien [23] .

D’Iconium, Paul vint probablement à Antioche de Pisidie [24] , et acheva ainsi la visite des principales Églises de Galatie fondées lors de son premier voyage. Il résolut [25] alors d’aborder des terres nouvelles ; mais de grandes hésitations le prirent. La pensée d’attaquer l’ouest de l’Asie Mineure, c’est-à-dire la province d’Asie [26] , lui vint à l’esprit. C’était la partie la plus vivante de l’Asie Mineure. Éphèse en était la capitale ; là étaient ces belles et florissantes villes de Smyrne, de Pergame, de Magnésie, de Thyatires, de Sardes, de Philadelphie, de Colosses, de Laodicée, d’Hiérapolis, de Tralles, de Milet, où le christianisme allait bientôt établir son centre. On ne sait ce qui détourna saint Paul de porter ses efforts de ce côté. « Le Saint-Esprit, dit le narrateur des Actes , l’empêcha d’aller prêcher en Asie. » Les apôtres, il faut se le rappeler, étaient censés obéir, dans la direction de leurs courses, à des inspirations d’en haut. Tantôt c’étaient des motifs réels, des réflexions ou des indications positives qu’ils dissimulaient sous ce langage ; tantôt aussi c’était l’absence de motifs. L’opinion que Dieu fait connaître à l’homme ses volontés par les songes était fort répandue [27] , comme elle l’est encore de nos jours en Orient. Un rêve, une impulsion soudaine, un mouvement irréfléchi, un bruit inexpliqué ( bath kôl ) [28] , leur paraissaient des manifestations de l’Esprit, et décidaient de la marche de la prédication [29] .

Ce qu’il y a de certain, c’est que, d’Antioche de Pisidie, au lieu de se porter vers les brillantes provinces du sud-ouest de l’Asie Mineure, Paul et ses compagnons s’enfoncèrent de plus en plus vers le centre de la presqu’île, formé de provinces bien moins célèbres et moins civilisées. Ils traversèrent la Phrygie Épictète [30] , en passant probablement par les villes de Synnades et d’Æzanes, et arrivèrent aux confins de la Mysie. Là, leurs indécisions recommencèrent. Tourneraient-ils au nord vers la Bithynie, ou continueraient-ils vers l’ouest et entreraient-ils en Mysie ? Ils essayèrent d’abord d’entrer en Bithynie ; mais il survint des incidents contraires, qu’ils prirent pour des indices de la volonté du ciel. Ils s’imaginèrent que l’esprit de Jésus ne voulait pas qu’ils entrassent en ce dernier pays [31] . Ils traversèrent donc la Mysie d’un bout à l’autre, et arrivèrent à Alexandria Troas [32] , port considérable, situé à peu près vis-à-vis de Ténédos, et non loin de l’emplacement de l’ancienne Troie. Le groupe apostolique fit ainsi presque d’une seule traite un voyage de plus de cent lieues, à travers un pays peu connu et qui, faute de colonies romaines et de synagogues juives, ne leur présentait aucune des facilités qu’ils avaient trouvées jusque-là.

Ces longs voyages d’Asie Mineure, pleins de doux ennuis et de rêveuse mysticité, sont un mélange singulier de tristesse et de charme. Souvent la route est austère ; certains cantons sont singulièrement âpres et pelés. D’autres parties, au contraire, sont pleines de fraîcheur, et ne répondent nullement aux idées qu’on s’est habitué à renfermer sous ce mot vague d’Orient. L’embouchure de l’Oronte marque, sous le rapport de la nature, ainsi que sous le rapport des races, une ligne profonde de démarcation. L’Asie Mineure, pour l’aspect et pour le ton du paysage, rappelle l’Italie ou notre Midi à la hauteur de Valence et d’Avignon. L’Européen n’y est nullement dépaysé, comme il l’est en Syrie et en Égypte. C’est, si j’ose le dire, un pays aryen, non un pays sémitique, et il n’est pas douteux qu’un jour il ne soit occupé de nouveau par la race indo-européenne (Grecs et Arméniens). L’eau y est abondante ; les villes en sont comme inondées ; certains points, tels que Nymphi, Magnésie du Sipyle, sont de vrais paradis. Les plans étagés de montagnes qui forment presque partout l’horizon présentent des variétés de formes infinies et parfois des jeux bizarres, qu’on prendrait pour des rêves si un artiste osait les imiter : sommets dentelés comme une scie, flancs déchirés et déchiquetés, cônes étranges et murs à pic, où s’étalent avec éclat toutes les beautés de la pierre. Grâce à ces nombreuses chaînes de montagnes, les eaux sont vives et légères. De longues files de peupliers, de petits platanistes dans les larges lits des torrents d’hiver, de superbes cépées d’arbres dont le pied plonge dans les fontaines et qui s’élancent en touffes sombres du bas de chaque montagne, sont le soulagement du voyageur. À chaque source, la caravane s’arrête et boit. La marche durant des jours et des jours sur ces lignes étroites [33] de pavés antiques, qui depuis des siècles ont porté des voyageurs si divers, est parfois fatigante ; mais les haltes sont délicieuses. Un repos d’une heure, un morceau de pain mangé sur le bord de ces ruisseaux limpides, courant sur des lits de cailloux, vous soutient pour longtemps.

À Troas, Paul, qui, en cette partie de son voyage, semble n’avoir pas suivi un plan bien sûr, retomba dans de nouvelles incertitudes sur la route qu’il devait choisir. La Macédoine lui parut promettre une belle moisson. Il semble qu’il fut confirmé dans cette idée par un Macédonien qu’il rencontra à Troas. C’était un médecin, prosélyte incirconcis [34] , nommé Lucanus ou Lucas [35] . Ce nom latin porterait à croire que le nouveau disciple appartenait à la colonie romaine de Philippes [36]  ; ses rares connaissances en fait de géographie nautique et de navigation inviteraient cependant plutôt à penser qu’il était de Néapolis ; les ports et tout le cabotage de la Méditerranée paraissent lui avoir été remarquablement familiers.

