tour du mondiste covid

Quatre pistes pour réinventer le tourisme post-pand émie

Doctorant en ethnologie et patrimoine, Université Laval

Disclosure statement

Marco Romagnoli a reçu une bourse d'études supérieures du Canada Vanier (2019-2022) pour ses recherches doctorales. Il mène des recherches sur le tourisme culturel et de masse, sur l'avenir du tourisme, ainsi que sur la diète méditerranéenne et les patrimoines immatériel et alimentaire de l'UNESCO.

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Bien avant la crise sanitaire générée par la Covid-19, la situation du tourisme de masse, notamment dans certaines villes d’art comme Florence ou Venise, était hors contrôle.

L’activité touristique était tellement déréglée que les habitants de certains quartiers prisés — par exemple celui de la Boqueria à Barcelone ou du district Gion à Kyoto , connu pour la présence des geishas — donnaient le sentiment d’être dans une sorte de « safari humain » .

Un excès dans la « consommation touristique » était déjà reconnu avant la pandémie par les gestionnaires en tourisme et subie par les communautés hôtes, le tout se traduisant par une « boulimie de voyages sous l’emprise d’une voracité d’apparence » .

À l’aube de la prochaine saison touristique, l’enjeu véritable, tant touristique que moral, n’est pas de se questionner sur la possibilité de voyager. Il s’agit plutôt de savoir si l'on continuera à voyager comme on le faisait avant l’éclosion de la pandémie.

Si le contenu du voyage reste bien le même, c’est la manière de faire du tourisme qui pourrait changer. Saurons-nous adopter une façon de voyager qui soit plus responsable, écologique et humaine, tant pour le bien de la planète que pour les êtres humains qui l’habitent ? Dans la mesure où nous sommes toutes et tous des touristes lorsqu’on voyage, personne n’est exemptée de cette réflexion.

Doctorant en ethnologie et patrimoine à l’Université Laval, je mène des recherches sur le tourisme culturel et de masse, sur l’avenir du tourisme, ainsi que sur la diète méditerranéenne et les patrimoines immatériel et alimentaire de l’Unesco.

L’hibernation du tourisme

La Covid-19 a modifié et pourrait continuer de modifier les comportements humains. Mais en ce qui concerne les « comportements touristiques », l’industrie vit en ce moment une forme d’hibernation, notamment dans les villes, en raison de la fermeture d’hôtels et de restaurants.

Parallèlement, on assiste à la saturation progressive des espaces naturels, par exemple en Gaspésie , où l’on assiste à un afflux de touristes attirés par les paysages balnéaires. Le maire de Gaspé a dit craindre que certains visiteurs campent où ils trouvent de l’espace, nuisant à l’environnement et dérangeant les habitants. Ce phénomène n’a rien de paradoxal, au contraire, il montre que la horde de touristes n’a pas disparu, mais s’est plutôt déplacée.

Au cours de 2020, plusieurs destinations ont souffert de l’absence de touristes. Cette « défaillance touristique » se voyait dans les titres des quotidiens : « Covid-19 : Venise se meurt » , « Tourisme : l’Espagne revient au niveau de 1969 » , « Désertée, la ville suisse de Lucerne nostalgique des hordes de touristes chinois » .

Read more: Tourisme en temps de pandémie : les villes délaissées au profit de la nature

Le sentiment de nostalgie éprouvé par les destinations où un tourisme de hit and run régnait semble paradoxal. Il s’agit là d’un type de tourisme particulièrement visible dans les villes considérées comme une destination de « journée » ou qui sont des arrêts sur les itinéraires de croisière. Dans le cas de Lucerne , en Suisse, les recettes touristiques allaient surtout dans les poches des commerçants de montres de luxe du centre-ville, populaires auprès des nombreux touristes chinois.

Au-delà de tout effet économique quantifiable, le tourisme n’est pas une activité exemptée des problématiques sociales. Bien que l’activité touristique soit plus félicitée que critiquée , il est impératif de se questionner quant à la possibilité d’un changement de paradigme dans ces pratiques afin de les réinventer. Nous proposons ici quatre pistes pour réinventer le tourisme de demain.

1. Le tourisme régénératif

Dans certaines régions du monde, on a remarqué pendant la pandémie que la nature avait repris ses droits. La faune est retournée en Thaïlande dans des lieux autrefois envahis par les touristes et la flore s’est régénérée grâce à leur absence. Ainsi, pour sauver la planète, devrions-nous arrêter de voyager ou, à tout le moins, voyager de façon à favoriser la régénération progressive des lieux (urbains, ruraux et naturels) ?

Les promoteurs de destinations devraient annoncer, conscientiser et faire respecter la capacité d’accueil d’une destination. Les touristes, de leur côté, devraient s’informer par rapport à ces limites et voyager en conséquence.

Comme le sociologue français Rodolphe Christin le propose, il vaudrait mieux partir moins souvent, plus longtemps et plus lentement, par exemple en s’offrant des vacances plus près de chez soi. Apprendre à devenir des « voyageurs du quotidien » permettrait, lors d’un voyage vers des destinations lointaines, d’appliquer la fameuse maxime de Jost Krippendorf, un des pères fondateurs du tourisme durable, « Ce sont vos vacances, c’est leur quotidien » , prônant le respect que les visiteurs devraient avoir du lieu visité et des individus rencontrés lors d’un voyage.

2. Le tourisme (en) durable

Durabilité est désormais un terme galvaudé, qui a perdu de son sens. Dans son acception, durable signifie «qui dure dans le temps». Mais quel est le caractère durable du tourisme ? Comment s’assurer de la durabilité de ses pratiques ?

La durabilité d’un système pourrait se mesurer par sa capacité de reproduire ses caractères essentiels , pensons à la nature. Il s’agirait de limiter les externalités négatives et de considérer tout effet qu’a un système, dont le touristique, sur les autres.

L’arrêt du tourisme, forcé par la Covid-19, représente une opportunité de revoir ce concept. Si rien ne semble arrêter la machine touristique, à l’exception d’une pandémie, un adoucissement de ses excès et de sa densité pourrait être une des solutions pour atténuer ses effets potentiellement néfastes.

Un exemple est celui du parc du Mont Wright à Stoneham-et-Tewkesbury, dans la région de Québec. La grande popularité de ce site naturel a conduit la municipalité à limiter l’accès aux sentiers à 225 randonneurs en même temps afin de protéger l’environnement.

3. Le tourisme analogique

Comme dans nos habitudes de consommation relationnelles (des exemples sont représentés par les échanges continus sur les réseaux sociaux ou par l’instantanéité des messages), nous avons projeté nos habitudes de consommation dans la sphère touristique (visite rapide d’une destination et impact majeur sur les communautés hôtes).

Et si nous retournions aux « relations analogiques » , celles à développer comme c’était le cas dans la technique de la photographie argentique ? Un tourisme ana-logique (du préfixe grec ἀνα — signifiant égal), donc un tourisme de « rapport égal » se développerait par la suite. Nous apprendrions de nouveau à profiter du moins, mais du meilleur (des voyages moins nombreux, mais plus longs et contemplatifs), bref d’un « retour aux sources » du voyage. La valeur de la découverte d’un lieu et de ses habitants serait au cœur du voyage .

Car la vraie différence entre le numérique et l’analogique est le temps : dans le monde analogique, tout a besoin de temps pour se développer, tandis que le numérique donne tout immédiatement.

4. L'éducation au tourisme

Qu’elles soient économiques, pandémiques ou environnementales, les crises ont le potentiel de nous ramener aux valeurs essentielles. Les changements radicaux sont souvent rendus possibles grâce à un choc externe et la Covid-19 est une véritable secousse.

Nous avons l’occasion de construire une nouvelle normalité post-Covid et de réinventer le tourisme pour recadrer ses pratiques et apporter un changement systémique.