Cet homme, à qui était réservé un rôle si capital dans l’histoire du christianisme, puisqu’il allait être l’historien des origines chrétiennes, et que ses jugements devaient, en s’imposant à l’avenir, régler les idées qu’on se fait sur les premiers temps de l’Église, avait reçu une éducation juive et hellénique assez soignée. C’était un esprit doux, conciliant, une âme tendre, sympathique, un caractère modeste et porté à s’effacer. Paul l’aima beaucoup, et Luc, de son côté, fut toujours fidèle à son maître [37] . Comme Timothée, Luc semblait avoir été créé exprès pour être compagnon de Paul [38] . La soumission et la confiance aveugles, l’admiration sans bornes, le goût de l’obéissance, le dévouement sans réserve, étaient ses sentiments habituels. On dirait déjà l’abdication absolue de lui-même que faisait le moine hibernais entre les mains de son abbé [39] . L’idéal du « disciple » n’a jamais été si parfaitement réalisé : Luc est à la lettre fasciné par l’ascendant de Paul. Sa bonhomie d’homme du peuple éclate sans cesse ; son rêve lui présente toujours comme modèle de perfection et de bonheur un brave homme, bien maître dans sa famille dont il est comme le père spirituel, juif de cœur, se convertissant avec toute sa maison [40] . Il aimait les officiers romains et volontiers les croyait vertueux : une des choses qu’il admire le plus est un bon centurion, pieux, bienveillant pour les juifs, bien servi, bien obéi [41]  ; il avait probablement étudié l’armée romaine à Philippes, et en avait été très-frappé ; il supposait naïvement que la discipline et la hiérarchie sont choses d’un ordre moral. Son estime pour les fonctionnaires romains est grande aussi [42] . Son titre de médecin [43] suppose qu’il avait des connaissances, ce que ses écrits prouveraient du reste, mais n’implique pas une culture scientifique et rationnelle, que peu de médecins possédaient alors. Ce que Luc est par excellence, c’est « l’homme de bonne volonté », le vrai israélite de cœur, celui auquel Jésus apporte la paix. C’est lui qui nous a transmis, et qui probablement a composé ces délicieux cantiques de la naissance et de l’enfance de Jésus, ces hymnes des anges, de Marie, de Zacharie, du vieillard Siméon, où éclatent en sons si clairs et si joyeux le bonheur de la nouvelle alliance, l’ Hosanna du pieux prosélyte, l’accord rétabli entre les pères et les fils dans la famille agrandie d’Israël [44] .

Tout porte à croire que Luc fut touché de la grâce à Troas, qu’il s’attacha dès lors à Paul et lui persuada qu’il trouverait en Macédoine un champ excellent. Ses paroles firent beaucoup d’impression sur l’apôtre. Celui-ci crut voir en rêve un Macédonien debout qui l’invitait et lui disait : « Viens à notre aide. » Il fut reçu dans la troupe apostolique que l’ordre de Dieu était qu’on allât en Macédoine, et l’on n’attendit plus qu’une occasion favorable pour partir [45] .