Ce que je propose est une approche pédagogique du tourisme à travers l’enseignement du tourisme dans les écoles (du primaire au secondaire) afin de « former » les visiteurs de demain et les conscientiser à des pratiques touristiques régénératrices, durables et analogiques. Ce n’est pas la seule solution, mais elle peut en être une et représenter un timide début.

• surconsommation

Sydney Horizon Educators – Faculty of Engineering (Targeted)

Dean, Faculty of Education

Lecturer in Indigenous Health (Identified)

Social Media Producer

PhD Scholarship

Guides par pays

Le guide complet de l'amérique du sud, nos enquêtes, climat par mois.

Nos guides de voyage

• par Sylvain
• 10 juillet 2023

N os guides de voyage ultra-complets de 15 pays parmi les plus visités par les tourdumondistes et un guide continent de l’Amérique du Sud. Dans chaque guide vous trouverez des dizaines de dossiers thématiques pour préparer votre voyage : lieux à voir, itinéraires, logements, restaurants, transports, visas, budget, climat, frais bancaires, sécurité, vaccins, paludisme et avis des voyageurs.

C’est tout nouveau !

C’est ce qu’il vous faut pour préparer un long voyage dans toute l’Amérique du sud.

Pour rédiger nos guides de voyage, on réalise pour chaque pays une grande enquête auprès des tourdumondistes. On leur pose de nombreuses questions sur leur budget, leur ressenti dans le pays ou encore les lieux qu’ils ont préférés. Grâce à une communauté impliquée et désireuse de partager, on obtient plusieurs centaines d’avis pour chaque pays. En savoir plus sur notre méthodologie

Le tableau ci-dessous permet de comparer et classer selon différents critères les pays pour lesquels on a déjà réalisé les enquêtes :

• Budget : Plus la note est élevée, moins le pays est cher. Pour connaître le budget précis selon le type de voyage envisagé, vous pouvez lire notre article sur le budget pour un tour du monde .
• Note globale : Quelle note les voyageurs ont-ils donnée à leur expérience générale dans le pays ?
• Accueil : Les voyageurs ont-ils senti les locaux ouverts et bienveillants ?
• Communication : Pourrez-vous facilement échanger avec les locaux dans une langue étrangère ou dans la langue du pays ?
• Culture : Le pays est-il riche de traditions et d’Histoire ?
• Affluence touristique : Plus la note est élevée, moins il y a de touristes. Dans certains pays la note peut refléter le tourisme de masse d’une destination très connue et visitée alors que le reste du pays sera plus épargné (comme l’Indonésie avec Bali).
• Gastronomie : Allez-vous vous régaler et faire des découvertes culinaires ?
• Logements : Le rapport qualité / prix des hébergements est-il bon ?
• Paysages : À quel point la nature et les panoramas sont-ils extraordinaires ?
• Propreté : Comment se situe le pays en termes de pollution et de gestion des déchets ?
• Sécurité : À quel point devrez-vous faire attention aux arnaques, aux vols et aux agressions ?
• Tranquillité : Allez-vous être au calme lors de vos balades ou submergé par la circulation, les bruits..?
• Transports : Sera-t-il facile et rapide de vous déplacer dans le pays ?
• Villes : Les métropoles ont-elles un intérêt touristique ?

Le tableau ci-dessous résume les meilleures mois pour voyager dans chaque pays. Pour donner notre avis, on a pris en compte les températures moyennes, le niveau et l’intensité des précipitations et le nombre de jours d’ensoleillement de chaque pays.

Évidemment, c’est assez aléatoire, la météo pouvant varier d’une année sur l’autre. D’autant plus que dans beaucoup de pays, le climat varie selon les régions. Pour plus de détails, vous pouvez lire les articles Quand Partir ? de nos guides.

What do I do if I get COVID-19 while traveling? Here's what you need to know

Apr 26, 2022 • 6 min read

Travelers should have a plan in case they contract COVID-19 © valentinrussanov / Getty Images

With vaccinations, pre-travel testing and an endless array of hygienic measures, travelers around the world are doing their best to reduce the risk of contracting COVID-19. But getting infected can still happen  — as shown by the rapid spread of new variants around the world⁠ — and it’s important to be prepared.