  • ↑ La πρισκαρτέρησις ou confirmation des prosélytes (voyez Schleusner, aux mots στηρίζω et ἐπιστηρίζω ) était aussi une des préoccupations des juifs. Voir Antiq. du Bosph. cimm. , II, inscr. 22.
  • ↑ II Cor., xi , 2.
  • ↑ Act. , xv , 37-39.
  • ↑ Act. , xv , 39.
  • ↑ I Cor., ix , 6.
  • ↑ Gal., ii , 13.
  • ↑ Cela résulte de I Cor., ix , 6.
  • ↑ Gal., ii , 9-10.
  • ↑ I Petri, v , 12. Il reste des doutes sur l’identité des deux personnages.
  • ↑ Act. , xvi , 37, 38
  • ↑ Act. , xv , 41.
  • ↑ Passage de Beylan.
  • ↑ Demir-Kapu ou Kara-Kapu d’aujourd’hui.
  • ↑ Külek-Boghaz d’aujourd’hui.
  • ↑ Act. , xvi , 1, 3 ; I Cor., iv , 17 ; xvi , 10-11 ; Phil., ii , 20, 22 ; I Tim., i , 2 ; II Tim., ii , 22 ; iii , 10-11. On ne peut prendre à la rigueur les témoignages de ces deux dernières épîtres, lesquelles sont fabriquées. Ces témoignages cependant ne sauraient être tout à fait sans valeur.
  • ↑ Phil., ii , 22. Cf. I Tim., i , 2.
  • ↑ I Cor., xvi , 10-11.
  • ↑ Phil., ii , 20.
  • ↑ Act. , xvi , 3. Ceci montre bien ce qu’il y a d’exagéré et de convenu en xv , 41 et xvi , 4.
  • ↑ Gal., ii , 3-5. Voir ci-dessus, p. 87 et suiv.
  • ↑ I Cor., ix , 20 et suiv. ; Rom., xv , 1 et suiv.
  • ↑ Gal., i , 9.
  • ↑ Cela semble résulter de Act. , xv , 36, et de Act. , xvi , 6, en tenant compte de ce que nous avons dit sur le sens du mot Γαλατική .
  • ↑ Act. , xvi , 6, suivant la leçon du Codex Vaticanus et du Codex Sinaiticus .
  • ↑ Comp. Act. , ii , 9 ; vi , 9 ; xx , 16 ; I Petri, i , 1 ; Apocal., i , 4, expliqué par ii , iii . Comp. Ptolémée, V, ii  ; Strabon, XII, viii , 15 ; Pline, V, 28.
  • ↑ Même Galien y croit. De libris propriis , ch. ii (Opp., t. XIX, p. 18-19, édit. Kühn).
  • ↑ Voir Buxtorf, Lex. chald., talm., rabb. , au mot בת קול .
  • ↑ Act. , viii , 26, 28, 39, 40 ; xvi , 6, 7, 9.
  • ↑ Act. , xvi , 6.
  • ↑ Act. , xvi , 7.
  • ↑ Il en reste des ruines assez importantes. Texier, Asie Min. , p. 194 et suiv. ; Conybeare et Howson, I, p. 300 et suiv.
  • ↑ Elles ont environ deux mètres de largeur.
  • ↑ Cela résulte de Col., iv , versets 11, 14, comparés entre eux. Par là s’expliquent bien les partis pris généraux qui dominent le livre des Actes , surtout le ch. xv .
  • ↑ Ce n’est ici qu’une hypothèse vraisemblable. Nous admettons que le narrateur qui, à partir de Act. , xvi , 10, dit « nous » est bien l’auteur du troisième Évangile et des Actes (Irénée, Adv. hær. , III, xiv , 1), et nous ne voyons pas de raison suffisante pour ne pas l’identifier avec le Lucas, compagnon de Paul, cité dans Col., iv , 14 ; Philem., 24 ; II Tim., iv , 11. Dès lors, il faut supposer que Luc joignit Paul à Troas, puisque c’est à partir de cette ville que le « nous » commence. Mais Troas n’avait pas de juiverie. Comme, d’un autre côté, 1 o le narrateur qui dit « nous » semble être resté à Philippes à partir de xvi , 17 ; 2 o que les versets xvi , 9-10, ont une physionomie qui donne à réfléchir ; 3 o que les versets 12 et suivants semblent, malgré la légère erreur impliquée dans πρώτη (erreur qui peut même se justifier), venir de quelqu’un qui connaissait le pays ; 4 o que le narrateur ( Act. , xix , 22, et xx , 1) est bien plus occupé de la Macédoine que de Corinthe, et est par là induit en erreur ; 5 o que le narrateur qui dit « nous » rentre en scène au ch. xx , v. 5, au moment où Paul passe à Philippes pour la dernière fois et regagne Troas, on est amené à supposer que le narrateur qui dit « nous » était un Macédonien. Deux circonstances frappantes sont, d’une part, le détail et l’exactitude du récit en ce qui touche la mission de Macédoine et les derniers voyages de Paul (à partir de xx , 5) ; de l’autre, la connaissance des termes techniques de la navigation qui se montre dans toutes les parties où l’auteur dit « nous ». Ajoutons que le narrateur des Actes connaît assez mal le judaïsme, et qu’au contraire il connaît un peu la Grèce et la philosophie grecque ( Act. , xvii , 18 et suiv.). Peut-être est-ce par un sentiment d’admiration pour les voies de la Providence qu’il insiste tant, xvi , 6-7, sur les révélations qui imposèrent à Paul l’itinéraire qui devait les faire rencontrer à Troas.
  • ↑ La plupart des noms qu’on trouve sur les inscriptions de Philippes et de Néapolis sont latins. Cf. Heuzey, Miss. de Macéd. , première partie. Le nom de Lucanus ou Lucas, du reste, n’était pas très-rare en Orient. Cf. Corp. inscr. gr. , n os  3829, 4700 k , 4759 (cf. add.).
  • ↑ Col., iv , 14 ; II Tim., 4, 11.
  • ↑ Cf. Phil., ii , 20 et suiv.
  • ↑ Comparez le récit Act. , xxvii-xxviii , surtout xxvii , 11, 21 et suiv., aux récits relatifs à saint Brandan.
  • ↑ Act. , x , 2, 24 ; xvi , 15, 33, 34 ; xviii , 8.
  • ↑ Act. , ix , 1 et suiv. ; Luc, vii , 4-5. Comp. Act. , xxvii , 3 et suiv.
  • ↑ Voir les Apôtres , p. xxii et suiv. ; 203, note 1 ; et ci-dessus, p. 16, note 1. Son système est de montrer toujours Paul sauvé des mains des juifs par les Romains. Act. , xxi , xxii , xxiii , etc.
  • ↑ Col., iv , 14.
  • ↑ Luc, i , 46 et suiv., 68 et suiv. ; ii , 14, 29 et suiv., et en général les ch. i et ii . Comp. Vie de Jésus , p. lxxxiii et suiv. (13 e édit.).
  • ↑ Act. , xvi , 9-10.

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Compagnon de saint Paul — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés

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Cartes des voyages de saint Paul apôtre

Les voyages missionnaires et celui de la captivité.

Les trois premiers voyages prennent leur point de départ à Antioche, le dernier – celui de la captivité – part de Césarée de Palestine. Cf. chronologie de la vie de saint Paul apôtre .

Carte récapitulative des voyages de saint Paul

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Carte des voyages de saint Paul. Version monochrome.

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Les voyages cartographiés séparément

Premier voyage missionnaire de Saint Paul.

13. Voyages missionnaires de l’Apôtre Paul

Premier voyage

Deuxième voyage

Troisième voyage

Voyage à Rome

Trois-Tavernes

Forum d’Appius

Thessalonique

Beaux-Ports

Méditerranée

0 100 200 300 400

A B C D E F G H

Gaza Philippe y prêcha le Christ et baptisa un eunuque éthiopien sur le chemin de Gaza ( Ac 8:26–39 ).

Jérusalem On trouvera les événements qui se sont déroulés à Jérusalem à la carte 12 .

Joppé Pierre y eut une vision qui lui apprit que Dieu accorde le don du repentir aux païens ( Ac 10 ; 11:5–18 ). Pierre ressuscita Tabitha ( Ac 9:36–42 ).

Samarie Philippe y exerça son ministère ( Ac 8:5–13 ) et, plus tard, Pierre et Jean y enseignèrent ( Ac 8:14–25 ). Lorsqu’ils y eurent conféré le don du Saint-Esprit, Simon le magicien voulut leur acheter ce don ( Ac 8:9–24 ).

Césarée C’est ici que Pierre accorda le baptême après qu’un ange fut apparu à un centenier appelé Corneille ( Ac 10 ). Paul s’y défendit devant Agrippa ( Ac 25–26 ; voir aussi JS, H 1:24–25 ).

Damas Jésus y apparut à Saul ( Ac 9:1–7 ). Après qu’Ananias lui eut rendu la vue, Saul y fut baptisé et y commença son ministère ( Ac 9:10–27 ).

Antioche (de Syrie) C’est ici que les disciples furent appelés chrétiens pour la première fois ( Ac 11:26 ). Agabus y prophétisa la famine ( Ac 11:27–28 ). De grandes dissensions se produisirent à Antioche concernant la circoncision ( Ac 14:26–28 ; 15:1–9 ). Paul y commença sa deuxième mission avec Silas, Barnabas et Jude Barsabas ( Ac 15:22, 30, 35 ).

Tarse Patrie de Paul. Les frères l’y envoyèrent pour le protéger ( Ac 9:29–30 ).

Chypre Persécutés, certains saints s’enfuirent dans cette île ( Ac 11:19 ). Paul traversa Chypre pendant son premier voyage missionnaire ( Ac 13:4–5 ), tout comme Barnabas et Marc plus tard ( Ac 15:39 ).

Paphos Paul y maudit un magicien ( Ac 13:6–11 ).

Derbe Paul et Barnabas prêchèrent l’Évangile dans cette ville ( Ac 14:6–7, 20–21 ).

Lystre Quand Paul y guérit un impotent, Barnabas et lui furent considérés comme des dieux. Paul y fut lapidé et laissé pour mort, mais s’en sortit et continua à prêcher ( Ac 14:6–21 ). Patrie de Timothée ( Ac 16:1–3 ).

Icone Lors de leur première mission, Paul et Barnabas prêchèrent ici et on menaça de les lapider ( Ac 13:51–14:7 ).

Laodicée et Colosses Laodicée est une des branches de l’Église que Paul visita et dont il reçut des lettres ( Col 4:16 ). C’est aussi l’une des sept villes mentionnées dans l’Apocalypse (les autres sont Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes et Philadelphie ; voir Ap 1:11 ). Colosses se trouve à 18 km à l’est de Laodicée. Paul écrivit aux saints qui y habitaient.

Antioche (de Pisidie) Lors de leur première mission, Paul et Barnabas y enseignèrent aux Juifs que le Christ venait de la lignée de David. Paul offrit l’Évangile à Israël, puis aux païens. Paul et Barnabas y furent persécutés et expulsés ( Ac 13:14–50 ).

Milet Pendant qu’il se trouvait ici, au cours de sa troisième mission, Paul avertit les anciens de l’Église que « des loups cruels » s’introduiraient dans le troupeau ( Ac 20:29–31 ).

Patmos Jean était détenu dans cette île quand il reçut les visions qui se trouvent maintenant dans l’Apocalypse ( Ap 1:9 ).

Éphèse Apollos y prêcha avec puissance ( Ac 18:24–28 ). Paul, lors de sa troisième mission, enseigna pendant deux ans à Éphèse, convertissant beaucoup de personnes ( Ac 19:10, 18 ). Il y conféra le don du Saint-Esprit par l’imposition des mains ( Ac 19:1–7 ) et fit beaucoup de miracles, chassant même des esprits mauvais ( Ac 19:8–21 ). C’est ici que les adorateurs de Diane provoquèrent une émeute contre Paul ( Ac 19:22–40 ). Une partie de l’Apocalypse s’adresse à l’Église d’Éphèse ( Ap 1:11 ).

Troas Pendant qu’il était ici lors de son second voyage missionnaire, Paul eut la vision d’un Macédonien qui demandait de l’aide ( Ac 16:9–12 ). Lors de sa troisième mission, il ressuscita ici Eutychus ( Ac 20:6–12 ).

Philippes Paul, Silas et Timothée y convertirent une femme du nom de Lydie, chassèrent un esprit mauvais et furent battus ( Ac 16:11–23 ). Il s’enfuirent de prison grâce à l’aide divine ( Ac 16:23–26 ).

Athènes Paul, pendant sa seconde mission à Athènes, y prêcha sur la colline d’Arès (l’Aréopage) concernant le « dieu inconnu » ( Ac 17:22–34 ).

Corinthe Paul se rendit à Corinthe au cours de sa deuxième mission, et y logea chez Aquilas et Priscille. Il y prêcha et baptisa beaucoup de gens ( Ac 18:1–18 ). De Corinthe, il écrivit son épître aux Romains.

Thessalonique Paul y prêcha pendant son deuxième voyage missionnaire. Son groupe missionnaire partit pour Bérée après que les Juifs les eurent menacés ( Ac 17:1–10 ).

Bérée Paul, Silas et Timothée y trouvèrent des âmes nobles à instruire lors du deuxième voyage missionnaire de Paul. Les Juifs de Thessalonique les suivirent et les persécutèrent ( Ac 17:10–13 ).

Macédoine Paul y enseigna pendant ses deuxième et troisième voyages ( Ac 16:9–40 ; 19:21 ). Il fit l’éloge des saints macédoniens, qui lui firent des dons, à lui et aux saints pauvres de Jérusalem ( Ro 15:26 ; 2 Co 8:1–5 ; 11:9 ).