While many countries are loosening their travel restrictions, new variants have caused global uncertainty and more breakthrough infections. If you are planning a trip, you should understand the regulations in your destination and be prepared for the possibility of testing positive. If you want to be prepared to contract COVID-19 while on the road, here is what you need to know about navigating a potential infection. 

What can I do to prepare for a potential COVID-19 infection? 

Expecting the unexpected is a necessary part of pandemic-era travel, but what's even more essential is thinking ahead so you’re prepared if things go awry. 

Start by booking flexible transport and lodging. Read the fine print or call ahead to see if companies refund last-minute cancellations, allow exchanges, or cover any unforeseen COVID-related costs. Next, ensure you have health insurance that will cover you away from home. Paying out-of-pocket for things like hospital visits and tests can get pricey without proper protection. Comprehensive travel insurance that includes expenses like hotel quarantines can prove equally important.  Factor having to pay for hotel quarantine or medical care into your budget, as you will likely have to claim them back through your insurance. 

How do you choose travel insurance that covers COVID-19?

What costs a little extra now may save you thousands of dollars down the road. For those concerned about treatment abroad, companies like MedJet and Covac Global provide medical evacuation services to your home country and hospital of choice ⁠— though costs, which can be thousands of dollars, can be daunting.

If you take medications, pack enough to get through an unexpectedly long stay. Make sure you know how to contact your GP at home in case of emergency. A stash of high-grade medical masks like KN95s could come in handy should one member of your party test positive. 

Finally, make room in your luggage for at-home COVID-19 tests from companies like Ellume or Abbott BinaxNOW so you can get answers quickly no matter where you are. To note: if you’re using one of these tests for admittance back into the US, it must be FDA-approved and proctored by a telehealth professional when taken. 

With the quick spread of the new variants, travelers may want to consider taking frequent antigen tests regardless of symptoms or testing requirements.  

What do I do if I develop COVID-19 symptoms while traveling? 

If you're experiencing the tell-tale signs of the coronavirus , prioritize getting tested, then remain isolated until you receive the results. Information is power: the sooner you're diagnosed, the sooner you can protect yourself and those around you.

Healthline:  Signs and Symptoms of the New Coronavirus and COVID-19

In the event you test positive, notify local health authorities immediately. Informing officials allows them to guide you through local protocols and initiate contact tracing within the community you're visiting. The Centers for Disease Control and Prevention (CDC) has a helpful list of US healthcare directories and international resources so travelers can contact the appropriate parties.

Next, tell any close contacts who may have been exposed to the virus. Clear communication is the best way to protect everyone during the on-going health crisis. 

How do I isolate? 

Protect those around you by staying in a designated quarantine room, and if possible, using a separate lavatory. If you must share a space, wear a mask and practice physical distancing. In addition, ensure you have access to all the items necessary for an extended stay, including essentials like food, water, necessary medications, and WiFi. If someone is delivering you food, they should leave it outside your door. 

Need to self-isolate on arrival? Here’s what you need to know

The length of your isolation will depend on the country, so check with local authorities and obey their rules. Breaking quarantine laws can lead to hefty fines, and in some destinations, imprisonment . 

Do I stay in my hotel or Airbnb?

If you contract COVID-19, alert your host or hotel immediately so they can help make proper arrangements. In many cases, your hotel will allow you to extend your stay and quarantine on premises. Some hotels will move guests into government-mandated quarantine sites, which can vary from five-star accommodations to bare-bones barracks . Although a handful of these facilities are paid for by the government, you will often foot the bill. 

Airbnb states that guests who suspect they're sick should not use the home-sharing platform for self-isolation. If a guest is in the middle of a stay, they should contact the support team for help and communicate with their host to strategize next steps. 