Malte Paul fit naufrage sur cette île pendant qu’il se rendait à Rome ( Ac 26:32 ; 27:1, 41–44 ). Mordu par un serpent, il n’en fut pas affecté et guérit beaucoup de malades à Malte ( Ac 28:1–9 ).

Rome Paul y prêcha pendant deux ans alors qu’il était assigné à résidence ( Ac 28:16–31 ). Il écrivit aussi des épîtres, ou lettres, aux Éphésiens, aux Philippiens et aux Colossiens et, tandis qu’il était en prison, à Timothée et à Philémon. Pierre écrivit sa première épître de « Babylone », qui était probablement Rome, peu après la persécution des chrétiens par Néron en 64 apr. J.-C. On croit généralement que c’est ici que Pierre et Paul ont subi le martyre.

compagnon de voyage de saint paul

PHOTOS Jean-Michel Jarre et sa sublime compagne Gong Li aux côtés de Sophie Marceau pour célébrer l'amitié franco-chinoise à l'Élysée

Le président de la République Emmanuel Macron et son épouse la première dame Brigitte Macron ont reçu un parterre de stars le lundi 6 mai 2024 à l'Élysée. Pour honorer la présence de son homologue chinois, Emmanuel Macron a convié de nombreuses célébrités, à commencer par Jean-Michel Jarre et Sophie Marceau.

60 ans, ça se fête et pour l'occasion, Emmanuel Macron a mis les petits plats dans les grands. Depuis lundi 6 mai 2024, le président de la République, accompagné de sa femme Brigitte Macron, reçoit le président chinois Xi Jinping et sa femme Peng Liyuan, pour une première visite officielle en France depuis 2019. L'occasion pour le chef de l'État de célébrer le soixantième anniversaire des relations diplomatiques bilatérales entre la France et la Chine. La première dame était particulièrement en beauté en rouge le jour et en longue robe près du corps le soir pour recevoir le couple chinois.

Les époux Macron ont convié de nombreuses célébrités ce lundi soir à l'Élysée pour profiter d'un dîner d'Etat organisé en l'honneur de Xi Jinping et de sa femme au palais présidentiel. Pour cette belle soirée, le célèbre compositeur français Jean-Michel Jarre a été invité aux côtés de sa femme, l'actrice chinoise, Gong Li. Le couple franco-chinois a certainement eu l'occasion de discuter avec Sophie Marceau , également présente et radieuse dans un ensemble noir ( toutes les photos sont à retrouver dans le diaporama ). Au rayon des stars du cinéma français, le réalisateur mondialement connu Luc Besson se trouvait lui aussi à l'Élysée pour ce dîner, tout comme son homologue, Jean-Jacques Annaud.

L'amitié entre les deux pays existent depuis des années et plusieurs stars françaises ont déjà fait des tournées en Chine, à commencer par Mireille Mathieu, invitée ce lundi soir et qui a répondu présente. Salma Hayek et son mari François-Henri Pinault étaient eux aussi de la partie, tout comme Delphine Arnault, venue avec son père Bernard Arnault. Son compagnon, Xavier Niel était aussi présent, tout comme le président du Paris Saint-Germain, Nasser al-Khelaïfi.

Plusieurs personnalités politiques ont été conviées, à commencer par Jack Lang, accompagné de sa femme Monique, ou encore Laurent Fabius, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin , la présidente de l'Assemblée nationale française Yael Braun-Pivet et son mari Vianney Pivet, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques Amélie Oudéa-Castéra ou encore Franck Riester et Bruno Le Maire.

Le célèbre pianiste Lang Lang se trouvait au palais présidentiel, tout comme l'architecte français mondialement connu, Jean Nouvel , accompagné de sa femme, Lida Guan. La directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay était présente, tout comme le président-directeur général de Total Énergies, Patrick Pouyanné ou encore le président et ancien PDG de L'Oréal Jean-Paul Agon. La journaliste Catherine Pégard complète ce plateau de stars très relevé.

PHOTOS Jean-Michel Jarre et sa sublime compagne Gong Li aux côtés de Sophie Marceau pour célébrer l'amitié franco-chinoise à l'Élysée

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Timothée, compagnon inséparable de Paul

Que serait Paul sans Timothée... Très souvent en effet, les routes de ces deux personnages se sont croisées. Fidèle compagnon de route de Paul, Timothée a même "signé" six de ses lettres.

  • Rédaction Croire ,
  • le 26/06/2003 à 13:57
  • Modifié le 17/04/2020 à 11:02

Lecture en 1 min.

Timothée, compagnon inséparable de Paul

Saint Timothée

Wikicommons

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C'est Paul, lui-même, qui décida d'aller le chercher : en mission à Lystres, il recherche en effet un auxiliaire et entend parler d'un homme à l'excellente réputation... Cet homme n'est autre que Timothée, fils d'une femme que l'on sait chrétienne d'origine juive et d'un père grec.

"Véritable enfant de la confiance"

Paul le choisit aussitôt pour compagnon. Pour passer inaperçu au milieu des juifs, Paul décide de le faire circoncire (Ac 16, 1-4). Les deux hommes vont ensuite cheminer ensemble à la suite du Christ, à tel point que Paul dira de Timothée qu'il est son "véritable enfant de la confiance" (1 Tm 1, 2). Parcourant la Macédoine et la Phrygie, Paul et Timothée deviennent même ensemble "prisonniers du Christ", partageant une geôle à Rome.

Auxiliaire précieux de l'oeuvre de Paul

La relation de confiance qui existe entre eux se révèle d'ailleurs au grand jour lors d'une nouvelle incarcération de Paul dans la Ville éternelle. Voici ce qu'il écrit alors à Timothée : "Efforce-toi de venir vers moi car Démas m'a abandonné, par amour de cette époque, et s'en est allé à Thessalonique ; Kreskès part en Galatie ; Tite en Dalmatie. Luc est le seul resté avec moi. Prends Marc et emmène-le avec toi car il m'est bien utile pour le service. (...) Le manteau que j'ai laissé à Troas, chez Karpos, apporte-le en venant, avec les livres, surtout les parchemins". (2 Tm 4, 9-13.)

Auxiliaire précieux de l'oeuvre de Paul, Timothée a sans doute lui aussi été à nouveau emprisonné. Avant d'être libéré (He 13, 23).

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Britney Spears est-elle devenue sa propre «pire ennemie» ?

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L'OBSESSION DE CHLOÉ – La chanteuse a été immortalisée durant une inquiétante «crise de santé mentale» à Los Angeles, le jeudi 2 mai. Et l'on se demande : sa tutelle achevée, l'artiste serait-elle plus vulnérable que jamais ?

«Je regrette profondément d'avoir appelé à la fin de sa tutelle , qui était vitale.» On n’en croit pas nos yeux : dans cette tribune du Daily Mail , la chroniqueuse Maureen Callahan enjoint à contempler «l'accablante vérité». Selon elle, Britney Spears serait devenue «sa pire ennemie». Et sa tutelle n'aurait jamais dû être levée. Médusée par une telle volte-face, on trouve ce parti pris risqué – voire excessif. Après tout, la pop star a passé treize années infernales sous le contrôle de son père Jamie, entre médicaments, surmenage et régimes drastiques. Des milliers de fans se sont par ailleurs mobilisés, dans l'espoir de voir l'artiste reprendre sa liberté. Une émancipation que la chanteuse a fini par obtenir en novembre 2021.

Mais voilà : en scrutant les tabloïds, on s'aperçoit que la journaliste n'est pas la seule à formuler de telles inquiétudes. Sur le site de Page Six , de multiples proches de la chanteuse affirment que cette dernière aurait dû rester sous tutelle, en raison de ses problèmes de santé mentale «bien réels». Certains redoutent même que Britney Spears sombre dans la drogue ou l'alcool. Une appréhension exacerbée par un incident survenu le jeudi 2 mai, à l'hôtel Chateau Marmont de Los Angeles. Où l'on découvrait, stupéfaite, les photos de cette soirée durant laquelle Britney Spears aurait joué les trouble-fêtes.

À lire aussi L'inquiétante «crise de santé mentale» de Britney Spears, pieds nus et en sous-vêtements devant le Chateau Marmont

«Hors de contrôle»

Sur les clichés dévoilés par le Daily Mail , on découvre Britney Spears pieds nus, en sous-vêtements, enveloppée dans une couverture, échevelée, les genoux éraflés et la poitrine dissimulée par un oreiller. Les larmes aux yeux, elle se dirige vers une ambulance garée devant l'établissement hôtelier. Et l'on doit dire que l'on commence, nous aussi, à s’inquiéter. Voire même à éprouver une appréhension croissante, à mesure que l’on déroule le fil de cette folle soirée. En résumé : Britney Spears et son (ex ?)-compagnon Paul Richard Soliz , qui fut aussi son homme à tout faire, au lourd passé judiciaire – il faut suivre -, ont passé la soirée au Chateau Marmont, le 1 er mai. À 22h30, la police reçoit un appel de l’hôtel. Une femme dont la «description correspond» à celle de la chanteuse est accusée de «harceler et menacer des employés et des clients».

Très vite, les agents repartent, ne constatant aucun remue-ménage sur place. Britney Spears et Paul Richard Soliz retournent quant à eux dans leur chambre. Ils «font la fête et boivent» ensemble, jusqu'à ce que la tension monte. Ils auraient ainsi vécu une «grosse altercation physique, durant laquelle Britney Spears pourrait s'être blessée la jambe». D'après le Daily Mail , l'artiste aurait par la suite été aperçue «en train de crier, hors de contrôle, dans le couloir de sa suite». Supposant qu'elle faisait une dépression nerveuse, «plusieurs clients» auraient appelé le Samu. L'interprète de Toxic ne serait pas pour autant repartie en ambulance, et se serait contentée de quitter les lieux sans son compagnon.

Happy ending

L’incident rappelle les heures les plus sombres de Britney. Pourtant, la principale intéressée nie tout bonnement les faits sur Instagram. Dans un message depuis supprimé, la pop star assure qu'elle n'est pas la personne immortalisée devant le Chateau Marmont, et qu'il s'agirait d'une «doublure». Dans une autre publication, l'artiste dévoile une vidéo de son pied enflé. En légende, elle accuse sa mère de lui avoir tendu un piège en prévenant les paparazzi. Avant de poster, sans transition, une vidéo dans laquelle elle monte à cheval, soutenant que sa vie est bien moins «folle» qu'on le décrit.

On a comme un léger doute. En conflit avec sa famille, sans nouvelles de ses deux fils, sans véritable ami proche, et engagée dans une romance conflictuelle, Britney Spears nous apparaît plus seule que jamais. D'autant que son divorce avec Sam Asghari a été finalisé dans la journée du 2 mai. Pour Maureen Callahan, cette rupture devait être le « happy ending » de Britney. Séparé de la chanteuse, il se contente désormais de lui assurer son soutien, de loin.

Échec et mat

Le seul pilier de la chanteuse serait désormais Paul Richard Soliz. Tous deux entretiendraient une relation des plus explosive. Ils auraient ainsi saccagé une chambre de l'hôtel Wynn de Las Vegas, fin décembre, durant l'un de leurs affrontements dantesques. «Britney est hors de contrôle», lisons-nous ainsi sur le site TMZ . Dans les colonnes du tabloïd, certains proches de la chanteuse assurent que son état de santé mentale est identique à celui d'avant sa tutelle… Si ce n’est pire. «Il est très clair que ceux qui ont milité en faveur de #freebritney, moi y compris, ont eu tort», avance Maureen Callahan. Et la journaliste de déplorer : quel juge accepterait désormais de revenir en arrière ?