To avoid unsavory last-minute surprises, find out your quarantine options prior to traveling. Isolation or quarantine can last anywhere from one to three weeks, depending on your location, which is a long time to be at the mercy of take-out meals and hotel kitchens. Consider access to things like refrigerators, kitchenettes, and nearby restaurants when booking your stay.  

What if I need to seek medical treatment? 

Follow guidance from your doctor or a local healthcare provider to determine whether you should stay home or seek treatment. If you exhibit COVID-19 warning signs , it's imperative to seek medical care immediately. Ambulances and private vehicles are the safest ways to access a nearby hospital. Avoid using public transit or shared vehicles like taxis or Ubers. 

But remember⁠—not all health care systems are created equal. Before traveling, check the current infection rate of your destination and whether there’s room for patients in intensive care units . If you're relying on an overburdened, underfunded hospital, you may not get the care you need. 

What happens if I test positive right before flying home from abroad? 

Do not board a plane if you test positive for COVID-19. 

All air passengers flying to the United States must show a negative COVID-19 test taken within one day of departure, regardless of vaccination status. If you don't meet this requirements, you can't board a plane and enter the country. 

Though many places are loosening their travel restrictions, some countries still impose testing requirements for vaccinated and unvaccinated air travelers. Find out your country's latest regulations before traveling and stay vigilant about the shifting landscape throughout your trip. As the health crisis continues to change, so will rules for travelers. 

If you need a negative COVID-19 test to fly home, avoid waiting until the last minute to get your results. Getting tested before you check out of your hotel allows you to weigh your options, change your flight, and contact the appropriate people from a comfortable, private space. 

Contracting COVID-19 is stressful, but if you prepare appropriately, working out last-minute logistics can be the least of your concerns.

For more information on COVID-19 and travel, check out Lonely Planet's Health Hub .

This article was medically reviewed by Dr. Debra Sullivan ,   Ph.D., MSN, R.N., CNE, COI. 

This article was first published Oct 26, 2021 and updated Apr 26, 2022.

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UN Tourism | Bringing the world closer

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International Tourism and Covid-19

A compilation of data on country, regional and global level on the impact of COVID-19 on tourism, alongside an impact assessment on the economic impact of COVID-19 crisis on tourism.

UN Tourism and COVID-19

As the world is facing an unprecedented global health, social and economic emergency with the COVID-19 pandemic, travel and tourism is among the most affected sectors with airplanes on the ground, hotels closed and travel restrictions put in place in virtually all countries around the world.

Therefore, UN Tourism has launched a new dashboard on COVID-19 and tourism which shows data on the impact of COVID-19 on the tourism sector across the world, by regions and by destinations.  

The dashboard includes data on:

• International tourist arrivals
• International tourism receipts
• Tourism as share of GDP
• Tourism as share in total exports
• International tourism as share of total tourism (including domestic)
• Impact assessment of COVID-crisis on tourism
• Impact assessment of previous crises on tourism

UN Tourism COVID-19 and Tourism dashboard is available for free and is updated monthly.

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Législatives: Élodie Babin, la "candidate fantôme" du RN dans le Loiret

Le logo du Rassemblement national (illustration). - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Elle n'a pas dit un mot, mais a recueilli près de 19.000 voix ce dimanche 30 juin. Candidate aux élections législatives pour le Rassemblement national, Élodie Babin est arrivée en tête du premier tour avec 32,91% des suffrages dans la deuxième circonscription du Loiret. Pourtant, cette femme n'a jamais pris la parole publiquement depuis le début de la campagne, explique France Bleu.

"Pas une seule réunion publique, pas de marché, pas d'affiche ni même de tract avec son visage", note le média local, qui souligne qu'Élodie Babin "n'habite pas" dans la circonscription dans laquelle elle se présente.

"Cela pose la question du débat démocratique"

Déjà candidate il y a deux ans, Élodie Babin avait eu quelques affiches à son nom "mais elle n'avait pas fait réellement campagne", relate France Bleu. Pour cette année, son visage n'apparaît pas aux côtés de ceux de Marine Le Pen et Jordan Bardella.