On se demande, pour notre part, si Britney Spears est véritablement un danger pour elle-même. Ou si elle traverse simplement une phase difficile, avant d'entrevoir la lumière ? Sur la dernière publication Instagram de la pop star, figure un jeu d'échecs. On se dit que Britney Spears essaie probablement de nous faire passer un message. Mais que veut-elle nous dire ? Qu'elle se sent comme un pion sur l'échiquier médiatique ? Ou bien qu'elle finira par remporter la partie ? On espère secrètement qu'il s'agit de la deuxième option. Et que la pop star s'en trouvera définitivement libérée.

  • Britney Spears et son mari Sam Asghari sont parvenus à un accord de divorce
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Adèle Exarchopoulos et François Civil, un couple «ouf» sur la couverture de Vanity Fair

Ils défendront le nouveau film de Gilles Lellouche, L'Amour ouf , au Festival de Cannes en mai prochain. En promotion pour cette histoire d’amour violente et musicale dans laquelle ils campent un couple, tous deux ont montré «une complicité évidente».

Toutes les photos du somptueux hôtel particulier de Natalie Portman dans le 7e arrondissement de Paris

L’actrice américaine s’est offert un hôtel particulier de 550 m² aux abords du Champ-de-Mars pour la coquette somme de 15,2 millions d’euros.

C’est officiel : le prince Harry ne rencontrera pas Charles III durant son séjour au Royaume-Uni

Le fils cadet du roi est arrivé à Londres, ce mardi 7 mai, pour célébrer le 10e anniversaire des Invictus Games, une compétition sportive dédiée aux vétérans et blessés de guerre qu’il a créée en 2014.

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compagnon de voyage de saint paul

IMAGES

  1. L'année Saint-Paul

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  2. Cartes des voyages de saint Paul apôtre

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  3. Le 4e voyage de Paul • Bible, Histoire & Archéologie

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  4. Cartes des voyages de Saint Paul

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  5. Le 1er voyage de Paul • Bible, Histoire & Archéologie

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  6. Les voyages missionnaires de Saint Paul

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  1. Paul de Saint Sernin x Eric Dupond-Moretti

  2. Les voyages de Paul (1)

  3. Les voyages de Paul (2)

  4. La culture polynésienne avec le Paul Gauguin

  5. Les derniers voyages de Saint Paul

  6. Voyage au cœur des îles grecques avec ce couple de Français

COMMENTS

  1. L'Apôtre Paul et ses Voyages Missionnaires en détails

    Le premier voyage missionnaire de Paul (entre l'an 46 et 48) a commencé à Antioche, c'est là que le Saint-Esprit a appelé Paul et Barnabas parmi les croyants et les a envoyés dans leur premier voyage missionnaire. Notons que les trois voyages missionnaires de l'Apôtre Paul se sont globalement déroulés en Turquie et en Grèce qui a ...

  2. Amis et compagnons de saint Paul

    Saint Paul n'a jamais été seul. Toujours, il a su s'entourer d'amis fidèles et de compagnons de voyages. Même si son caractère n'était pas facile! Paul chez Aquila et Priscilla, fresque de ...

  3. Saints Tite et Timothée, disciples et compagnons de saint Paul

    Tite est de famille grecque, encore païenne, et il est converti par Paul au cours d'un de ses voyages apostoliques, pour ensuite devenir son collaborateur, son compagnon et frère dans l'apostolat. L'Apôtre des Gentils l'emmène avec lui à Jérusalem, pour ce qui est appelé Concile apostolique, justement au moment crucial de la ...

  4. Compagnon de voyage

    Commentaire : MARCHEZ LE CHEMIN DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE ! Le fameux séjour sur le chemin de... 55 réactions Voir l'annonce. Équipe compagnon de voyage Pays de rencontre : Italie A partir du : 15 mai 2024 Durée du voyage : 5 jour(s) Type de voyage : Séjour rencontre organisé par le Club Commentaire : RANDONNÉE DANS LES CINQUE TERRE Partez en randonnée avec d'autres compagnons de ...

  5. Compagnon de Saint-Paul en 4 lettres

    Compagnon de Saint-Paul en 4 lettres: 2 solutions. Tite. Synonymes: Héros cornélien. Disciple de saint Paul. Personnage de Corneille. Personnage cornélien. Disciple de Paul. Avant Live pour un historien latin. Saint disciple de Paul. Plus cornélien que racinien. Plus cornélien que racinien mais avec la même femme. Destinataire d'épître. Marc.

  6. Saint Paul et ses communautés

    Saint Paul raconte ses voyages. Amis et compagnons de saint Paul. Le message de Paul aux 1ères communautés. Les plus lus 1. Pourquoi la liturgie fascine tant les jeunes catholiques 2. À ...

  7. B.3. Pergé en Pamphylie

    De Paphos, où ils s'embarquèrent, Paul et ses compagnons gagnèrent Pergé, en Pamphylie. (Ac 13,13) C'est un voyage de 290 km par mer jusqu'à Attalia (aujourd'hui Antalya, en Turquie). Puis, en débarquant, il reste encore 18 km pour arriver à Pergé, capitale de la Pamphylie.

  8. Actes 18:23-21:25 SG21

    Ils se précipitèrent tous ensemble au théâtre en entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, des Macédoniens compagnons de voyage de Paul. 30 Paul voulait se présenter devant le peuple, mais les disciples l'en empêchèrent, 31 et même quelques Asiarques[ b] qui étaient ses amis envoyèrent quelqu'un vers lui pour l'inviter à ne pas se rendre au théât...