Une situation similaire à celle constatée dans des dizaines de circonscriptions, le parti d'extrême droite capitalisant sur le score de son président lors des élections européennes et transformant l'enjeu du scrutin : les Français n'élisent plus 577 députés, mais un Premier ministre, Jordan Bardella.

France Bleu explique également qu'Élodie Babin a refusé de rencontrer des journalistes depuis le début de la campagne. "Cela pose la question du débat démocratique. Aujourd'hui, des médias renoncent à m'inviter parce qu'ils ne pourront pas équilibrer le temps de parole avec Madame Babin", déplore auprès de la radio locale le candidat du Nouveau Front populaire qui l'affrontera au second tour, Emmanuel Duplessy.

"Elle souffrait du Covid"

"Si elle gagne dimanche, on peut se demander si elle sera vraiment une députée présente pour nos concitoyens mais aussi pour les élus, les collectivités et les associations de la circonscription", lance-t-il.

Contactée par France Bleu, le compagnon d'Élodie Babin, Aleksandar Nikolic, conseiller régional et récemment élu député européen, affirme qu'elle "souffrait du Covid".

En outre, son compte X est peu actif. Outre le relais de cinq passages dans les médias de son compagnon et de posts partagés par Jordan Bardella, elle n'a fait aucune communication sur sa campagne depuis la dissolution de l'Assemblée nationale. Sa "biographie" ne précise même pas qu'elle est candidate et sa photo de profil montre un zèbre.

Au second tour, son concurrent du Nouveau Front populaire arrivé en deuxième position avec 28% des voix pourrait profiter du désistement de la députée sortante macroniste Caroline Janvier, qui avait recueilli 23% des suffrages. Comme elle, plus de 200 candidats qualifiés ont décidé de se désister pour faire barrage à l'extrême droite et empêcher le parti de Marine Le Pen de former une majorité absolue à l'Assemblée nationale.

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Sepp Kuss Won’t Be Racing the Tour de France

Last year’s Vuelta a España winner was forced to abandon the Critérium du Dauphiné due to Covid-19 and has since not recovered.

The team was hopeful that Kuss would be healthy in time for the Tour. After a week at home, he seemed to have made progress, but the team announced that his upward trend had stagnated in recent days.

Visma-Lease a Bike’s Sporting director Merijn Zeemansaid, “This is, of course, very hard for Sepp in the first place. His contribution is always very important in the team, but then, of course, he has to be completely fit. Unfortunately, we had to conclude together today that this is insufficiently the case after Covid. He now needs to recover properly and will, therefore, not start. Fortunately, we have a good replacement ready with Bart Lemmen.”

Lemmen has been with the team since January and recently took second place in the overall classification at the Tour of Norway. Zeeman said of Lemmen, “Despite only being a professional for 1.5 years, Bart is already proving to be a very reliable and strong rider. He learns quickly and proved it this year with several good classifications. He is a good climber, and he willingly sacrifices himself for his leader, Jonas Vingegaard. I have a lot of confidence in Bart.”

Lemmen will join Matteo Jorgenson , Wilco Kelderman, Wout van Aert , Christophe Laporte, Tiesj Benoot, Jan Tratnik and Jonas Vingegaard. But it certainly dampens spirits as Kuss has been Vingegaard’s super domestique for both of his previous Tour wins.

Visma-Lease a Bike’s plans for the Tour have undergone many adjustments. Dylan van Baarle and Steven Kruijswijk have been ruled out of the roster after injuries sustained at Critérium du Dauphiné. Van Aert, originally set to prioritize the Giro d’Italia, was drafted into the Tour team after missing the Italian race due to an injury from the Spring Classics.

COVID-19 will likely continue to play a factor in this year’s Tour. Surges of the illness can be seen around the world. David Gaudu (Groupama–FDJ) also recently announced that he had to skip the French Championship to hopefully recover in time for the start of the Tour. Teams will likely start taking precautions early on to preserve their squads.

Micah Ling is a freelance writer who lives in the mountains of Colorado. She splits her free time between mountain biking and trail running.

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