  9. La dernière étape du troisième voyage missionnaire de saint Paul selon

    Donc, avec Paul et ses compagnons de route, viennent des disciples de Césarée chargés de les mener chez Mnason. Le sens donne alors une pleine satisfaction, et l'on peut traduire le verset 16 de la façon suivante: «II vint avec nous des disciples de Césarée, chargés de nous mener chez Mnason, un ancien disciple chypriote, pour être hébergés chez lui».

  10. Saint Tite : Compagnon de Saint Paul

    Découvrez la vie et l'héritage de saint Tite, compagnon de Saint Paul et évêque de Crète, vénéré pour sa foi et son service chrétiens. ️🙏

  11. Le 3e voyage de Paul • Bible, Histoire & Archéologie

    La traversée s'achève à Ptolémaïs (Akko, le Saint-Jean-d'Acre des Croisés). À Césarée, le prophète Agabus prédit à Paul son arrestation (Actes 21,8-14). Malgré les supplications de ses amis, Paul monte quand même à Jérusalem. Les liens vers les autres voyages de l'apôtre Paul :

  12. Des collaborateurs de saint Paul pour la mission

    Des collaborateurs de saint Paul pour la mission. Paul est-il aussi isolé que certains le prétendent ? Il est vrai que sa personnalité et son parcours le placent sur une autre trajectoire que ...

  13. PAUL (ses voyages) 3.

    Détail curieux, 4 des 7 politarques énumérés portaient des noms que l'on retrouve dans les Actes ou les épîtres comme désignant des amis ou compagnons macédoniens de Paul. Au temps de Paul, Thessalonique (voir ce mot) était une grande cité commerciale et cosmopolite. La colonie juive, qui devait au XV e siècle devenir prépondérante ...

  14. Le 1er voyage de Paul • Bible, Histoire & Archéologie

    Saul, désormais appelé Paul, emmène à la foi nouvelle le proconsul de Chypre. À Antioche de Pisidie, Paul et Barnabé s'adressent aux Juifs, à la synagogue, pour annoncer que Jésus est le Messie attendu et que Dieu l'a ressuscité.

  15. Troisième voyage missionnaire de Paul

    Après cet événement, Paul et ses compagnons de voyage ont passé plusieurs mois en Macédoine et en Achaïe, des régions de la Grèce moderne. Le bilan de Luc sur cette partie du parcours de Paul est maigre, mais il mentionne que la société a commencé leur retour en Asie depuis la ville de Philippes. Paul et ses compagnons débarquèrent à Troas.

  16. Les voyages missionnaires de Paul

    Faire connaître et aimer Jésus-Christ est devenu pour Paul une véritable passion ! Arrêtons-nous à présent brièvement sur ces différents voyages. 1er voyage: l'Asie mineure.

  17. Les voyages de saint Paul en Méditerranée

    Saint Paul se serait rendu notamment en Espagne, avant de revenir à Rome. Selon la tradition, il y fut décapité en 67, sous le règne de Néron. Selon la tradition, il y fut décapité en 67 ...

  18. Saint Paul (Renan)/V. Deuxième voyage de saint Paul

    L'histoire désormais perd de vue son itinéraire. Pendant que Paul marche à la gloire, son compagnon, devenu obscur dès qu'il a quitté celui qui l'éclairait de ses rayons, s'use dans les travaux d'un apostolat ignoré. L'injustice énorme qui souvent régit les choses de ce monde préside à l'histoire comme à tout le reste.

  19. Compagnon de saint Paul

    Compagnon de saint Paul avec 3 lettres: luc: 3: Compagnon de saint Paul avec 4 lettres: iles: 4: tite: 4: marc: 4: Compagnon de saint Paul avec 5 lettres: silas: 5: Compagnon de saint Paul avec 6 lettres: pierre: 6: Compagnon de saint Paul avec 7 lettres: barnabe: 7

  20. Cartes des voyages de saint Paul apôtre

    Bien connus dans leur ensemble les voyages de l'apôtre Paul ne sont pas faciles à retracer dans leurs détails, les recherches récentes ont modifié les tracés retenus traditionnellement et plusieurs hypothèses se retrouvent actuellement en concurrence. Nos cartes ont été créées sur la base documentaire de l'Atlas de la Bible, de J.J. Bimson et J.P. Kane, aux éditions Excelsis, 1997.

  21. Saint Luc, compagnon inséparable de Paul

    Dans ce texte, extrait de son ouvrage « Contre les hérésies »1 saint Irénée montre que Luc a été le compagnon inséparable de Paul et son coopérateur dans l'Évangile, Luc lui-même le montre...

  22. 13. Voyages missionnaires de l'Apôtre Paul

    Colosses se trouve à 18 km à l'est de Laodicée. Paul écrivit aux saints qui y habitaient. Antioche (de Pisidie) Lors de leur première mission, Paul et Barnabas y enseignèrent aux Juifs que le Christ venait de la lignée de David. Paul offrit l'Évangile à Israël, puis aux païens.

  23. PHOTOS Jean-Michel Jarre et sa sublime compagne Gong Li aux côtés de

    Le président de la République Emmanuel Macron et son épouse la première dame Brigitte Macron ont reçu un parterre de stars le lundi 6 mai 2024 à l'Élysée. Pour honorer la présence de son ...

  24. Timothée, compagnon inséparable de Paul

    La relation de confiance qui existe entre eux se révèle d'ailleurs au grand jour lors d'une nouvelle incarcération de Paul dans la Ville éternelle. Voici ce qu'il écrit alors à Timothée ...

  25. Britney Spears est-elle devenue sa propre «pire ennemie»

    Selon elle, Britney Spears serait devenue «sa pire ennemie». Et sa tutelle n'aurait jamais dû être levée. Médusée par une telle volte-face, on trouve ce parti pris risqué - voire ...